Test Polar Loop : trop basique pour concurrencer Whoop
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Ca fait quelques années que les bracelets tracker d’activité type Fitbit sont passés de mode, supplantés par les montres connectées. Alors pourquoi est-ce qu’ils reviennent sur le devant de la scène avec le Whoop, l’Amazfit Helio Strap et le Polar Loop ?
En mai 2024, Polar a conçu le Polar 360 dans une optique de commercialisation auprès des entreprises. A l’époque, j’avais trouvé ce choix bizarre, absurde même. Pourquoi limiter sa commercialisation aux employés de certaines entreprises et pas dans les magasins de sport ? Deux ans plus tard, Polar change d’avis et sort le Polar Loop chez tous ses distributeurs.
Dès les premières photos, les similarités le rapprochent du bracelet Whoop, avec le gros avantage d’offrir une solution sans abonnement. Mais on va voir que le Loop ne pourra pas le concurrencer.
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Polar Loop | ![]() |
Test Polar Loop : le verdict
Le Polar Loop est un bracelet tracker d’activité assez simple, qui pourra être utile pour les gens qui veulent mesurer leur activité physique ou pour ceux qui n’arrivent pas à conserver leur montre Polar au poignet lorsqu’ils dorment.
| POUR Confortable Sans abonnement | CONTRE Pas de brassard pour le porter au bras Détection automatique qui pourrait être optimisée Changement de sangle compliqué |
Présentation du bracelet Polar Loop

Le Polar Loop se présente comme un bracelet en nylon tissé avec un boitier en plastique glissé sous la sangle. En y regardant de plus près, la partie visible du boitier forme un cadre et est en métal. De même qu’une petite boucle qui sert au serrage.
J’ai une version noire avec quelques stries grises, mais il existe d’autre coloris (beige et cuivre).
La sangle est relativement élastique et se ferme par 4 bandes de scratch qui tiennent bien en place. Les finitions sont bonnes, avec un petit morceau de sangle au bout du bracelet, dont on se sert pour le manipuler.
Le Polar Loop est livré avec 2 sangles, de 2 longueurs différentes. J’utilise la petite.
Le changement de sangle n’est pas simple. Une des barres de la boucle est coupée. C’est par cette ouverture qu’on doit sortir le bracelet. Sauf que l’ouverture n’est pas facile à trouver, puisqu’elle est cachée de la vue par la sangle en elle-même, qui est entourée autour. Et la sangle est suffisamment rigide pour que ça ne soit pas si facile que ça de la compresser contre un bord de la boucle pour arriver à la faire sortir par l’ouverture. Mais bon, on y arrive, il faut juste pas hésiter à forcer.
Le boitier est mobile tout du long du bracelet. Donc on peut le positionner où l’on veut pour adapter sa position relativement à celle de la boucle dans le but que chacun de ces 2 éléments trouve sa place sur votre poignet. Je porte le boitier sur le dessus de mon poignet et la boucle sur le côté interne, ce qui positionne le scratch sous mon poignet.
Le petit bracelet est trop petit pour que je puisse sortir la main sans sortir complètement le bracelet de la boucle. Mais ce n’est pas difficile de le refaire passer dans la boucle.
Quant au grand bracelet, j’ai pensé initialement qu’il allait me permettre de porter le Polar Loop en brassard. On sait que les capteurs cardio optique fonctionnent mieux lorsqu’ils sont positionnés sur le bras qu’au poignet. Mais non. Il est trop court pour ça, c’est vraiment un bracelet pour ceux qui ont un gros poignet. Moi, j’arrive à le mettre sur l’avant-bras, mais c’est déjà un peu trop serré pour que j’aie envie de le porter sur un marathon. Et je ne peux pas le mettre sur le biceps.
Le boitier fait 42 x 27 x 9 mm et est étanche à 30 m.
Le tout pèse 29 g, donc plus léger que n’importe quelle montre GPS (normal, il n’y a pas d’écran).
Il n’y a pas de bouton sur le boitier, pas de LED, rien.
A l’intérieur, on trouve :
- Un capteur cardio optique
- Un accéléromètre
- Pas de GPS
- Pas d’altimètre
Le capteur cardio est le Precision Prime, de la génération de premières Vantage. Il ne s’agit pas de la dernière version, Elixir, qu’on trouve sur les Vantage V3 et M3. De ce fait, le Loop ne fait pas d’ECG, ne mesure pas l’oxygénation sanguine, ni la température cutanée.
L’absence d’altimètre barométrique empêche le Loop de mesurer des dénivelés. Ca comprend aussi l’impossibilité de compter le nombre d’étages gravis pendant la journée.
Dans son mode de fonctionnement de base, le Polar Loop est autonome et passif. Il enregistre tout le temps les mouvements et la fréquence cardiaque, sans qu’on n’ait rien à faire. Donc en plus de la précision de chaque capteur, tout repose aussi sur la fiabilité de détection automatique des activités. Le Polar Loop peut couvrir toutes les activités sportives, la course, le vélo, le rameur, mais aussi la natation et même le triathlon.
Voilà les mesures et analyses dont on bénéficie en continu :
- Nombre de pas & distance
- Calories brûlées
- Temps actif
- FC & VFC
- Sommeil & récupération (Sleep Plus & Nightly Recharge)
- Cycle circadien (Sleep Wise & Sleep Gate)
- Charge d’entrainement
Pour le sport spécifiquement, il existe aussi un mode de fonctionnement dans lequel l’utilisateur a le contrôle sur le Loop, au travers de l’application Polar Flow. Le déclenchement et l’arrêt de l’enregistrement (voire la mise en pause), se font manuellement depuis Polar Flow sur le smartphone. Dans ce mode, l’application fait la fusion entre les données du Loop et le GPS du smartphone.
Le Loop n’a aucune fonctionnalité connectée. Pas de smart notifications, rien.
Télécharger le manuel utilisateur
Autonomie

