Test COROS DURA : record d’autonomie pour un compteur vélo
Après la success story sur le marché des montres GPS, COROS a lancé son premier compteur vélo. Mine de rien, c’est un accessoire essentiel pour capter la clientèle des triathlètes sérieux mais aussi tout plein d’athlètes qui font du vélo dans le cadre d’un entrainement croisé. Ben oui, parce que c’est quand même plus simple d’utiliser une montre GPS et un GPS de la même marque, pour que toutes les données soient centralisées au même endroit, qu’on s’y retrouve dans les menus, etc.
Partant de zéro, COROS a bien réfléchi son affaire pour tenter de sortir un compteur vélo qui fasse vraiment envie. Parce que le COROS DURA est conçu pour répondre à plusieurs problèmes.
Sorti initialement le 17 juin 2024, COROS a mis les ventes en pause suite aux remontées de différents problèmes, dont l’usure prématurée du système d’attache sur certains supports d’autres marques. L’été a également été mis à profit pour améliorer quelques points particuliers du logiciel, comme le reroutage par Google Maps.
Test COROS DURA : le verdict
Conforme à la philosophie de COROS, le DURA est un compteur vélo fonctionnel et simple d’utilisation qui couvrira 100% des besoins des sportifs dont le vélo n’est pas l’activité principale. Compte tenu de son prix, c’est un rapport fonctionnalités / prix remarquable et son autonomie en fait un compteur vélo sans prise de tête.
POUR Autonomie record Prix Format compact | CONTRE Pas de reroutage sans smartphone Quelques erreurs d’alertes de navigation |
Présentation du COROS DURA
Le DURA ne ressemble pas à tous les autres compteurs vélo. En fait, il ressemble même un peu à une montre GPS COROS.
Il n’a pas vraiment une forme rectangulaire. Il est plutôt hexagonal et assez aplati. Il fait 10 cm de long, 6,08 cm de large et 16 mm d’épaisseur, pour un poids de 97 g.
Il est livré avec un support à l’allure profilé qui pèse 44 g. Le compteur se fixe grâce à un système quart de tour type Garmin. D’ailleurs, je l’ai monté sans problème sur un support Garmin et un autre Hammerhead. L’avantage d’utiliser le support COROS, c’est que ce dernier est équipé d’une petite vis dans le coin inférieur gauche, qui va permettre de sécuriser le compteur (éviter qu’il tombe ou empêcher qu’il soit volé). Et comme on peut laisser le DURA sur son support ad vitam aeternam (voir la section Autonomie), c’est bien pratique.
Il est résistant à l’eau IP67, ce qui est suffisant pour un compteur qui ne devrait théoriquement jamais être immergé.
Il est équipé d’un écran transfectif tactile (le même type que toutes les montres GPS COROS), avec une diagonale de 6,8 cm et une définition de 400 x 240 pixels. C’est pas énorme comparé à la diagonale de 11,7 cm du boitier. Il reste en effet un grand rectangle noir au-dessus de l’écran, je vous expliquerai pourquoi plus tard.
Donc c’est sûr qu’au premier coup d’œil, l’écran fait petit par rapport à la taille du boitier. Cela dit, ça donne un écran comparable à un Edge 840 (6,6 cm) ou un ROAM 2 (6,7 cm). Il n’y a que les Edge 1040/1050 et Karoo 3 qui ont un écran sensiblement plus grand (8,9 cm).
Sur le côté droit se trouve une molette, élément remarquable des montres COROS. A partir de là, on commence à sentir que l’interface du DURA va être très similaire à celle des VERTIX et autres APEX.
Et en effet, le compteur DURA se pilote exactement comme une montre COROS. La molette sert à naviguer dans les menus en la tournant et à valider en appuyant dessus. En-dessous, il y a un autre bouton qui sert à annuler / revenir en arrière. Les menus ressemblent aux menus d’une montre COROS : un menu unique dans lequel on trouve les profils sportifs, une entrée pour les entrainements, une autre pour les itinéraires et le menu système pour les réglages.
