Test Huawei Watch GT6 Pro : des compromis frustrants

Huawei Watch GT 6 Pro

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Parmi la dernière gamme de montres GPS Huawei, la GT 6 Pro se distingue par des matériaux premium (titane et saphir), un ECG et quelques profils sportifs particuliers (trail, golf et apnée).

Huawei essaie de cocher le plus de cases possibles avec sa Watch GT 6 Pro : style, autonomie, outils pour les sportifs (dont cartographie) et suivi santé avancé.

Et parmi les montres de sport, la Huawei GT 6 Pro se distingue en tant que 1e montre GPS capable de calculer la puissance à vélo et le FTP sans capteur de puissance externe.

Le suivi santé n’est pas en reste, avec la mesure de la souplesse des artères et de l’état émotionnel.

Mais au milieu de tout ça, quels sont ses points forts et est-ce une option intéressante pour le prix ?

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Test Huawei Watch GT6 Pro : le verdict

Fiche Huawei Watch GT 6 Pro

La GT 6 Pro se positionne au sommet de la gamme de montres GPS Huawei, avec des matériaux et des fonctionnalités visant les sportifs et l’outdoor, bien que son look la fasse facilement passer pour une montre connectée élégante. Mais sur le plan sportif, elle ne rivalise pas avec les autres montres GPS autour de 400 €.

POUR
Bel écran
Autonomie
Titane & saphir
Suivi santé
CONTRE
Manque de watchfaces gratuites
Pas de lecteur de musique
Cartographie perfectible
Puissance vélo pas fiable

Ce qui est nouveau sur la Huawei Watch GT 6 Pro 

Huawei Watch GT 6 Pro nouveau
  • 1 seule taille de boitier (46 mm)
  • Plus épaisse (+1 mm)
  • Ecran légèrement plus grand
  • Ecran plus lumineux (3000 nits)
  • Autonomie augmentée
  • Profil pour chaise roulante
  • Puissance à vélo sans capteur externe
  • Nouvelles cartes pour le golf
  • Suivi de la VFC en continu
  • Détection de l’arythmie cardiaque
  • Détection de chute
  • Analyse émotionnelle
  • Alertes de haute altitude
  • Watchface personnalisable avec des photos ou vidéos perso
  • A peine plus chère (+30 €)

Présentation de la Huawei Watch GT 6 Pro 

Test Huawei Watch GT 6 Pro

Elle remplace : Huawei Watch GT 5 Pro 

Au-dessus dans la gamme : aucune

En-dessous dans la gamme : Huawei Watch GT 6

Modèle testé : Huawei Watch GT 6 Pro noire

La Huawei Watch GT 6 Pro a un look bien à elle, qui reprend celui de la GT 5 Pro 46 mm. Un look qui mélange élégance et montre connectée.

Mais il n’y a plus qu’une seule version 46 mm, la 42 mm a disparu. Sur leur site, Huawei annonce plus précisément 45,6 mm. Pourtant, elle me paraissait plus grosse, alors j’ai sorti mon pied à coulisse. Verdict : 47 mm.

La lunette a été affinée, biseautée sur l’extérieur. Sa forme octogonale fait penser à celle de la T-Rex 3 mais dans une version moins baroudeuse et plus stylée. Elle existe en 3 versions :

  • Une version noire assez classique
  • Une version marron clair avec un bracelet tissé
  • Une version titane avec un bracelet métallique

Mais attention, le bracelet tissé ne l’est qu’en surface. La face en contact avec la peau est en silicone. Huawei précise que les bracelets tissés et en titane ne sont pas conçus pour les activités aquatiques ou pour résister à la sueur.

La face externe de la lunette est gravée avec des marquages de minutes, mais ça reste discret. Je ne suis pas fan du design, mais je pense que le boitier en titane en fait une montre qui peut s’accommoder de toutes les situations, y compris avec un costume. Votre entourage aurait bien du mal à imaginez que vous portez une montre de sport.

Il n’y a pas de cornes pour attacher le bracelet. La forme du boitier épouse celle du bracelet. Huawei n’a pas opté pour du silicone comme la majorité des montres GPS mais du fluoroélastomère, un plastique souple qui résiste mieux à l’usure et aux produits chimiques (Polar fait le même choix). Le système d’attache du bracelet permet de le remplacer facilement et sans outil mais est propriétaire. Donc vous ne pourrez le remplacer que par un bracelet Huawei.

La vitre en saphir affleure avec la lunette, ce qui ne devrait pas être un problème puisque le saphir est réputé inrayable (sauf avec du diamant).

L’écran AMOLED fait 37 mm de diamètre (+1 mm), avec une définition de 466 x 466 pixels. Ca fait 5% de surface d’affichage en plus. La bande noire autour de l’écran est fine et doit faire dans les 2 mm. Là où la majorité des marques de montres GPS sont passés d’écrans avec une luminosité de 1000 nits à 2000 nits, Huawei a fait un bond direct à 3000 nits.

Mais l’écran ne fait pas tout. En fait, j’ai aussi apprécié la qualité graphique de l’interface : les couleurs, les dégradés, etc. C’est très joli.

L’interface tactile est complétée par 2 boutons côté droit, dont celui du haut est une molette. L’utilisation de la molette s’accompagne d’un retour haptique sous forme d’une multitude de petites vibrations. Dans certains menus (comme la liste des profils sportifs), ces vibrations sont synchronisées avec le défilement de la liste (1 ligne = 1 vibration). Mais ce n’est pas le cas dans d’autres menus (comme la liste des notifications).