| Autonomie | |
|---|---|
| Usage continu | 10 jours |
Avec 10 jours d’autonomie, le Polar Loop fait un peu moins bien que le Whoop (14 jours) mais aussi bien que l’Helio Strap.
En pratique, c’est réellement ce que j’ai relevé comme autonomie, avec une perte de 10% par jour. Hé oui, comme il n’y a ni écran ni puce GPS, il n’y a jamais de surprise sur la quantité d’énergie consommée.
La recharge se fait à l’aide d’un câble, avec un joli jeu de lumières rouges du capteur cardio optique pour montrer que le Loop est en charge (la lumière tourne sur 4 LED) ou que la recharge est terminée (les 4 LED rouges sont allumées en fixe).
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Polar Loop noir | ![]() |
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Polar Loop beige | ![]() |
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Polar Loop cuivre | ![]() |
Suivi quotidien / santé

Le Polar Loop enregistre différentes métriques en continu et les présente dans Polar Flow :
- Activité quotidienne (nombre de pas, distance, temps d’activité, calories brûlées, courbe de FC)
- Sommeil (statut de sommeil, durée, phases, continuité, VFC, fréquence respiratoire)
Dans la partie sommeil, on peut ajouter manuellement dans l’application le ressenti de la qualité du sommeil.
Avec ces données, l’application va calculer le boost du sommeil. Il s’agit d’un graphique qui va prédire, heure par heure, le niveau d’énergie que vous devriez avoir au fil de la journée à venir. Ce graphique est construit à partir de l’enregistrement du sommeil et du cycle circadien. En gros, j’observe souvent un niveau d’énergie élevé en début de journée, un creux vers midi, un 2e pic vers 17 h et une descente rapide le soir jusqu’à 22 ou 23 h. Ca varie un peu de jour en jour.
Il n’y a pas de fonction réveil, que ce soit à une heure donnée ou en mode réveil intelligent.
Sur cette partie de suivi quotidien, le Loop enregistre bien la variabilité de fréquence cardiaque pendant la nuit. Mais il le fait dans le cadre du sommeil et ne présente pas ce qu’on trouve partout maintenant, à savoir une évolution de la VFC dans le temps. Or, dans une utilisation sportive de la VFC, c’est précisément ça qu’on veut voir.
Utilisation sportive