Revenons à la zone noire au-dessus de l’écran. Vous avez peut-être déjà deviné à quoi elle sert. Il s’agit d’un panneau solaire. Un grand panneau solaire. Tout simplement. COROS n’a pas été chercher une technologie complexe comme Garmin et Suunto pour combiner des zones photovoltaïques avec un écran transflectif, ils ont tout simplement ajouté un panneau solaire à côté de l’écran. Alors OK, c’est pas forcément très beau et c’est dommage car on aurait pu avoir un écran plus grand. Mais vous allez vous y retrouver pour ce qui est de l’autonomie et surtout du prix.
Le DURA est équipé des capteurs suivants :
- Puce multi GNSS double fréquence
- Altimètre barométrique
- Boussole
La puce GPS fonctionne selon 3 modes : multi GNSS (meilleure autonomie), multi GNSS double fréquence (meilleure précision) et automatique. Il n’y a donc pas de mode GPS seul comme sur les montres GPS COROS.
Le mode automatique fonctionne exactement de la même manière que sur les montres GPS Garmin : le compteur passe d’un mode à l’autre (double fréquence ou simple fréquence) en fonction de la qualité du signal reçu des satellites. Garmin est pour l’instant la seule marque à avoir implémenté un tel mode automatique. L’idée est de trouver un compromis entre précision et autonomie.
Nul doute que ce mode automatique devrait prochainement être transféré aux montres COROS.
On peut y coupler jusqu’à 12 accessoires en Bluetooth ou ANT+ :
- Capteur cardio
- Capteurs de puissance, cadence, vitesse
- Home trainer connecté
- Radar arrière
- Dérailleur électrique
- Vélo électrique
S’il n’y a pas de capteur cardio connecté (ceinture ou brassard) et que le DURA détecte une montre COROS, il récupérera automatiquement les données de fréquence cardiaque de la montre.
Le DURA gère la puissance en instantané, sur 3, 10 et 30 s. La mise à jour de septembre a ajouté l’équilibre gauche / droite.
En plus du Bluetooth, le DURA est aussi équipé d’une connexion Wifi pour le transfert des cartes.
Il y a 6 profils sportifs de base :
- Route
- Home trainer
- Gravel
- VTT
- Ebike
- VTT électrique
Il faudra faire avec puisque contrairement aux montres GPS COROS sur lesquelles on peut créer des profils sportifs personnalisés, ce n’est pas possible avec le DURA. J’aurais aimé, par exemple, créer un profil Vélotaf.
On peut tracer des itinéraires dans l’application COROS, les charger sur le DURA et être guidé sur la carte avec des alertes virage par virage.
La mémoire de 32 Go permet d’y stocker la cartographie. Il s’agit de la même cartographie que sur les montres GPS COROS, qu’on sélectionne depuis l’application et télécharge via Wifi.
Là, vous pensez peut-être : à dommage, la carto de COROS n’est pas routable or, pour du vélo de route, c’est bien pratique d’avoir un compteur qui recalcule l’itinéraire si on s’est trompé ou qu’une route est bloquée (comme avec un GPS de voiture). L’innovation de COROS, c’est de faire faire le reroutage par Google Maps. Ben oui. Si on s’éloigne de l’itinéraire, une notification apparait à l’écran et le calcul d’un nouvel itinéraire se fait en quelques secondes par Google Maps sur le smartphone.
Pour ça, il faut bien évidemment avoir son smartphone sur soi. J’allais dire que c’est un inconvénient mais en fait, j’imagine qu’il n’y a pas beaucoup de cyclistes qui sortent rouler sans leur smartphone dans une poche. Je pense que c’est moins un problème qu’en course à pied. L’avantage, c’est que ce reroutage prendra en compte les dernières informations de navigation à jour de Google Maps (les travaux, les rues bloquées, etc) qu’un compteur vélo seul ne peut pas connaître.
L’affichage est personnalisable avec 2 options de présentation. Soit on opte pour des écrans complets (des écrans de données ou un écran de carte) ou alors des écrans mixtes (carte en haut et données en bas).
Pour la partie entrainement, on peut suivre des entrainements programmés et retrouver toutes les données de charge d’entrainement dans l’application COROS. Dans le détail :
- Entrainements complexes
- Charge d’entrainement
- Durée de récupération
- Synchronisation avec des applications tierces (Strava, Nolio, TrainingPeaks, etc)
La synchronisation avec les applications tierces fonctionne dans les 2 sens. Une séance enregistrée avec le DURA est transférée vers Strava, tout comme un itinéraire créé sur Strava est transféré à l’application COROS.
