Test VisualBeat Wellue : la ceinture cardio sans ceinture
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Une ceinture cardio sans ceinture… ce serait pas génial ? Imaginez : la précision d’une ceinture cardio sans la gêne d’une ceinture thoracique. Est-ce que ça ne serait pas le capteur cardio idéal ?
Hé bien figurez-vous que cet accessoire existe. Il s’agit du VisualBeat de Wellue, un accessoire unique avec une promesse alliant confort et précision. Sur le papier, ça ressemble au Graal : la précision d’une ceinture cardio, avec ou sans ceinture thoracique, connectable à une montre GPS en Bluetooth ou ANT+.
Et accessoirement, il permet aussi d’enregistrer un électrocardiogramme avec l’application ViHealth.
Un des éléments cruciaux de ce test, c’est bien évidemment la tenue des patchs autocollants lorsqu’il fait chaud et qu’on sue abondamment, dont dépend forcément la précision de la mesure de la fréquence cardiaque. Alors j’ai profité de la canicule de fin août pour mettre le VisualBeat Wellue à l’épreuve.
Test VisualBeat Wellue : le verdict
Avec une ceinture thoracique et des patchs autocollants, le VisualBeat est un capteur cardio versatile. La fiabilité avec les électrodes collantes dépend du sport et fonctionne notamment mal en musculation.
POUR Flexibilité et confort Autonomie Compatible Bluetooth et ANT+ | CONTRE Pas fiable en musculation / crossfit |
Présentation du VisualBeat Wellue
Le VisualBeat Wellue se compose de 3 parties :
- Un module électronique
- Une ceinture thoracique
- Des patchs autocollants
Le module électronique ressemble à un test de grossesse. Il fait 10cm de long et 2,2cm de large, avec une portion centrale en silicone qui lui donne de la souplesse. Donc même si ce module est bien plus long que ceux qu’on trouve habituellement sur une ceinture cardio classique, la flexibilité en son milieu permettra de s’ajuster et de rester confortable. On n’a pas l’impression d’avoir une barre rigide contre la poitrine.
Au dos se trouvent 2 pressions qui permettent de le fixer soit sur la ceinture thoracique (fournie), soit à des patchs autocollants (fournis aussi).
Il y a également 4 contacts sur lesquels s’aimante le câble de recharge. Ce câble se termine par une pince qui se positionne au bout du module électronique.
Le fait d’avoir opté pour ce genre de contacteurs plutôt qu’une simple prise micro-USB m’a fait penser que le module électronique pouvait être étanche mais non, il résiste juste aux éclaboussures (IP22). Techniquement, ça correspond à une résistance à l’infiltration de poussière et de gouttes d’eau tombant à la verticale lorsque l’objet est incliné à 15°. Donc il vaut mieux pas le laisser tomber dans une flaque d’eau.
Le module électronique seul pèse 17g. Si on y ajoute la ceinture, l’ensemble pèse 44g. C’est plus léger qu’une HRM-Pro qui pèse 53g.
Ce qui rend le VisualBeat Wellue unique, c’est donc les différentes possibilités d’utilisation :
- Avec la ceinture thoracique
- Avec les patchs autocollants
Quelle que soit la configuration adoptée, l’enregistrement de la fréquence cardiaque se fait grâce à la mesure de l’activité électrique du cœur. C’est juste que dans 1 cas les électrodes sont intégrées à la ceinture alors que dans l’autre, elles sont positionnées au centre d’un patch autocollant.
Les électrodes autocollantes sont un disque de 6cm de diamètre, avec au centre un bouton pression sur une face et une pastille de gel de l’autre côté (pour améliorer le contact). Le disque collant ressemble à une électrode pour électrocardiogramme. Chaque électrode colle bien mais se retire facilement sans tirer la peau.
Dans la boite, on trouve 2 paquets de 10 patchs. Ca fait donc 10 séances de sport. Après, il faudra en racheter. Hé oui, c’est un système à usage unique, donc qui produit pas mal de déchets. Mais bon, avec la ceinture fournie, on peut réserver l’utilisation des patchs pour les activités sportives où une ceinture n’est pas pratique ou pas confortable.