Dans l’application Polar Flow, il y a quelques réglages possibles :
- Le poignet (gauche ou droite)
- L’alerte de batterie faible
- Les alertes d’inactivité
- Le niveau d’intensité de l’entrainement
Par défaut, le niveau d’intensité est réglé sur moyen. Il s’agit du seuil d’intensité à partir duquel le Loop va reconnaitre une activité sportive et la démarquer du suivi de l’activité quotidienne. Le seul élément déclencheur, c’est la FC. Sur le niveau faible, le Loop enregistrera plus de séances de sport (avec le risque de détecter quelques minutes de marche jusqu’à l’arrêt de bus comme une séance de sport). Au niveau élevé, il faudra que votre cardio monte vraiment pour que le Loop interprète ça comme une séance de sport (avec le risque de passer à côté d’une séance de muscu).
Pour qu’une période de temps donnée soit considérée comme une activité sportive, il faut :
- Que la FC dépasse FC au repos + 50% de la réserve de FC (FC repos + 50 % de FC max – FC repos)
- Qu’elle dure plus de 10 minutes
- Que la FC ne repasse jamais en-dessous de FC au repos + 25 % de la réserve de FC (FC repos + 25 % de FC max – FC repos)
La formule sur l’intensité nous indique donc que même si vous êtes légèrement en-dessous de votre zone 2, ça devrait déclencher l’enregistrement d’une séance.
Dans mon cas, au niveau moyen, le Loop ne détecte jamais une randonnée sans dénivelé ou sans sac à dos et pas toujours les séances de muscu (disons que ça va détecter une séance de crossfit ou HYROX mais pas une séance de renfo moins intense au niveau cardio).
Quoi qu’il en soit, il y a toujours un décalage entre le début réel de la séance et la détection de l’activité sportive par le Loop. Le Loop enregistre toujours votre FC en continu, mais il faut toujours plusieurs minutes pour qu’il déclenche la reconnaissance d’une séance de sport. Là, c’est vraiment dommage que l’algorithme ne soit pas un peu plus évolué et ajoute a posteriori les premières minutes d’une séance, à partir du moment où la FC a commencé à monter. Parce que dans l’absolu, il dispose des données de FC 24 h/24, donc même s’il attend 10 minutes pour détecter une séance, il pourrait tout à fait ajouter les données des 10 minutes précédentes. L’Helio Strap est bien plus efficace sur ce point.
Pareil pour la fin d’une séance, qui dépasse toujours de quelques minutes la fin réelle de votre séance.
Le plus rageant, c’est qu’il n’y a pas non plus moyen de modifier les heures de début et de fin d’activité dans l’application.
Toutes les séances détectées automatiquement sont enregistrées comme ‘autre sport d’intérieur’, que ce soit de la course, de la natation ou du crossfit.
Sinon, on peut déclencher l’enregistrement d’une séance manuellement, depuis l’application Polar Flow. Ca présente 2 avantages :
- Le début et la fin de la séance seront précis (pas de décalage de quelques minutes)
- L’enregistrement inclura les données GPS du smartphone (mieux pour les sports en extérieur)
- On peut choisir un profil sportif parmi la centaine de Polar Flow
L’inconvénient, c’est qu’on perd l’avantage du bracelet tracker d’activité autonome et simple à utiliser. Déjà, il faut y penser. Il faut sortir son téléphone du sac, lancer l’enregistrement, le remettre dans le sac. Après, il faut de nouveau penser à l’arrêter.
L’avantage, c’est que vous pouvez visualiser les données en direct sur l’écran de votre smartphone. Donc vous pouvez vous en servir comme compteur vélo ou le tenir à la main.
Le truc un peu nul lorsqu’on lance l’enregistrement manuel d’une séance, c’est que le Loop peut aussi détecter et faire un enregistrement automatique. Le résultat, c’est qu’on se retrouve avec 2 séances dans Polar Flow. Donc ça fausse le calcul de la charge d’entrainement. C’est ridicule de ne pas avoir pensé à stopper la détection automatique lorsqu’on a lancé un enregistrement manuel.
Il m’est aussi arrivé un truc bizarre : le Loop s’est désassocié du lancement manuel des séances depuis Polar Flow. Il était bien couplé en Bluetooth et faisait ses synchro de temps en temps. Mais l’appli ne le reconnaissait plus comme capteur externe. J’obtenais donc 1 enregistrement manuel avec uniquement les données GPS et un enregistrement automatique avec les données cardio. J’ai du aller dans les réglages pour ‘associer’ le Polar Loop et qu’il soit reconnu comme capteur externe pour l’application.
Dans l’application, on peut ajouter son RPE à la fin de chaque séance.
Avec les données de FC enregistrées pendant les séances de sport, le Loop calcule un statut de charge cardiaque, avec des recommandations. Par exemple, aujourd’hui, j’ai un statut ‘excessif’ qui fait que demain, je ferai une séance tranquille en EF. On trouve aussi dans l’appli la répartition des filières de dépense énergétique (lipide, glucide, protéine).
Précision cardio
La majorité de mes activités se présentent comme ça. Avec la détection automatique, il manque toujours le départ. Ici, il a manqué 8 minutes de home trainer. Après, la suite de la séance est bonne. Et il dépasse un peu à la fin, avant de mettre fin automatiquement à l’enregistrement.