Le DURA est un appareil connecté qui peut recevoir les smart notifications d’un smartphone.
Il intègre aussi différentes fonctionnalités de sécurité :
- Live track, qui permet à quelqu’un de suivre votre sortie en direct
- Détection d’accident
- Envoi de messages SOS
- Alarme de vol
Autonomie
L’autonomie a toujours été un point fort des montres GPS COROS. Ca ne va pas changer avec le compteur vélo DURA. Voilà ce qui est annoncé :
Autonomie | |
---|---|
Multi GNSS | 120 h + recharge solaire |
Multi GNSS double fréquence | 70 h + recharge solaire |
J’espère que vous avez bien noté que ce sont des autonomies sans aucune recharge solaire. A titre de comparaison, le Edge 1040 en mode GPS seul est annoncé à 70 h + 30 h avec la recharge solaire. Donc le DURA fait aussi bien en mode double fréquence (2 clics au-dessus en termes de précision).
Et là-dessus, il faut ajouter la recharge solaire, qui est elle aussi meilleure que celle de Garmin. COROS annonce la possibilité de regagner 2 h d’autonomie en 1 h de vélo. Cela dit, ces performances de recharge sont relevées avec une luminosité de 75 000 lux, ce qui correspond à une très belle journée ensoleillée. Pour comparaison, Garmin utilise un niveau de 50 000 lux lorsqu’ils annoncent leurs performances de recharge solaire. Donc les données théoriques ne sont pas vraiment comparables.
De mon côté, dans les Hauts de France, je n’ai pas observé de telles performances. Pour recharger 2 h en 1 h, il vaut probablement mieux être au Nevada à midi et pas le soleil dans le dos. Ah oui, parce que la position du soleil joue aussi (pas que les nuages). Il suffit d’aller rouler le soir, même avec un soleil bien dégagé, avec des rayons du soleil qui arrivent avec une faible incidence sur les cellules photovoltaïques pour que la recharge soit plus faible. Les pages de statistiques en fin de séance incluent 2 données relatives à l’autonomie : le pourcentage de batterie consommé et le pourcentage rechargé.
Donc bien sûr, les autonomies que j’ai pu relever lors de mes sorties vélo dépendent de l’ensoleillement. Mais voici ce que j’ai pu observer en mode multi GNSS :
- La navigation consomme pas mal d’énergie. En suivi d’itinéraire (affichant la carte en permanence pendant toute la sortie), l’autonomie du DURA varie de 60 à 120 h en fonction de l’ensoleillement.
- Le Livetrack consomme aussi de l’énergie, mais moins que ce que j’aurais cru. Mais si le soleil est de la partie, ça peut être bien compensé. Je n’ai fait qu’une sortie avec navigation et suivi en temps réel et l’autonomie a été de 110 h. Donc très bien. Par contre, le suivi en temps réel fout une baffe à l’autonomie de mon iPhone SE…
- Si l’on n’affiche qu’un écran de champ de données (sans suivi d’itinéraire), alors l’autonomie explose. Je n’ai jamais réussi à faire une sortie ‘transparente’ (c’est-à-dire sur laquelle la recharge solaire a compensé 100% de l’énergie consommée), mais je sais que c’est possible parce que je l’ai vu sur les réseaux sociaux. De mon côté, j’ai fait une sortie d’une heure pour 0,1% de batterie consommée, ce qui revient à une autonomie de 1000 h. Mais d’autres sorties avec moins de soleil m’ont donné des autonomies plutôt autour de 230 h.
Au final, ma conclusion est la suivante :
- Sans suivi d’itinéraire, on dépasse tout le temps les données d’autonomies annoncées par COROS
- Avec suivi d’itinéraire, on est toujours en-dessous des données d’autonomies annoncées par COROS
Il y a aussi un mode automatique, qui va alterner entre les 2 modes GPS en fonction de la qualité de la réception des signaux GPS et dont l’autonomie se situera entre les 2 (sans qu’on puisse l’estimer précisément).