Le VisualBeat est en veille en permanence. Il n’y a pas de bouton ON/OFF. Il s’allume automatiquement dès que ses 2 électrodes sont en contact avec la peau. On peut l’allumer tout simplement en posant 1 doigt sur chaque bouton pression. Ou alors en mettant en place la ceinture thoracique. Ou en le collant sur le torse avec les patchs collants. Lorsqu’il s’allume, il vibre et une LED verte se met à clignoter. Si la LED est orange, c’est que le niveau de batterie est faible.
Le capteur cardio VisualBeat se couple à l’application ViHealth sur smartphone (ah oui, ça n’a pas été simple de trouver le nom de l’application qu’il fallait télécharger) ou peut être utilisé comme accessoire connecté en Bluetooth ou en ANT+ (ou les 2 en même temps) à une montre GPS ou un compteur vélo.
Il y a aussi une utilisation stand alone. Dans ce cas, le VisualBeat enregistre la séance dès qu’il détecte des pulsations cardiaques et conserve les données en mémoire jusqu’à ce qu’il puisse les synchroniser avec l’appli ViHealth.
La mémoire interne permet d’enregistrer jusqu’à 10 séances de sport, pour un total de 30h max. A partir de ce moment-là, il faudra nécessairement faire une synchro avec l’application pour transférer les données. Sinon, la 11e séance viendra écraser la plus ancienne.
Attention, un enregistrement ne peut pas dépasser 24h. Donc ça ne sera pas utilisable pour un ultra de plus de 24h.
Mais ce n’est pas comme ça que je l’ai utilisé. Je l’ai systématiquement couplé à une montre GPS.
VisualBeat Wellue a une autre capacité qui est mise en avant sur le site : l’électrocardiogramme. On ne peut visualiser la courbe d’activité électrique du cœur que sur l’appli ViHealth. Il faut faire un enregistrement d’au moins 30s et au plus 30min.
Une fois l’enregistrement terminé, un algorithme fait une première analyse à la recherche de signes problématiques. Tout ça est enregistré en pdf et pourra être ensuite présenté à un médecin.
Autonomie
Le VisualBeat Wellue a une autonomie de 48h. C’est vraiment bien et pas contraignant du tout, même pour quelqu’un qui fait beaucoup de sport, on n’a pas à stresser entre 2 recharges.
Utilisation en sport
Si on opte pour l’utilisation du VisualBeat Wellue avec la ceinture, ça fonctionne comme avec n’importe quelle ceinture cardio. Il faut juste faire attention à bien placer le bout avec un ‘R’ à droite. Après, on mouille les électrodes de la ceinture et c’est parti.
Mais bien sûr, ce qui vous intéresse plus, c’est l’utilisation avec les électrodes autocollantes, sans ceinture.
Bon là, on clipse 1 patch à chaque extrémité, on retire la protection sur les faces collantes et on les colle sur le torse. Wellue recommande de le positionner verticalement, avec le ‘R’ en haut. Cette suggestion m’a surprise, parce que lorsqu’il est positionné sur une ceinture cardio, il est horizontal. Cela dit, ils disent qu’on peut aussi l’utiliser horizontalement avec les électrodes autocollantes, sous les pectoraux, en positionnant le ‘R’ à droite.
J’ai testé les 2 solutions. J’imagine que la fiabilité dépendra pas mal du galbe des pectoraux de chacun…
Le mode stand alone est on ne peut plus simple : mettez le VisualBeat Wellue en place, il s’allume, vibre, commence à enregistrer la FC et c’est parti. Au retour, il suffit de faire une synchro avec l’appli ViHealth pour transférer les données.
Mais ça s’arrête à peu près là. Vous n’aurez aucune donnée de mouvement (distance, cadence, etc) et les données cardio ne peuvent être synchroniser qu’avec Fitbit et Apple Santé.
Dans l’application, on peut définir une zone cardio pour l’entrainement. Lorsqu’on sera en-dessous de la limite basse, le VisualBeat Wellue vibrera toutes les 10 secondes ; et il vibrera toutes les 2 secondes si on dépasse la limite haute.
Mais comme je l’ai déjà dit, c’est couplé à une montre GPS que je l’ai utilisé, comme je l’aurais fait avec une ceinture cardio classique. Je n’ai rencontré aucun problème de compatibilité.
Je l’ai utilisé sur des activités variées, en intérieur et en extérieur. Le confort est vraiment là. Le capteur est léger, souple et on ne le sent pas du tout.
Entre la position verticale (1 électrode entre les pecs et 1 sous le plexus) et la position horizontale (sous les pecs), j’ai préféré la position horizontale. En outre, c’est la position à adopter si vous utilisez un sac avec une sangle thoracique qui tient les 2 bretelles.
