Prise en main de la Suunto Ocean : des profondeurs aux sommets
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Suunto annonce aujourd’hui une nouvelle montre GPS. Ou plutôt un ordinateur de plongée. Ou plutôt les 2.
Suunto a un long héritage dans le domaine de la plongée. Bien avant la série des Ambit3 (2014), ils ont débuté en 1965 avec une boussole de plongée. En 1987, ils lancent leur premier ordinateur de plongée et deviennent leader mondial du secteur. En 1997, ils miniaturisent ça dans le premier ordinateur de plongée au format montre, qui va donner naissance à la série des Suunto D. Le dernier modèle sera la D5, sortie en 2019.
Et voilà la petite dernière, Suunto Ocean, une montre GPS / ordinateur de plongée à cheval sur les 2 mondes : montre de sport outdoor avec cartographie et ordinateur de plongée monogaz et multigaz avec algorithme de décompression.
Présentation de la Suunto Ocean
La Suunto Ocean est une montre GPS hybride à double titre. Hybride entre une montre GPS outdoor et un ordinateur de plongée mais aussi hybride entre une Vertical et une Race. Elle reprend le boitier de la Vertical avec 3 boutons et l’écran AMOLED de la Race.
Le boitier n’est pas trop gros (49 mm de large), avec une lunette en acier sur le dessus et une plaque de fond en métal qui inclut les pates de fixation du bracelet. On distingue l’Ocean de la Vertical par sa lunette lisse, avec juste un petit marquage jaune au niveau du bouton du milieu.
Lors du test de la Vertical, j’avais été gêné par les arrêtes saillantes de ces pates qui me faisaient parfois mal au niveau de l’os saillant du poignet. Sur l’Ocean, ces arrêtes en contact avec la peau ont été légèrement arrondies et c’est beaucoup mieux.
Je trouve les boutons super agréables au toucher. Ils sont allongés, avec des bords arrondis et des striures qui ne sont pas agressives.
L’Ocean est livrée avec 2 bracelets de longueur différente. J’utilise le court car il est assez long pour faire le tour de mon poignet. Le long est fait pour être utilisé par-dessus une manche de combinaison de plongée. On fait l’échange facilement grâce à une fixation à tirette.
Le bracelet est percé de gros crans. Je les trouve trop espacés les uns des autres. Ca ne posera pas de problème à tous le monde, mais pour moi, la meilleure position serait entre le 7e et le 8e trou. J’ai remarqué aussi que le bracelet marque très vite. A peine 48 h après le début du test, on voyait déjà la marque laissée par la boucle sur le bracelet. Il est peut-être dans une matière particulière pour mieux résister à l’eau de mer. Et finalement, après avoir changé de cran, la marque a disparu le lendemain et le bracelet est redevenu comme neuf. Il est épais, donc je ne crains pas pour sa solidité.
L’écran est un écran AMOLED tactile de 36 mm de diamètre, plus lisible sous l’eau qu’un écran transflectif. Il est protégé par une vitre en saphir inrayable.
L’interface graphique est la même que sur les dernières Suunto Race et Vertical :
- Les profils sportifs en haut (dont la liste commence par les 2 profils de plongée bouteille)
- Les widgets en bas (personnalisables)
- 1 widget en accès rapide par une pression du bouton du milieu (personnalisable)
- 1 raccourci par un appui long sur le bouton du haut (personnalisable)
L’Ocean possède une watchface spécifique, avec un cerclage qui n’indique pas l’ensoleillement mais le décompte du temps avant de pouvoir prendre l’avion (bleu = ok, rouge = no go).
Les capteurs sont les mêmes :
- Puce multi GNSS double fréquence
- Capteur cardio optique + oxygénation sanguine (SpO2)
- Alti baro
- Boussole
- Détecteur d’immersion (quoi que dans une version différente de celle des Vertical et Race, il est maintenant situé sur le côté gauche)
Côté sport, l’Ocean dispose des mêmes capacités que la Race pour le sport, le suivi quotidien et les fonctionnalités connectées. Je ne vais pas les détailler (allez lire le test de la Race) mais on a, en vrac : 95 profils sportifs, cartographie, charge d’entrainement, synchro avec Strava, VFC, etc.
Maintenant, pour ce qui est spécifique à la plongée :
- 2 profils pour les plongées monogaz et multigaz, avec prise en charge de l’air et du nitrox
- Suivi de la pression de la bouteille grâce au Suunto Tank Pod (accessoire supplémentaire)
- Mesure la profondeur jusqu’à 60 m
- Algorithme de décompression Bühlmann 16 GF
- Alarmes sonores et par vibrations (profondeur, durée de plongée, pression de bouteille)
Toutes les activités, de plongée ou autre, sont synchronisées dans l’application Suunto.