Mais le plus impressionnant concernant l’autonomie du DURA, c’est de parler de manière globale. Au moment où j’écris ce paragraphe, j’ai le compteur depuis 5 semaines. Je l’ai chargé une fois, lorsque je l’ai reçu. Je ne l’ai jamais éteint. Il n’a jamais quitté le support sur mon vélo. J’ai fait 400 km. Et il reste… 40% de batterie.
Le DURA se recharge avec un câble double USB-C.
Utilisation du COROS DURA
Le DURA s’allume en 1 seconde. Son autonomie est telle, qu’on peut le laisser en permanence en veille sur le vélo. Au moment de partir, il suffit d’appuyer sur le bouton du bas et il s’allume en 1 seconde.
Une fois qu’on l’a allumé, on arrive dans un menu unique. C’est simple, tout est là :
- Profils sportifs
- Itinéraires
- Séances d’entrainement
- Plans d’entrainement
- Test FTP
- Historique des séances
- Notifications
- Réglages système
La molette est pratique à utiliser à la maison, pour naviguer dans les menus, un peu moins sur le vélo. Elle fonctionne bien pour faire défiler les écrans un à un. Mais lorsqu’il s’agit de faire un choix dans un menu, ça devient pas simple de viser juste. En fait, ce qu’il manque, c’est des crans plus prononcés, pour qu’on puisse sentir quand on a passé 2 ou 3 crans. Là, la molette est trop en roue libre et c’est pas simple de viser le 2e ou le 3e cran. On va des fois trop loin, faut revenir en arrière, etc.
Les réglages systèmes permettent de gérer les connexions (téléphone, accessoires, Wifi), l’affichage (langue, luminosité, tactile, sons) et les capteurs (calibrage de la boussole et de l’altimètre, mode GNSS). Tous ces réglages s’appliquent à l’ensemble des profils sportifs.
Au moment de lancer un enregistrement, on accède à quelques réglages supplémentaires, propres au profil sportif et à la séance :
- Itinéraires
- Alertes (distance, vitesse, cadence, FC, nutrition, puissance)
- Configuration de l’écran (plein écran ou écran partagé)
- Pause automatique
Comme pour les montres GPS COROS, l’utilisation du DURA est facile.
Dans l’application, on peut configurer 2 séries d’écrans de données pour chaque profil sportif : une série en mode plein écran et une série en mode écran partagé (rien à voir avec l’affichage étendu). Le mode plein écran, c’est la configuration classique qu’on connait tous sur les compteurs vélo. On personnalise des pages de données (jusqu’à 9 champs par écran) et on aura en plus un écran avec la carte. Dans le mode écran partagé, chaque écran comprend 1 portion affichant la carte en haut et une autre portion en bas avec 3 champs de donnée que l’on peut personnaliser.
Parmi les champs de donnée, certains sont des jauges, avec de la couleur. Par exemple, j’aime bien celui de FC, avec une jauge qui indique la zone cardio. Surtout, ce que j’aime bien, c’est que le champ de donnée se remplit de la couleur correspondante à la zone. C’est très visuel, j’aime bien (je l’ai déjà dit). Il y a aussi des écrans particuliers, comme un tableau qui récapitule les données de chaque tour (FC, puissance, vitesse, etc), un graphique d’altitude (en mode suivi d’itinéraire).
Il y a un écran de guidage en montée qui s’appelle ClimbView, type ClimbPro. Il faut suivre un itinéraire pour qu’il apparaisse, donc j’en parle dans la prochaine section.
Pendant une activité, une pression longue sur le bouton du bas permet d’accéder aux réglages (c’est bien pratique). On peut à n’importe quel moment charger un itinéraire (voire changer d’itinéraire), une séance d’entrainement ou basculer entre le mode plein écran et le mode écran partagé.
En tapant l’écran, on affiche une barre de statut sur laquelle on voit les accessoires connectés, la température, l’heure, le niveau de batterie.