Le VisualBeat vibre à chaque connexion et si on sort de la plage d’entrainement de FC définie dans l’application. J’ai donc rapidement désactivé cette option, parce que ça ne m’était pas utile et que ça devient pénible que ça vibre à tout bout de champ.
J’ai été agréablement surpris par la tenue des patchs autocollants. Même après 1h de sport en salle en pleine canicule, les patchs sont imbibés de sueurs mais tiennent encore bien en place. Cela dit, les bords commençaient à se décoller. Donc je ne suis pas sûr qu’ils auraient tenu 3 ou 4h.
Je ne sais pas non plus ce qu’il en serait pour ceux qui ont un torse poilu… J’imagine que ça peut poser problème pour la tenue des patchs mais aussi pour le bon contact des électrodes.
J’ai essayé de décollé des électrodes et de remettre le carré de plastique sur la face collante pour tenter de les réutiliser. Bon ben ça ne fonctionne pas du tout. C’est comme un pansement, si vous le décoller, vous ne pourrez pas le recoller.
Précision cardio
Comme on pouvait s’y attendre, le VisualBeat donne les mêmes résultats qu’une ceinture cardio classique.
Alors, une petite précision quand même. Comme j’avais peur que le port d’une ceinture thoracique gêne le fonctionnement du VisualBeat collé sur ma poitrine, je l’ai comparé au brassard cardio optique COROS HRM. C’est que qui explique que sur le 3e intervalle de cette séance, c’est la mesure du brassard COROS qui décroche, alors que le VisualBeat continue d’enregistrer des données de fréquence cardiaque cohérentes.
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Par contre, en crossfit, je n’ai jamais réussi à obtenir un enregistrement correct. J’ai commencé par la position verticale préconisée par Wellue… et je n’ai pas apprécié le résultat. Des pics, des décrochés, rien ne va.
Alors je suis ensuite passé à la position horizontale… c’est un peu mieux mais on voit encore beaucoup de décrochés. Beaucoup trop.
Avant de conclure
En finalisant ce test, je suis retourné voir le site de Wellue. Et là, quelle surprise ! Les photos utilisées sur la page de vente ont été photoshopées !!!
Regardez bien cette photo. On a comme l’impression que le capteur VisualBeat a été ajouté avec Photoshop, non ? Ou alors les électrodes collent bien sur les poils…
Bon ben figurez-vous que cette photo est en vente sur le site 123RF de vente de photos, pour la modique somme de 1,20€.
On a donc un site qui nous vend un accessoire « Toujours précis pendant un exercice intense » sans même présenter une seule photo de cet accessoire porté pendant une séance de sport. Dommage, ça ne fait pas crédible.
Conclusion du test du VisualBeat Wellue
J’avais beaucoup d’attentes en débutant ce test. Comme je l’ai dit en introduction, sur le papier, c’est le Graal : la précision et le confort !
Bon, ça fonctionne à peu près bien et c’est confortable. Néanmoins, j’ai 2 retenues.
La première, c’est que ça ne fonctionne pas bien pour tous les sports. L’idée de ce capteur, c’est de gagner en confort pour les sportifs où la ceinture pourrait être gênante. Mais si la fiabilité n’est pas là, alors ça ne sert à rien de porter un VisualBeat. Et en muscu / crossfit, par exemple, je n’ai jamais eu un bon résultat.
L’autre, c’est bien évidemment le fait que les électrodes soient à usage unique. C’est pas qu’elles soient très chères mais si vous devez en utiliser 1 jeu chaque jour parce que vous faites du sport tous les jours, ça va finir par faire beaucoup. Et le corollaire, c’est que vous allez produire beaucoup de déchets…
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J’espère que ce test sera utile pour faire votre choix. Un test complet, ça demande du temps. J’essaie toujours, dans la mesure du possible (et de mes moyens), de pousser mes tests au maximum et de chercher les moindres petits détails. Je ne suis pas payé pour le faire.
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VisualBeat Wellue |
pour bien accrocher sur les poils il faut la version VisualBeat velu 🙂
sinon pour les déchets effectivement c’est pas top, mais la seule façon d’avoir un truc qui tienne vraiment et réutilisable serait pt être d’utiliser des ventouses? comme sur les vieux ECG, mais bonjour l’encombrement