Test Casio Protrek Smart WSD-F20 : montre connectée outdoor
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La Protrek Smart WSD-F20 est la 2e génération de montre connectée Casio à destination des aventuriers. La WSD-F10 était dépourvue de GPS, un handicap quand on se destine au marché de l’outdoor. La WSD-F20 récupère donc 1 puce GPS et intègre le label « Protrek », la série mondialement connue des montres Casio de trekking.
Avec une base logicielle Wear OS (anciennement Android Wear) qui délivre les fonctions connectées, des capteurs et outils dédiés à une pratique rando, trekking et sports d’extérieurs, la Protrek Smart se démarque des autres montres connectées.
Sur le papier, une fonctionnalité est attrayante : la cartographie ! Autre particularité qui la rend cette fois unique : un écran double couche couleur et N&B (pour économiser la batterie).
C’est une Casio. D’accord ? Ce n’est pas une Garmin. Gardez bien ça à l’esprit durant toute la lecture de ce test.
Dites-moi dans les commentaires si elle pourrait vous convaincre.
Présentation de la Casio Protrek Smart WSD-F20
Elle remplace : WSD-F10
Au-dessus dans la gamme : aucune
En-dessous dans la gamme : aucune
Remplacée par : WSD-F30
Toutes les montres Casio Protrek sont déjà plutôt grosses. La WSD-F20 ne fait pas exception. Mais même ma Protrek PRW-1300T fait figure de montre pour gamines à côté. Le boitier au design musculeux affiche clairement sa nature aventurière, tout en apportant une certaine protection de l’écran contre les rayures. C’est sûr que ce gros boitier de couleur orange métallisé avec plein de vis apparentes ne passera pas inaperçu avec une chemise au boulot. Mais bon, ça a un côté très masculin et moi, j’aime bien.
Si l’orange n’est pas votre couleur préférée, il existe différentes versions :
Le boitier fait 61mm de large, c’est carrément 1cm de plus que la Fenix 5X et 11mm de plus que la Spartan Ultra. Je ne prendrai même pas la peine de la comparer à d’autres montres plus petites, je crois que vous avez compris que ce n’est pas une montre connectée pour petits poignets. L’épaisseur reste correcte, puisqu’elle fait 15mm alors que les 2 autres (Fenix 5X et Spartan Ultra) font plus ou moins 17mm.
Le poids sur la balance reste toutefois correct, principalement parce que le boitier qui donne l’air d’être en métal est en fait constitué de plastique. Face aux 98g de la Fenix 5X et 74g de la Spartan Ultra, la WSD-F20 se place entre les deux à 92g. Pas si énorme que ça en fait, pas besoin de faire de la muscu pour la porter.
Comme le boitier est plus grand, l’écran est plus grand que celui de la Fenix 5X et sa résolution meilleure (33mm et une résolution de 320 x 300 pixels contre 30mm de diamètre et une résolution de 240 x 240 pixels). Et quand on parle d’afficher la cartographie au poignet, ça compte.
C’est un écran tactile LCD classique, dont on peut régler l’intensité lumineuse (attention, ça joue sur l’autonomie), mais pas transréflectif comme sur la Fenix 5X et la Spartan Ultra. L’avantage (le seul), c’est qu’il reste parfaitement lisible dans la pénombre. Les inconvénients :
- Quasiment illisible en plein soleil, même avec la luminosité à fond
- Reste allumé la nuit quand on se couche. Ca oblige (si comme moi vous gardez votre montre au poignet pour dormir) à désactiver l’écran chaque soir et le réactiver chaque matin
La particularité de cet écran, c’est qu’il possède 2 couches superposées : une couche écran couleur (beau mais qui consomme beaucoup) et une couche N&B (moins beau mais moins gourmand en énergie).
Là où sur toutes les autres montres connectées, le moyen d’économiser la batterie est d’éteindre l’écran au bout de quelques secondes, je trouve cette solution de Casio excellente. De base, l’affichage couleur devient un peu moins riche et moins lumineux au bout de quelques secondes (un peu comme sur les Spartan). Et si on veut, on peut basculer sur un écran N&B basique (date et heure). Ca permet d’économiser la batterie tout en conservant une montre qui… donne l’heure à tout moment. Attention toutefois, en mode N&B, la montre ne reçoit plus aucune notification.
Il y a malgré tout 3 boutons, sur le côté droit, dont 2 sont personnalisables. Celui du milieu appelle la liste des applications, j’ai configuré celui du haut pour afficher les outils outdoor et celui du bas pour afficher la carto. Je pense que c’est la meilleure configuration pour exploiter à tout moment le côté outdoor de cette montre connectée.
Sur le côté gauche, on trouve le port aimanté pour le câble de recharge. Malheureusement, l’aimant n’est pas assez puissant dans une optique de recharge pendant une utilisation à l’extérieur. Il suffit de poser la montre de travers sur une table pour qu’il se déconnecte. Alors n’imaginez même pas l’accrocher à un sac à dos pour la recharger avec un petit panneau solaire ou une batterie externe. Une LED rouge indique la charge en cours et elle passe au vert lorsque la batterie est rechargée à fond (comptez 2h environ sur le secteur). Juste en dessous se trouve les 2 petits trous du capteur de pression atmosphérique.