Dès qu’on parle d’écran se pose la question de la lisibilité. J’ai certes testé le DURA pendant tout l’été (et pas encore en hiver) mais dans le Nord, l’été n’est pas toujours ensoleillé (j’ai déjà fait des trajets de vélotaf le matin avec 0% de recharge solaire). Je n’ai jamais eu de problème de lisibilité, que ce soit lié à la luminosité de l’écran ou la taille des chiffres. Le DURA est équipé d’un capteur de luminosité qui sert à ajuster l’intensité du rétro éclairage. Donc j’imagine que l’hiver et éventuellement sur un home trainer dans une pièce mal éclairée, l’autonomie sera réduite parce qu’il activera un peu son rétro éclairage pour améliorer la lisibilité de l’écran.
Le compteur DURA s’intègre dans l’écosystème COROS un peu comme ce qu’a fait Wahoo avec l’Elemnt Rival et ses compteurs vélo.
Sans rien faire de particulier (c’est automatique lors de la première mise en service), la montre COROS associée à la même application que le DURA est automatiquement ajoutée à la liste des capteurs externes couplés au DURA. Ca veut dire que si vous n’utilisez pas de capteur cardio externe (ceinture thoracique ou brassard), le DURA va récupérer tout seul les données de FC du capteur cardio optique de la montre. Vous n’avez rien à faire pour ça.
Pour un triathlon, si vous êtes équipé du DURA et d’une montre GPS COROS, on laisse le DURA allumé sur le vélo et on lance l’activité sur la montre au début de la course. Au moment de la transition 1, le DURA va s’auto synchroniser avec la montre et devenir un affichage déporté de la montre.
Les tours automatiques peuvent être configurés pour se déclencher au bout d’une certaine distance ou alors lorsqu’on repasse à la position de départ (ça permet de gérer des tours sur un circuit).
On peut activer un suivi en direct LiveTrack. Avec Garmin et Wahoo, COROS est une des rares marques qui propose cette fonctionnalité, depuis une mise à jour début juillet que j’avais présentée en vidéo. L’utilisation est simple et se fait depuis l’application COROS. Il faut commencer par rentrer les informations des contacts d’urgence et l’activer.
Ensuite, un email est envoyé à la liste de contacts dès le lancement d’une activité en extérieur. Ce mail contient un lien qui permet de visualiser une carte avec l’itinéraire emprunté et la position actuelle. Cette fonctionnalité pompe de la batterie aussi bien sur le DURA que sur votre smartphone.
Au besoin, on peut aussi déclencher l’envoi d’un message SOS vers ses contacts d’urgence en appuyant 7 secondes sur la molette. Et on peut aussi activer une détection de chute qui déclenchera l’envoi d’un message automatique.
Dernier truc à mentionner, on peut activer une alarme antivol. Ca nécessite une configuration pour choisir un mot de passe qui servira à désactiver l’alarme. Une fois activée, ça n’empêchera pas de voler votre vélo mais ça émettra un signal sonore dès que le compteur bouge. Pour le coup, le fort volume du biper servira bien pour cette fonctionnalité.
Le transfert des données en fin de séance est ultra rapide car elles sont en fait transférées au fur et à mesure pendant l’activité si vous avez emporté votre téléphone avec vous pendant la sortie.
Le téléchargement des cartes est simple. Ca se fait depuis l’application COROS, dans le gestionnaire de carte du compteur DURA. Le monde est découpé en rectangles. On choisit ceux qu’on veut et le téléchargement se fait via Wifi.
Le choix des couleurs de la cartographie plus le fait que ce soit un écran transflectif donne un rendu assez pâle, avec peu de contrastes. Le fond de carte est globalement vert très clair, avec les forêts en vert foncé et les routes et chemins sont blancs avec des bordures bleues.
Le nom des routes ou des villages n’apparait pas. Perso, ça ne m’a jamais dérangé.
Si on ajoute à ça un itinéraire à suivre, alors il sera affiché en bleu foncé, avec des chevrons pour indiquer le sens. La trace GPS enregistrée est quant à elle violette.
Le zoom sur la carto ne se fait pas grâce à la molette et je trouve ça bien dommage. La molette sert exclusivement au défilement des écrans. Pour zoomer, il faut viser 2 icônes dans les coins inférieurs de l’écran (un ‘-‘ et un ‘+’). Pas toujours facile à faire en roulant… On peut aussi déplacer la carte en balayant l’écran avec un doigt.