Je trouve l’attribution des fonctions des boutons inhabituelle. Avec 1 molette et 1 bouton, je m’attendais tout bêtement à ce que la molette serve à naviguer dans les menus (rotation) et à valider (appui), tandis que le bouton du bas servait à annuler ou revenir en arrière. Ben non. La molette sert à ouvrir la liste des applications et à revenir sur la watchface (ce qui peut vouloir dire plusieurs retours en arrière). Le bouton du bas ouvre quand à lui la liste des profils sportifs. En fait, on peut personnaliser la fonction du bouton du bas, pour ouvrir par exemple une application particulière.

Bref, j’ai utilisé le tactile plus que je ne le fais d’habitude, pour avancer dans les menus et surtout pour revenir en arrière (swipe vers la droite).

L’interface ressemble à celle des montres connectées Wear OS :

  • On tire un panneau de configuration du haut
  • On tire les notifications du bas
  • On accède à quelques cartes à gauche (aperçu santé, calendrier, météo, contrôle de musique)
  • Les widgets sont à droite

La liste de widgets est entièrement personnalisable, mais on ne peut en afficher que 6. Certains widgets sont thématiques et permettent de regrouper plusieurs données. Par exemple, il widget de suivi santé affiche un graphique de fréquence cardiaque sur 24 h, plus 6 icônes qui affichent un score et permettent d’ouvrir le widget correspondant (stress, score de sommeil, SpO2, exercice de respiration guidé, température corporelle, trèfle de suivi quotidien).

Voici les 6 widgets que j’ai choisis :

  • Activité quotidienne (3 cercles affichant les calories, les minutes intensives et les heures au cours desquelles je me suis levé, suivi de 6 écrans avec différentes données d’activité quotidienne)
  • Bienêtre émotionnel (juste pour voir ce truc)
  • Suivi santé (décrit ci-dessus)
  • Vie pratique (météo, calendrier, appel téléphonique, commande de lecteur média)
  • Sport (raccourcis vers 4 sports)
  • Statut d’entrainement (charge aigüe, statut d’entrainement, temps de récupération)

Programme d’entrainement, indice de capacité de course, FC, FC repos sur 7 jours, SpO2, température corporelle, sommeil, stress, journal d’appels, commande de musique, baromètre, boussole, météo, phase lunaire, wallet, stay fit.

On peut accéder à tous les widgets ou applications qui ne sont pas en favoris par la liste des applications.

La Huawei Watch GT 6 Pro est étanche à 50 m et répond à la norme EN13319 pour la plongée en apnée jusqu’à 40 m. Huawei précise toutefois qu’elle est ‘étanche à 50 m pendant 10 minutes’ et que cela ne signifie pas qu’elle résistera sous l’eau à 50 m de profondeur. Bref, ce que Huawei affiche sur son site laisse penser que la GT 6 Pro pourrait être utilisée pour de la plongée bouteille à 40 m, comme la Fenix 8 et l’Apple Watch Ultra 3 alors que les petites lignes disent bien qu’il ne faut pas le faire.

Elle pèse 80 g. C’est beaucoup pour une montre GPS de ce format. La Balance 2 pèse 60 g, la Vantage V3 57g et la Fenix 8 Sapphire 73 g. Un boitier en métal, ça se paie. Certains diront que ça donne une impression de qualité (pas de camelote).

A l’intérieur du boitier, la liste des capteurs est plus que complète :

  • Puce multi GNSS double fréquence
  • Capteur cardio optique avec oxygénation sanguine (SpO2)
  • Electrocardiogramme (ECG)
  • Altimètre barométrique et profondimètre
  • Boussole
  • Capteur de température
  • Capteur de lumière ambiante

Contrairement à ce qui se fait sur toutes les autres montres GPS du marché, la puce GPS de la GT 6 Pro ne fonctionne qu’en mode multi GNSS double fréquence. L’intérêt, c’est que c’est le mode le plus précis. L’inconvénient, c’est qu’on ne peut pas choisir un mode simple fréquence qui serait moins énergivore et permettrait d’augmenter l’autonomie en utilisation sportive en extérieur.

On peut ajouter des capteurs externes connectés en Bluetooth :

  • Capteur cardio (ceinture ou brassard)
  • Capteurs vélo (cadence, vitesse, puissance)
  • Casque audio

On trouve aussi sur le côté du boitier un micro et un haut-parleur, ainsi qu’une connexion Wifi pour le téléchargement des cartes et des mises à jour.

La GT 6 Pro propose plus de 100 profils sportifs autour de la course à pied, vélo, natation, rando, muscu, golf, plongée, ski, triathlon, course d’obstacles, etc. Il y a même un profil pour faire de la balançoire. Pour moi, il ne manque que le ski de rando. Mais bon, l’immense majorité de ces profils sportifs n’ont rien de spécifique et sont de simple copier-coller d’un profil générique. Même le profil de Musculation ne compte pas les répétitions ni les séries, alors que c’est quelque chose largement répandu (même si ce n’est jamais 100% fiable).

L’application Huawei Santé propose pas mal de choses pour assister votre entrainement :

  • Programmation de séances d’entrainement complexe
  • Des programmes fitness (stay fit, débutant 3 km, running foncier)
  • Des programmes pour préparer une course (5 km, 10 km, semi et marathon)
  • La création d’un programme de course à pied personnalisé par l’IA
  • Des courses en vidéo de renfo, pilates, (gratuit ou payant)

La montre ajoute encore quelques outils supplémentaires :

  • Objectifs : distance, temps, calories
  • Programmation d’intervalles simples depuis la montre
  • Métriques de foulée (cadence, longueur de foulée, oscillations verticales, temps de contact au sol, équilibre gauche/droite)

On peut aussi activer un screen extender, qui va utiliser l’écran de votre smartphone pour afficher les données de la GT 6 Pro. C’est à vélo que c’est le plus utile, pour ceux qui n’ont pas de compteur.