Des fois, c’est plus long pour la détection et moins bien pour la mesure de la FC.

Des fois, c’est la fin de l’activité qui met longtemps à être détecté (presque 15 minutes).

Des fois, la précision est vraiment très bonne. Le boitier est léger et on peut bien ajuster le bracelet avant la séance. Donc il reste bien en place.

Sur la fin de ma période de test, j’ai lancé quelques enregistrements manuels. Le début et la fin de la séance sont alors parfaits (évidemment), mais la mesure de la FC ne l’est pas toujours. Ca serait mieux si on pouvait porter le Loop au niveau du bras.

Conclusion du test du Polar Loop
Le Polar Loop est discret, confortable à porter, facile à utiliser et a une bonne autonomie. On n’y pense presque plus.
Mais ses analyses sont encore simplistes et limitées. Donc contrairement au Whoop, plébiscité par les sportifs pour les métriques physiologiques autour de la fatigue et de la récupération, le Polar Loop s’adresse plutôt à la clientèle des anciens bracelets Fitbit. Je pense que l’Amazfit Helio Strap se rapproche plus du Whoop.
Je suis surtout déçu que Polar n’ait pas plus fait parler son expérience dans le domaine du sport en proposant dans la boite une sangle bracelet et une autre, plus grande, pour porter le Loop sur le bras et avoir des données cardio plus précises sur les séances de sport déclenchées manuellement. D’autant que Polar sait que la position sur le biceps est plus précise, puisqu’ils commercialisent depuis plusieurs années des brassards cardio optique (OH1 puis Verity Sense).
Donc la principale utilisation que je vois du Loop, c’est d’être un complément à une montre GPS Polar pour les gens qui n’arrivent pas à dormir avec une montre au poignet et de capter ainsi le suivi du sommeil et de la récupération.
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J’espère que ce test sera utile pour faire votre choix. Un test complet, ça demande du temps. J’essaie toujours, dans la mesure du possible (et de mes moyens), de pousser mes tests au maximum et de chercher les moindres petits détails. Je ne suis pas payé pour le faire.
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