La principale innovation, c’est qu’on peut visualiser dans l’application l’itinéraire parcouru sous l’eau. Dans la mesure où les signaux des satellites de géo positionnement ne pénètrent pas l’eau, c’est une prouesse. Le GNSS est utilisé pour enregistrer le point d’entrée et le point de sortie. Le détecteur d’immersion déclenche automatiquement le début et la fin de la plongée. Entre les 2, la montre doit exploiter sa boussole, son gyroscope et son accéléromètre. Tant que je n’aurai pas testé cette Ocean plus profondément (je n’ai fait que du paddle avec, pour le moment), je ne saurai vous dire si ça fonctionne bien. En tout cas, la perspective de visualiser une plongée en 3d est très attirante.
Pour ce qui est de l’autonomie, Suunto annonce jusqu’à 40 h en mode plongée et 50 h en enregistrement multi GNSS double fréquence.
Enfin, tout comme la Vertical, l’Ocean est fabriquée dans l’usine Suunto en Finlande à partir d’énergie renouvelable.
Prix et date de sortie
La Suunto Ocean sort le 18 juin 2024 au prix de 799€. Le pack avec le Tank Pod sera vendu 1049€.
Donc si vous étiez tenté par l’achat d’une Ocean pour avoir un écran AMOLED sans la molette de la Race, ça doit suffire à vous faire comprendre que c’est pas le but.
Suunto Ocean |
Mon avis
Leader mondial du marché dans les années 80, Suunto a innové pour aboutir à la D5 en 2019. Sauf qu’entre 2019 et 2024, Garmin a lancé les Descent Mk1, Mk2 et Mk3. Ca fait qu’aujourd’hui, je ne saurais vous dire qui a l’avantage des parts de marché.
Clairement, je ne suis pas spécialiste de la plongée, donc je ne m’aventurerai pas à comparer la Descent Mk3 et l’Ocean dans leur usage pour la plongée. Reste que la Descent Mk3 est vendue 1249€, donc ça mérite comparaison.
Je vous en dirai plus après mes vacances en Sardaigne cet été.
Hello !
Pour moi, un des points bloquants pour une utilisation performance en activité outdoor, et en particulier la course à pied est son poids.
Quasiment 100g pour une montre de course à pied, ça me semble quand même très handicapant quand on sait qu’une forerunner 965 pèse déjà 53g, ce qui se ressent matériellement par rapport aux 30g d’une Coros pace 3 !
A tester car l’idée est vraiment attirante mais je pense que pour une activité performance dans chacun des domaines, on aura encore besoin de deux appareils dédiés !
Salutations
Quel est votre retour après l’avoir utilisé cet été?
Le gros point noir est l’absence de boussole avec un cadran en mode plongée, juste un cap, ce qui est clairement insuffisant.
De plus, aucun mode Planificateur de plongée: donc quant est il des plongées successives? Comment peut-on savoir les profondeurs max à ne pas dépasser sans rentrer dans les paliers dans le cas des successives?
C’est même dangereux pour les amateurs qui souhaitent l’utiliser et qui n’y connaissent rien en planification. Vraiment une très grosse déception pour moi.
On est clairement à l’heure actuelle sur une montre d’activités mais pas un ordinateur de plongée. Un joli joujou à un prix trop cher!
Bonjour
J’ai justement tourné la vidéo hier. Et la mise à jour de vendredi ajoute la boussole en plongée.
Après, je ne suis pas expert en plongée…
Salut Elodie,
99% des gens n’utilisent pas la plannif… mise à part des spéléos ou des plongeurs Trimix hipo.
En croisière, quand tu fais 4 plongées dans la journée, tu fais une 35 le matin, puis 2 plongées dans moins de 20 m l’apm et une de nuit dans 12 m… donc tu regardes ta DTR et tu mets 3 coups de palmes… ou tu prévois de garder un peu d’air pour faire 5min à 3m et basta…
Si tu veux les fonctionnalités d’un ordinateur, ben tu prends un SHEARWATER… et tu pourras même planifier tes plongées à 20m sur un PC avant la plongée! 😉
Bonjour
Je l ai testé en plongée ce matin. J’habite à Tahiti. Une profondeur max de 50 mètres. En début de plongée j ai été gêné par la petitesse des chiffres mais une fois l adaptation faite cette montre s’est révélé être très fiable. La cartographie fonctionne parfaitement. Les données d’après plongée sont très intéressantes à visualiser. Moins de fonctionnalités qu un shearwater mais j en suis très satisfait. Il me reste à la tester maintenant sur d autres activités… a bientôt.