Pendant une séance, le haut-parleur va permettre de faire du coaching vocal en direct.

Après l’entrainement, différents indicateurs et algorithmes permettent de faire des analyses de progression :

  • VO2max
  • Training effect aérobie et anaérobie
  • Charge d’entrainement
  • Statut d’entrainement

Il fut un temps où aucun transfert n’était possible vers des applications tierces. Désormais, on peut synchroniser automatiquement ses séances avec Strava, ce qui offre une option pour analyser vos entrainements si l’application Huawei Santé ne vous convenait pas.

Pour le vélo Huawei met en avant un tout nouvel algorithme de puissance virtuelle (sans capteur de puissance). dit qu’ils ont entrainé leur algorithme de FTP sans capteur sur 1000 séances réalisées avec différents vélos et dans différentes conditions. Bon, je crois qu’on peut tous tomber d’accord sur le fait qu’il n’y a pas besoin de comparer ça à un vrai capteur de puissance, parce qu’aucun algorithme ne pourra jamais calculer la puissance sans données comme la force du vent, le poids du vélo ou le type de revêtement au sol.

Mais le Stryd fait à peine mieux pour la course à pied. Alors pourquoi pas ? La différence, c’est quand même que dans le cas du vélo, les capteurs de puissance existent et sont précis. Pour la course à pied, on n’arrivera jamais à développer un capteur de puissance. C’est pas possible.

La GT 6 Pro embarque aussi une cartographie et permet de faire du suivi d’itinéraire avec alertes turn by turn. Les fichiers GPX d’itinéraire doivent être transférés manuellement dans l’application Huawei Santé ou automatiquement de Komoot (pas Strava), parce qu’il n’y a pas d’outil de création d’itinéraire.

Techniquement, RouteDraw devrait aussi vous proposer des itinéraires pour faire du StravaArt (des dessins pour Strava) mais ça ne fonctionne pas dans ma ville. En France, ça ne fonctionne qu’à Lyon, Marseille et Paris).

J’ai été rapidement impressionné par l’étendu du suivi santé de Huawei :

  • Activité quotidienne (pas, distance, nombre d’étage)
  • Calories dépensées
  • Suivi du sommeil
  • FC, SpO2
  • VFC
  • Niveau de stress et émotion
  • Température cutanée
  • Fréquence respiratoire
  • ECG
  • Souplesse des artères
  • Exercices de respiration guidés
  • Détection des chutes
  • Suivi du cycle menstruel

Pour le côté montre connectée, on est loin de la puissance d’une Samsung Galaxy Watch Ultra :

  • Smart notifications
  • Contrôle de lecteur média
  • Calendrier
  • Appels téléphoniques en Bluetooth

Pas de lecteur de musique.

La GT 6 Pro est bien équipée d’une puce NFC qui permet de faire des paiements sans contact, mais c’est limité à la Chine et ça ne fonctionne pas en France.

Pour ce qui est du téléchargement d’applications, ce que propose Huawei se rapproche plus du SuuntoPlus store que du Google Play Store ou de l’App Store d’Apple. Il y a peu d’applications utiles et en tout cas aucune application type Google Maps ou WhatsApp.

Télécharger le manuel utilisateur

Autonomie

Huawei Watch GT 6 Pro autonomie
Autonomie
Multi GNSS double fréquence21 h
GPS seul40 h
GPS éco60 h
Usage quotidien21 jours

Huawei annonce une autonomie générale maximale de 21 jours, ou 12 jours avec une utilisation qu’ils qualifient de ‘normale’. L’autonomie max ne nécessite pas d’activer des options d’économie d’énergie particulières. L’écran et est extinction automatique, le suivi d’activité et du sommeil est activé, 30 minutes de lecture audio par semaine, 30 minutes d’appel Bluetooth par semaine, 90 minutes de sport par semaine, notifications. Globalement, c’est comme ça que j’utilise ma Huawei Watch GT 6 Pro, sauf que je fais plus de sport (et le GPS, ça consomme beaucoup). Pendant mon test, j’ai obtenu entre 8 et 9 jours d’autonomie avec du sport et toutes les fonctionnalités activées (suivi du stress, etc). L’activation de l’écran en mode always on fera tomber l’autonomie à 7 jours.

Pour ce qui est de l’autonomie en utilisation sportive, c’est inférieur à la concurrence (données en multi GNSS double fréquence) :

  • Amazfit T-Rex 3 : 42 h
  • Suunto Race 2 : 55 h
  • Polar Vantage V3 : 43 h
  • Garmin Fenix 8 – 47 mm : 35 h

Quelques profils comme le Trail et la Randonnée proposent des modes GPS dégradés afin d’augmenter l’autonomie. Le mode erformance donne 40 h et le mode Economie d’énergie 60 h. Huawei annonce que le mode ‘performance’ espace les prises de position GPS. Vous verrez dans mon analyse de la précision GPS plus bas que ce n’est pas le cas.

Pour le mode économie d’énergie, Huawei annonce :

  • GNSS et FC espacés
  • Désactivation de l’allumage automatique par levée du poignet
  • Désactivation des alertes vocales

En utilisation réelle, j’ai mesuré des autonomies entre 20 et 25 h avec le mode de base. Donc conforme à ce qu’annonce Huawei. L’utilisation de la navigation réduit l’autonomie, mais plutôt moins que ce que j’ai observé dans des tests d’autres marques. Comptez environ 17 h au lieu de 21.

La recharge se fait sans connecteur, avec un gros disque qui s’aimante au dos de la montre et dure environ 1h30.