En bas de l’écran, on peut aussi avoir un encart de navigation avec la prochaine direction à prendre. Une alerte sonore retentit à 100 m de la prochaine intersection à laquelle il faudra changer de direction.
Qu’est-ce que les bips d’alerte sont forts ! Le volume n’est pas réglable mais c’est sans hésitation le compteur avec le volume le plus puissant de tous ceux que j’ai testés. Ca va vous réveiller avant une alerte de virage, impossible de la rater. En ville, sur une rue piétonne, ça réveille aussi les gens qui ne vous ont pas entendu arriver.
Si jamais on roule en affichant une page de données, l’écran va basculer sur la cartographie dès lors qu’une alerte turn by turn se déclenche. J’aime bien ce mode de fonctionnement. L’écran rebasculera sur la page de données lorsqu’on aura pris le virage.
La contrainte que je n’ai pas aimée, c’est que lorsqu’une alerte de navigation apparait, on ne peut plus changer d’écran. La molette ne répond plus. Donc ça veut dire que l’écran est bloqué de 100 m avant l’intersection (1e alerte turn by turn) à quelques dizaines de mètres après le virage.
Parfois, les indications de navigation sont bizarres, ou même fausses. En gros, le DURA gère mal certains carrefours avec un angle d’approche aigüe et aussi certaines sorties de rond-point. Le premier cas reste rare (mais vu plusieurs fois) mais les erreurs dans les ronds-points sont fréquentes. A chaque fois, la situation est la même : l’itinéraire rentre dans le rond-point et sort par la gauche (disons la 3e sortie). Dans ce cas, l’indication de navigation affiche une flèche vers la droite. J’ai déjà vu ça sur des GPS de voiture : dans un grand rond-point, lorsqu’on se trouve à hauteur de la 3e sortie, le GPS annonce qu’il faut sortir maintenant. Mais à vélo, lorsque j’approche du rond-point, j’ai envie que mon compteur me dise si je vais aller à gauche ou à droite. Mais pas qu’il me dise de sortir du rond-point par la droite alors que je vais tourner à gauche.
Pendant une montée sur un itinéraire qu’on a chargé, la zone inférieure peut être temporairement occupée par les indications ClimbPro. On y trouve le profil de la montée, avec des couleurs vert, orange et rouge en fonction des pourcentages, la pente actuelle, le dénivelé restant et la distance jusqu’au sommet. J’aime bien comment c’est présenté. Ca occupe juste la place qu’il faut sur l’écran pour que ce soit lisible, sans cacher d’autres choses. Je n’aime pas, par exemple, quand ClimbPro occupe tout l’écran, parce que pendant les montrés aussi j’ai besoin des informations de navigation.
Si l’on s’écarte de l’itinéraire prévu, le DURA va réagir en émettant une alerte. Bon, il ne va pas réagir tout de suite, il faut bien 100 m avant qu’il réagisse. Ensuite, il va lancer un reroutage (le calcul en direct d’un nouvel itinéraire).
A ce niveau, COROS a fait quelque chose de complètement différent des autres marques. Techniquement, le DURA ne sait pas faire le calcul d’un nouvel itinéraire. Sa carte n’est pas routable. COROS a adopté une solution technique de contournement en faisant faire ce reroutage par Google Maps sur votre smartphone. Cette méthode présente un avantage et un inconvénient :
- L’avantage, c’est que Google Maps prendra en compte toutes les données actuelles d’environnement (route fermée, travaux, etc)
- L’inconvénient, c’est qu’il faut emporter son smartphone pour que ça fonctionne, qu’il soit sous couverture réseau et connecté au DURA, en permanence
On va dire que c’est plus adapté au vélo de route qu’au VTT en montagne. Cela dit, j’ai essayé à VTT et Google Maps connait quand même bien les chemins, donc il sera bien capable de vous trouver le chemin le plus court pour poursuivre votre aventure.
Globalement, ça fonctionne bien. Le reproche qu’on peut faire à ce système, c’est que le temps de calcul du reroutage est assez long. Ou plutôt, ce qui est long, c’est le délai entre le moment où l’on écarte de l’itinéraire et le moment où l’on a un nouvel itinéraire à suivre (temps de détection de l’erreur + temps de calcul du nouvel itinéraire).