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Champs de donnée

Huawei Watch GT 6 Pro données

On peut configurer 3 écrans jusqu’à 6 champs de donnée. Le choix de champs de donnée est toutefois très limité :

  • Durée, durée intervalle
  • Distance, distance intervalle
  • Allure, allure moyenne, allure ajustée à la pente, allure intervalle, plage d’allure
  • Vitesse, vitesse moy, max, intervalle
  • FC, FC moy, FC intervalle, zone FC
  • Training effect aérobie, anaérobie
  • Altitude, altitude max
  • D+, d-
  • Pente
  • Cadence, cadence moy, cadence intervalle
  • Nombre de pas
  • Oscillation verticale, équilibre G/D, temps de contact au sol
  • Nombre d’intervalles
  • Pression atmosphérique
  • Puissance, puissance moy
  • Calories
  • Heure
  • Heure de lever et de coucher du soleil

Tous les champs de donnée ne sont pas disponibles dans tous les profils sportifs. Par exemple, il n’y a aucun champ de donnée au tour (intervalle) dans le profil de vélo en extérieur, alors qu’ils sont disponibles en trail. Et l’allure ajustée à la pente n’est disponible qu’en trail aussi.

Utilisation sportive de base (essentiellement running)

Huawei Watch GT 6 Pro running

La GT 6 dispose de plusieurs profils pour la course : Extérieur, Tapis, Piste, Trail.

Le profil Piste fonctionne avec un algorithme spécial qui va se base sur la longueur du couloir dans lequel on court pour calculer la distance (uniquement sur des pistes de 400 m). Quant au profil Trail, c’est le seul sur lequel on peut jouer sur la précision GPS pour augmenter l’autonomie.

Le réglage de la FCmax est caché au fond des ‘paramètres avancés’ des exercices physiques, alors que ça devrait être (selon moi) la première métrique physiologique à personnaliser pour que tout le reste soit correct (zones cardio, VO2max, estimation des temps de course, etc).

Truc bizarre, il y a 4 onglets de paramètres du rythme cardiaque à l’effort : debout, assis, couché et autre. Dans chaque onglet, on peut régler une FCmax différente, avec des zones cardio différentes. Par défaut, la FCmax debout était pour moi de 178, assis 173, couché 168 et autre 171. Je sais que la FCmax à vélo peut être différente de la FCmax en course à pied. Garmin, fait cette distinction. Mais c’est la première fois que je vois ça et que n’ai aucune idée de ce sur quoi s’est basé Huawei pour développer ça.

Enfin bon, j’ai recalé tout ça avec ma FCmax de 193 et c’est parti pour les tests.

On peut activer un verrouillage automatique de l’écran et / ou de la molette. C’est utile parce que j’ai porté la GT 6 Pro au poignet droit et j’ai trouvé qu’une simple manque déclenchait beaucoup de manipulation de la molette. Pour déverrouiller, il faut un appui long sur la molette. A l’usage, j’ai trouvé que ça se reverrouille très rapidement. Genre on lève le poignet pour allumer l’écran, déverrouille l’écran, on tourne la tête pour répondre à un pote et hop l’écran s’est déjà reverrouillé.

Dans les réglages des profils sportifs, on peut activer l’allumage permanent de l’écran et les diffusions d’alertes vocales.

On peut s’entrainer avec différents outils :

  • Des intervalles, des objectifs ou des séances préprogrammées depuis la montre
  • Des séances programmées (soit manuellement, soit dans un programme) depuis l’appli

On peut aussi lancer une séance guidée pour la détection du seuil lactique.

Une autre option consiste à lancer une ‘orientation de course’. C’est un guide d’allure pour des courses de 5 km, 10 km, semi ou marathon. Après avoir choisi la distance, la montre nous propose 4 stratégies ajustées avec notre VO2max (zone de confort, atteignable, bien ou ambitieux), avec une fourchette de chrono associée pour ensuite nous guider sur l’allure.

Comme ça se fait beaucoup maintenant, la GT 6 Pro enregistre les métriques de foulée sans capteur externe (cadence, temps de contact au sol, oscillation verticale, équilibre gauche / droite, longueur de foulée).

Les écrans défilent verticalement, avec d’abord les écrans de données, puis le partenaire virtuel, le training effect et la carte. Si on a chargé un itinéraire, alors on aura en plus un écran de profil d’altitude sur lequel le graphique est tellement petit qu’il ne sert à rien. On accède en plus horizontalement aux commandes de musique et au métronome.

Le coach audio peut vous guider pendant vos séances, soit par haut-parleur (ça peut surprendre la première fois), soit via des écouteurs connectés en Bluetooth. Il parle en français et annonce :

  • Tour automatique
  • Fréquence cardiaque
  • Allure
  • Training effect (franchement, ça, ça sert à rien de l’avoir en direct, surtout lorsqu’il nous annonce au premier tour d’une séance de seuil qu’on est en récupération aérobie)

J’ai trouvé l’application Huawei Santé un peu fouillis. En fait, elle mélange un peu tout : des données issues de la montre, des suggestions de différents services Huawei payants, des suggestions de défi, des pubs pour acheter des montres connectées Huawei, des incitations à rejoindre une communauté.

Comme chez pas mal de marques asiatiques, on retrouve quelques problèmes de traduction ici et là. Dans l’analyse d’une sortie dans l’application, l’onglet ‘segment’ affiche en réalité les temps de passage par ‘tour’. Cette erreur sémantique témoigne déjà de l’univers dont est issu Huawei : les montres connectées, pas les montres de sport. Parce que tous les sportifs un peu impliqués dans l’analyse de leurs données savent ce qu’est un tour et un segment.

Différents algorithmes exploitent les données post entrainement :

  • Indice de capacité pour la course à pied
  • Charge d’entrainement 7 jours
  • Indice d’entrainement (statut d’entrainement)
  • Temps de récupération
  • VO2max
  • Prédictions de temps de course

L’indice de capacité pour la course à pied (RAI en anglais) est une métrique propre à Huawei qui sert à estimer le niveau de vos performances en course à pied. L’idée c’est d’intégrer un peu plus de facteurs que juste le VO2max pour estimer vos temps de course. Huawei donne des exemples pour la distance du marathon :

  • Si vous courez le marathon en 2:01:39, vous aurez un RAI de 85,3 (ne me demandez pas pourquoi c’est pas 100)
  • Marathon en 2h30 = RAI 69,2
  • Marathon en 3h00 = RAI 56,4
  • Marathon en 3h30 = RAI 46,7
  • Marathon en 4h00 = RAI 40,7

Le calcul se base sur l’historique des données de fréquence cardiaque, d’allure, de distance et de la fréquence des séances d’entrainement. Le RAI peut donc servir à classer votre niveau, à suivre l’évolution de votre niveau dans le temps, mais il est aussi utilisé pour la création automatique des séances d’entrainement par l’application Huawei Santé.

Sorti de Huawei Santé, les possibilités de synchronisation automatique sont rares : Strava, Komoot, Adidas running club, c’est tout.

Autres sports

Huawei Watch GT 6 Pro sport

Une centaine de profils sportifs, avec 2 profils pour la natation (piscine et eau libre), 1 profil pour le triathlon, des profils pour les sports de neige, d’eau et tout ce qu’il faut.

On va commencer par ce qui parait le plus novateur : la puissance virtuelle à vélo. Comment est-possible qu’une montre calcule la puissance qu’on applique sur les pédales ? L’algorithme fonctionne de manière similaire à ce que fait Stryd en course à pied. La GT 6 Pro va utiliser les données de vitesse, accélération, dénivelé et le poids pour calculer une puissance. Il manque l’effet du vent et de la surface du sol.

Pour que ce soit précis, ça nécessite avant tout d’aller configurer les données de vélo dans les options du profil Vélo en extérieur. Par défaut, 5 vélos sont pré-configurés. On peut pour chacun d’eux modifier le type (VTT, route, gravel, vélo pliant) et le poids. Un dessin permettra après de sélectionner le vélo à utiliser.

La puissance virtuelle ne fonctionne qu’en extérieur, pas sur home trainer. Normal, puisque sur un HT, la montre n’a aucune donnée de GPS et d’altimètre (puisqu’on ne bouge pas). Dommage, parce qu’avec mon HT Tacx, j’aurais pu comparer les valeurs de puissance virtuelle données par la GT 6 Pro avec la puissance réellement mesurée par le Tacx.

On peut consulter la puissance en direct à l’écran. On n’a que 2 champs de donnée possibles : puissance instantanée et puissance moyenne. Mais devoir lâcher le guidon et lever la main pour consulter la puissance en direct, c’est pas terrible. C’est là que l’extension d’écran devient utile, en fixant son smartphone au guidon tel un compteur.

On peut ensuite aller consulter le graphique de puissance sur l’application Huawei Santé. La courbe me parait très corrélée à celle de la vitesse. Néanmoins, j’ai été surpris de voir pendant l’activité que la puissance pouvait tomber à 0 lorsque je ne pédalais pas. On retrouve d’ailleurs ces chutes à 0 sur le graphique.

Ce que je peux dire, c’est qu’au moins il y a de la cohérence. D’un trajet de vélotaf à un autre, la GT 6 Pro m’a à peu près tout le temps donné une puissance moyenne entre 120 et 130 W.

Mais je peux quand même parler de précision puisque sur leur site, Huawei présente quelques données de Megan Barker, championne du monde de poursuite par équipe.

  • Sortie 1 : puissance moyenne mesurée 130 W, puissance virtuelle moyenne 149 W
  • Sortie 2 : puissance moyenne mesurée 124 W, puissance virtuelle moyenne 149 W

Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils sont honnêtes : ce n’est pas super précis. Ca m’étonnerait que Megan Barker accepte une erreur de 20% sur sa puissance à l’entrainement ou pendant une course. Parce que le but de la puissance, c’est de fournir une métrique précise et réactive pour jauger son effort. Plus précise et plus précise que la fréquence cardiaque. Donc pour moi, on n’y est pas. D’un côté, cette métrique ne sera pas assez précise pour un cycliste chevronné et d’un autre, je ne suis pas sûr que ça apporte quelque chose par rapport à la vitesse et la FC pour un cycliste de loisir.

Pour mesurer le FTP, il faut une sortie d’au moins 60 minutes.

Le profil Triathlon ne propose aucun réglage. C’est juste l’enchainement des 3 disciplines avec transitions dans un enregistrement multisports. Il n’y a pas d’autre profil multisports et on ne peut pas créer de profil perso.

Le profil Golf propose 2 modes : practice et parcours. Contrairement à Garmin, aucune carte de golf n’est chargée dans la mémoire de la GT 6 Pro en sortie d’usine. Après, on sélectionne sa couleur de tee de départ, son club et c’est parti. Arrivé sur le green, un autre écran présente la planimétrie du green. On pourra ensuite utiliser sa montre pour noter sa carte de score.

Le profil pour le ski détecte automatiquement les montées et donne des statistiques sur les descentes comme la vitesse max, la distance, etc.

Le profil Corde à sauter compte automatiquement le nombre de sauts, ainsi que le nombre de fois où l’on est accroché dans les pieds.

Le profil Rameur compte le nombre de mouvement et affiche la fréquence de rame.

Mais le profil Musculation ne détecte toujours pas automatiquement les mouvements et ne compte pas les séries.