Si on n’a pas de smartphone sur soi (ou qu’on l’a mis en mode avion pour économiser la batterie), le DURA va tracer une ligne en pointillés rouges entre la position actuelle et le point le plus proche de l’itinéraire. A vous après de regagner l’itinéraire par les routes et chemins que vous trouverez.
Précision GPS
Le mode de base du DURA est multi GNSS (simple fréquence). Et je n’ai jamais réussi à le prendre au dépourvu. Ici, le virage est bien négocié.
Même si on complexifie l’itinéraire, avec une belle épingle (jamais facile pour un GPS), le DURA passe bien.
Ici, passage sous un pont de chemin de fer et la trace GPS reste nickel (mode double fréquence, le plus précis).
On commence a ajouter quelques arbres et le DURA capte très bien ce Z.
En forêt ? Belle trace GPS aussi.
On passe en ville et le mode multi GNSS double fréquence se révèle toujours précis.
Alors j’ai tenté le mode simple fréquence, en ville, en faisant une boucle en centre ville (OK, j’avoue, je me suis gouré de rue) et j’ai zoomé un cran de plus (échelle 30 m et pas 50 m). La trace GPS du DURA est encore très belle.
Mon compteur DURA a beaucoup plus galéré avec ses relevés d’altitude. Pendant tout le mois de juillet et août, il enregistrait systématiquement 1/3 de dénivelé en plus que les autres appareils que j’emportais (montre GPS ou compteur vélo).
On voit bien sur ce graphique que la courbe d’altitude enregistrée par le DURA a une forme en dents de scie. Et c’est ça qui ajoute du dénivelé au fil du temps.
En septembre, COROS a apporté une mise à jour qui a réglé le problème. Depuis, le DURA enregistre à peu près autant de d+ que les autres appareils. On voit bien la solution technique adoptée par les ingénieurs de COROS : ils ont créé des paliers, bien visibles sur ce graphique, ce qui lissent les dents de scie.
Conclusion du test du COROS DURA
Ben je crois que COROS a compris pas mal de choses qu’ils ont intégrées dans le développement de leur compteur vélo. Et c’est pas juste faire un compteur d’entrée de gamme. On retrouve la philosophie de COROS : faire simple et utile.
On a donc une base d’entrainement et de navigation, plus quelques petites touches qui rendent l’utilisation pratique. L’énorme autonomie et le mode veille qui font qu’on n’a même plus besoin de se soucier de démonter le compteur pour le recharger. Et aussi l’intégration d’ensemble du compteur DURA avec les montres COROS.
Au final, on obtient un compteur pas cher à acheter et simple à utiliser, en complément d’une montre GPS de la même marque. Alors bien sûr, il ne remplacera pas un Edge 1040 Solar (un pur cycliste a peu de chance de connaître la marque COROS et d’avoir subitement envie d’acheter un compteur COROS). Mais vu la différence de prix, il saura trouver son public :
- Ceux qui veulent une grosse autonomie
- Ceux qui ont une montre GPS COROS et qui font du vélo comme complément
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J’espère que ce test sera utile pour faire votre choix. Un test complet, ça demande du temps. J’essaie toujours, dans la mesure du possible (et de mes moyens), de pousser mes tests au maximum et de chercher les moindres petits détails. Je ne suis pas payé pour le faire.
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Salut, j’ai vu passser ça sur Facebook, pour les cylistes même si pas directement pour le produit Dura.
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Calling all cyclists!
COROS has an upcoming testing project to gather HR data to help improve our cycling HR accuracy, and we need your help.
https://forms.gle/yqFBgJ2JP2xQCAVR8
J’ai une question concernant les POI (point of interrest). Est-il possible si on ajoute des POI sur son itinéraire généré sur une autre appli (Openrunner dans mon cas, mais peu importe l’appli) de les voir ensuite sur la carte du Dura ? Je pense notamment aux points d’eau que je repère d’avance quand je prépare une trace et que j’aimerais voir sur le GPS vélo. Merci d’avance pour la réponse 🙂