Outdoor

Huawei Watch GT 6 Pro outdoor

La Huawei GT 6 Pro est compatible avec la cartographie, il faut juste penser à la télécharger depuis l’application Huawei Santé. Il y a une carte de base du monde, plus des cartes de pays ou de région. La carte de France fait 2,9 Go + 500 Mo pour les courbes de niveau.

Je trouve dommage qu’on ne puisse pas accéder à la carte par une application sur la montre et qu’on soit obligé de lancer un mode sportif.

C’est une carte enrichie de points d’intérêt et noms de rue. Comme pour presque toutes les marques, je trouve que ces POI ne servent à rien. Parcs, théâtre, musée, etc, ça me fait une belle jambe.

Sinon, je trouve l’aspect visuel un peu pâle (des routes gris clair sur un fond majoritairement blanc, c’est pas un super contraste). Il faut zoomer beaucoup pour que les courbes de niveau commencent à donner une idée du terrain. Et le problème, c’est que quand il y en a assez, elles masquent les sentiers parce qu’elles sont en noir alors que les sentiers sont tracés représentés avec un trait gris clair super fin.

Bref, c’est actuellement la pire des carto des montres des marques que je teste.

Sur l’écran de carte, 2 champs de donnée en bas donnent la distance et l’allure moyenne.

On peut aussi cliquer sur l’écran pour faire un retour départ, soit en ligne droite à vol d’oiseau, soit à rebours de la trace GPS.

En plus de la carto, on peut aussi lancer un suivi d’itinéraire dans un sens ou dans l’autre. On voit l’itinéraire à suivre en orange avec des chevrons pour donner le sens et la trace GPS enregistrée en bleu. On peut zoomer avec la molette et déplacer la carte avec le tactile.

On bénéficie alors des alertes de virage turn by turn, ainsi que des alertes de sortie d’itinéraire. D’ailleurs, ces dernières sont un peu pénibles. La voix nous annonce qu’on s’est éloigné de l’itinéraire et qu’il faut « qu’on fasse attention à notre environnement ». Sérieux, qui a eu l’idée de lui faire dire ça ? On aurait pu s’en passer. Et à l’écran, le texte est trop long et donc écrit en tout petit en bas de l’écran. Pour une alerte de virage, elle écrit « Après 48 m, tournez à gauche ». Franchement, une flèche et un nombre, c’est bien plus efficace que d’écrire des mots.

RouteDraw est assez limité et son fonctionnement vraiment particulier. L’idée, c’est de vous proposer des parcours qui seront plaqués sur la carte de votre ville dans le but de réaliser des dessins StravaArt.

En France, c’est limité à Lyon, Marseille et Paris. Alors j’ai regardé à Paris. Il y a une petite dizaine de dessins proposés, qui représentent une coupe ou des signes astrologiques, pour des itinéraires de 3 à 6 km. Une fois qu’on a choisi son dessin, RouteDraw le plaque sur la carte de Paris et vous indique par où passer pour dessiner ce dessin avec votre montre GPS. Et là, c’est lunaire. Votre trace GPS ne va pas du tout ressembler au dessin. Huawei vous demande simplement de passer par différents points de passage pour valider votre sortie et ensuite, l’application va déformer votre trace GPS pour qu’elle dessine le dessin voulu.

Précision GPS / cardio

Au lancement de la GT 6 Pro, Huawei a particulièrement insisté sur l’amélioration de la précision du GPS et du capteur cardio optique, ainsi que la toute nouvelle estimation de la puissance critique à vélo (FTP, Functional Threshold Power) sans capteur externe. On va regarder ça. Je vous rappelle que si je ne mentionne rien de particulier au niveau des réglages, le mode de base de la GT 6 Pro est le multi GNSS double fréquence.

De manière générale, l’algorithme de Huawei lisse beaucoup les traces GPS. Probablement encore plus qu’Amazfit. C’est particulièrement visible dans les virages, où elle sous-vire systématiquement. Regardez ici, la trace GPS du DURA suit bien ma trajectoire arrivant de la gauche, autour du rond-point, puis vers la piste cyclable. La GT 6 Pro coupe au milieu du rond-point.

Encore 2 exemples. A la fin, ça crée toujours une petite erreur de 100 m sur un parcours facile de 10 km.

Mais il faut reconnaître que dans d’autres environnement, ça aide, par exemple en forêt.

Et en rando aussi, parce que le lissage, ça gomme plein de petites imperfections.

J’ai aussi étudié la précision des modes éco qui sont disponibles en Trail et Randonnée. Le premier mode est appelé ‘performance’ mais il délivre plus d’autonomie que les 21 h de base. Et les traces GPS ont l’air similaires aux précédentes.

En ville, c’est moins bon, mais pas dégueux. J’ai donc ouvert un fichier GPX pour constater que l’enregistrement se faisait toutes les secondes. C’est donc probablement un mode GPS seul qui permet d’augmenter l’autonomie en conservant une précision convenable. Le problème, c’est que ce n’est pas ce qui est écrit dans le petit message qui apparait à l’écran lorsqu’on sélectionne ce mode.

Ce qui n’est pas le cas du mode économie d’énergie. Dans ce mode, l’enregistrement se fait toutes les secondes pendant environ 20 minutes. Cette période doit servir à calibrer les capteurs de la montre. Ensuite, elle bascule sur 1 point toutes les 5 secondes en tirant des traits tout droit entre les points, ce qui génère de grosses erreurs. De temps en temps, lorsque la montre détecte un changement de direction, elle va reprendre un enregistrement toutes les secondes pendant quelques secondes, histoire de mieux couvrir le virage. Puis elle reprend un enregistrement toutes les 5 secondes. C’est ce qu’on voit là. Un gros tout droit jusqu’au rond-point, elle détecte le virage, donc elle essaie de raccrocher la trace GPS, puis repart dans un tout droit. A la fin, une grosse erreur sur la distance.

L’altimètre aussi lisse beaucoup la courbe d’altitude, ce qui résulte dans un D+ qui est toujours inférieur à tous les autres appareils que j’ai utilisés en parallèle de la GT 6 Pro.

La fiabilité du capteur cardio est dans la norme haute de ce qu’on trouve maintenant.

Notez quand même ces petits plateaux qu’on voit. Ca arrive qu’on voit ça sur les courbes d’altitude mais normalement on ne voit jamais ça sur les courbes de FC. Ca vient du fait que la GT 6 Pro ne mesure la FC qu’une fois toutes les 5 secondes. Petite astuce pour économiser la batterie mais qui garantit de rater les pics et les creux de FC. Et ça vient en contradiction avec l’affirmation de Huawei selon laquelle le capteur cardio est hyper précis. Alors oui, il est précis lorsqu’il fait une mesure, mais derrière, le traitement des données est bien moins précis.

Le mode performance du profil Trail (qui augmente l’autonomie) n’affecte pas la précision du capteur cardio optique.

La fiabilité a été moins bonne dans le mode économie d’énergie. Je n’ai pas l’impression que les mesures sont plus espacées mais peut-être que certaines LED sont éteintes pour consommer moins.

L’outil que j’utilise habituellement pour comparer les fichiers de données ne supporte pas les séances sans point GPS. Donc pour le home trainer, je bascule sur Excel à la main. Sauf que là, ça devient compliqué d’aligner des fichiers avec des fréquences d’enregistrement différentes. Donc j’ai fait ça à l’arrache avec Photoshop. C’est dommage, parce que je crois que j’aurais pu démontrer un peu plus la précision du capteur cardio optique de Huawei (courbe en vert).

Suivi quotidien / santé

Huawei Watch GT 6 Pro santé

Ce qui est pénible, dans les premiers jours, c’est que chaque fonctionnalité de suivi santé nécessite l’acceptation de conditions d’utilisation et l’autorisation d’utilisation des capteurs. Ca se fait depuis l’écran de la montre et demande 2 clics à chaque fois. C’est encore pire pour l’ECG, puisqu’il faut d’abord activer l’application sur Huawei Santé et après accepter les conditions sur la montre.

Huawei dispose de 2 vues d’ensemble de l’activité quotidienne. C’est un peu déconcertant mais bon, j’imagine que ça laisse le choix de celui que vous préférez, en fonction de vos objectifs. Sur la montre, un widget qui présente 3 anneaux colorés :

  • Bouger (calories dépensées)
  • M’entraîner (minutes d’activité modérée à intense)
  • Me lever (heures où l’on a été debout au moins une minute).

Sur l’application, la présentation est différente, en trèfle :

  • Activité physique
  • Sommeil
  • Humeur

Après, on peut creuser différentes métriques sur différents widgets ou écrans de l’application.

Beaucoup sont liées au cœur : FC, VFC, ECG, arythmie, SpO2, souplesse des artères. Toutes ces notions doivent vous parler parce qu’on les retrouve souvent sur les autres montres connectées, sauf la souplesse des artères. Seul Polar mesure quelque chose de similaire à la souplesse des artères, même s’ils ne lui ont pas donné le même nom. L’idée est de voir combien de temps met le sang à aller du cœur jusqu’au poignet. Plus ça va vite, mieux c’est. J’imagine qu’avec des artères en partie bouchées par du cholestérol, ça doit ralentir le flux sanguin.

L’aperçu santé est différent de ce qu’on trouve chez Garmin ou d’autres marques de montres connectées. Chez ces autres marques, l’aperçu santé déclenche une mesure manuelle de tous les capteurs physiologiques de la montre (généralement la FC, VFC, SpO2, fréquence respiratoire, etc). Sur la GT 6 Pro, c’est en fait un widget qui permet de faire un tour d’horizon du suivi santé en visualisant les données mesurées en continu (sommeil, FC, stress, minutes intensives, heure d’endormissement.

Le suivi du sommeil est complet, avec le découpage en temps passé dans chaque phase de sommeil (profond, léger, paradoxal, réveil), différentes mesures physiologiques (FC, VFC, SpO2, fréquence respiratoire) et la prise en compte des siestes.

L’application produit ensuite une petite analyse de votre nuit de sommeil. Pour moi, la nuit dernière : ‘la qualité de votre sommeil la nuit dernière a été bonne. Vous avez dormi pendant 8 h 11 min, ce qui est normal. Des exercices d’intensité modérée à élevée ont été détectés dans les 3 h avant d’aller au lit. Cela a pu affecter la qualité de votre sommeil’.

Dans l’appli (pas sur la montre), il y a aussi une analyse de la respiration, à la recherche d’interruptions (signes d’apnée du sommeil). Je ne peux pas en dire plus, ça a toujours été à 0 depuis 1 mois de test.

Avec ses capteurs, la GT 6 Pro peut suivre votre état émotionnel. Alors autant vous dire tout de suite que je pense que c’est du bullshit mais bon, je vais vous décrire le truc quand même. Il y a différents états émotionnels (relacé, satisfait, confiant, relaxé, excité, calme, en paix, anxieux, inquiet, découragé, etc) qui sont classés dans 3 catégories (agréable, neutre, désagréable). Le premier écran du widget présente l’’état émotionnel des différents moments de votre journée. C’est difficile de savoir sur quoi ça se base. Le stress, c’est certain, parce que c’est l’écran suivant du widget. Mais quoi d’autre ? Après réflexion, je me suis dit que c’était peut-être pas plus mal d’avoir une transcription des mesures au travers un mot qu’un pourcentage. Parce que qu’est-ce que ça représente un niveau de stress de 54 ?

L’application StayFit vise spécifiquement à suivre sa consommation calorique pour la mettre en regard des calories dépensées. Le calcul des calories dépensées cumule les calories du métabolisme et les calories d’activité. On remplit ensuite un journal alimentaire (= nombre de calories de chaque repas) et la montre suit le déficit calorique jour après jour. On peut aussi suivre ses pesées en parallèle.

On peut aussi se fixer un objectif de perte ou gain de poids, avec différentes vitesses de progression.

L’abonnement payant Huawei Health+ propose de nombreux services supplémentaires :

  • Des vidéos de cours de sport
  • Des séances de méditation
  • Des exercices respiratoires
  • Des musiques pour s’endormir
  • Des programmes StayFit personnalisés avec analyse de l’alimentation

Montre connectée

Huawei Watch GT 6 Pro montre connectée

Ca va peut-être vous surprendre mais le volet montre connecté est relativement limité. Malgré son design, la GT 6 Pro n’est pas une vraie montre connectée.

On reçoit les notifications de WhatsApp mais on ne peut pas installer l’application WhatsApp sur la montre. La conséquence, c’est qu’on peut lire un message WhatsApp mais qu’on ne peut pas y répondre. Cette restriction s’applique aussi à d’autres applications comme Deezer ou Spotify, qu’on ne peut pas utiliser sur la GT 6 Pro.

Le manque d’applications à télécharger est lié au fait que Huawei a perdu sa licence Android auprès de Google en 2019 (c’est un conflit entre les Etats-Unis et la Chine).

Pour pallier ce vide, Huawei développe ses propres applications. Par exemple Petal Maps (la carto utilisée par la GT 6 Pro) vise à remplacer Google Maps. Mais il manque tellement de chemins que ce n’est pas efficace.

Comme pour toutes les montres connectées, on ne peut répondre aux messages qu’avec un smartphone Android (impossible avec un iPhone).

Il y a plein de watchfaces en téléchargement mais 95% d’entre elles sont payantes. C’est frustrant. Alors il reste l’option de créer des watchfaces perso à partir de photos et même des watchfaces animées à partir de vidéos.

Grâce au micro et au haut-parleur, on peut prendre des appels téléphoniques depuis la montre, sans sortir son smartphone. Je rappelle que la GT 6 Pro ne sera pas complètement autonome, puisqu’elle n’a pas de connexion LTE, elle a besoin d’un smartphone connecté en Bluetooth. Mais on peut le laisser dans la poche ou dans le sac et répondre avec la montre. La qualité sonore est OK et mon frère n’a pas remarqué de désagrément dans la qualité du micro.

Mais comme il n’y a pas de lecteur de musique, on ne peut pas se servir du haut-parleur pour écouter de la musique sous la douche (humour).

Cela dit, c’est un vrai souci de la GT 6 Pro : l’absence de lecteur de musique. Pas de Deezer / Spotify, mais pas de mp3 ni de podcast non plus. En 2025, pour une montre connectée, c’est quand même problématique. Le widget Musique n’est qu’une télécommande de lecteur média sur votre smarpthone.

On peut enregistrer des mémos vocaux, mais ils ne sont pas transférables sur votre smartphone.

Une application sert de déclencheur pour l’appareil photo mais uniquement des smartphones Huawei et iPhone.

Un message SOS peut être envoyé de 2 manières :

  • Automatiquement après une détection de chute
  • Manuellement, en appuyant 5 fois sur la molette

On peut contacter ainsi soit une personne enregistrée comme contact d’urgence, soit le 112 en cliquant sur le bouton affiché à l’écran. La GT 6 Pro n’est pas autonome, puisqu’elle n’a pas de connexion LTE et donc, dans tous les cas, ce message SOS partira via votre smartphone en Bluetooth.

Enfin, il y a un widget météo et un autre pour le calendrier.

Conclusion du test de la Huawei Watch GT6 Pro 

Huawei Watch GT 6 Pro présentation

La Huawei GT 6 Pro est une GPS qui n’affiche pas de manière flagrante son orientation sportive. Et pourtant, elle en fait probablement plus en sport et en suivi santé qu’en montre connectée.

Au moment de la comparer à la concurrence, on aurait tendance à classer la Huawei Watch GT 6 Pro dans la catégorie des montres connectées, aux côtés de la Samsung Galaxy Watch Ultra et l’Apple Watch Ultra 3, plutôt qu’avec les montres GPS de sport type Garmin, Suunto, COROS et Polar. Juste pour son look. Pourtant, à cause des limitations imposées par les américains, elle ne peut pas s’intégrer avec un smartphone comme le font les montres connectées sous Wear OS et les Apple Watch.

Mais malgré sa cartographie, elle n’est pas non plus une montre GPS très poussée pour les sportifs. Elle n’est pas au niveau d’une Fenix 7, ni d’une Apple Watch Ultra 3. Et sur ce plan, elle ne peut même pas mettre en avant son prix, puisqu’on trouve aujourd’hui de bonnes montres GPS avec cartographie autour de 400 € (Suunto Race & Race S, COROS PACE Pro & NOMAD, Amazfit T-Rex 3 & T-Rex 3 Pro, Polar Vantage M3). Amazfit, avec ses T-Rex, a une gamme de montres GPS bien plus intéressantes pour les sportifs.

Donc le résultat est assez frustrant. La façon positive de tourner ça, c’est de dire que la Huawei GT 6 Pro est une montre GPS moyenne avec le look d’une montre connectée plus élégante. Elle se distingue toutefois dans le domaine du suivi santé, où elle fait plus de choses que la majorité des montres connectées.

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