Sur le bas de la face avant se trouve un micro, qui sert à appeler l’assistant « OK Google ».
Le montage du bracelet est intégré au boitier sans être articulé, un peu comme celui de la Spartan Ultra. Pour mon poignet, je préfère ça à un montage classique avec 2 pattes et une tige, je trouve que ça épouse mieux l’arrondi de mon poignet et améliore le confort (la montre ballotte moins). Mais j’imagine que cette sensation de confort sera différente pour chacun. Par contre, je le trouve très raide, étant plus habitué aux bracelets silicone des montres de sport actuelles.
La résistance à l’environnement n’est pas aussi extraordinaire qu’on aurait pu s’y attendre :
- Etanchéité à 50m : le minimum pour pouvoir l’emmener partout, quelle que soit l’activité
- Standard de résistance MIL-STD-810G de l’armée américaine : résistance aux chocs, à la poussière, aux vibrations, etc. Là, c’est le top
- Température minimale -10°C : pas énorme si on fait un peu de montagne l’hiver en la portant par-dessus la manche de la veste
La panoplie de capteurs comprend une puce GPS compatible GLONASS et Michibiki (le système de géopositionnement japonais, normal, Casio est une marque japonaise), un baromètre, un altimètre (GPS et barométrique), un accéléromètre, un gyroscope et une boussole magnétique. Mais quand on lit les petites lignes, on découvre que la puce est « compatible » GLONASS, mais que cette compatibilité n’est pas activée… Faudra attendre une mise à jour logicielle.
Et donc, pas de capteur cardio optique. Hé non, ce n’est pas une montre pour le sport, on s’en rendra encore compte plus tard quand on abordera les profils sportifs et les statistiques. Casio a une expérience dans les montres de trekking avec la gamme Protrek qui fait référence dans le monde entier et n’est pas un fabricant de bracelet tracker d’activité. Je ne peux donc pas leur reprocher de s’être tenu à leur expertise plutôt que d’avoir intégré un capteur cardio optique qui donne des valeurs fausses la moitié du temps.
A cela, il faut rajouter 2 types de connexion : Wifi et Bluetooth. Le processus de démarrage est assez long avec Wear OS et il ne faut pas s’énerver lors des premières demandes de configuration, téléchargement des mises à jour, etc. Après, ça a beau être une montre connectée, vous pourrez oublier l’application Wear OS sur votre smartphone, elle ne sert plus à grand chose, on peut tout paramétrer depuis la montre.
Les alertes se font par vibrations, dont on peut régler la durée.
Au niveau de l’autonomie, on aurait pu penser qu’un gros boitier permettait d’intégrer une grosse batterie. Mais l’autonomie de la Casio Protrek Smart ne dépasse pas celle des autres montres connectées : 1 journée. Disons environ 20h d’après mes tests. Concrètement, comme j’activais le mode éco N&B la nuit (12% de batterie consommée) et le mode normal (écran allumé en permanence la journée), j’ai toujours réussi à tenir 24h.
Il y a ensuite 3 modes éco utilisant l’écran N&B. Dans le premier cas, on éteint manuellement l’écran couleur pour basculer en N&B à partir du panneau de paramètres. L’écran repasse instantanément en couleur par une pression de bouton. Comptez environ 4 jours d’autonomie dans ce mode, le gain n’est pas énorme. L’autre possibilité, c’est de passer l’écran couleur en mode extinction automatique. L’écran passe alors en N&B au bout de quelques secondes et se rallume par une pression de bouton. Alors elle pourra tenir 2 jours. Enfin, la dernière solution, c’est d’aller dans le menu des applications et de lancer Timepiece, qui éteint carrément la montre connectée et bascule en mode montre N&B à faible consommation : 30 jours d’autonomie. C’est plus long pour revenir en mode montre connectée, il faut un appui long sur le bouton du milieu et attendre environ 1 minute le redémarrage de la montre. Mais bon, ça peut des fois vous sauver lorsque la batterie commence à être vraiment faible, vous aurez au moins toujours une montre qui donne l’heure.
Bien sûr, ces données peuvent varier d’un jour à l’autre en fonction de l’utilisation que vous faites de l’écran, des notifications, etc.
Bon, c’était compliqué tout ça, voici donc un résumé :
- Ecran couleur activé en permanence, affichage moins riche au bout de quelques secondes : 1 jour, reçoit les smart notifications
- Ecran couleur désactivé automatiquement au bout de quelques secondes : 2 jours, reçoit les smart notifications seulement en écran couleur
- Ecran N&B activé manuellement depuis le panneau de paramètres : 4 jours, pas de smart notifications
- Ecran N&B activé depuis l’appli Timepiece : 30 jours, pas de smart notifications
En enregistrement GPS, les choses se compliquent encore. Il y a 2 réglages du GPS, dont on ne sait pas exactement à quoi ils correspondent (si ce n’est que l’enregistrement GPS se fait toutes les secondes) : ‘priorité précision’ ou ‘priorité batterie’. En priorité précision, il faut compter sur 7-8h d’autonomie et jusqu’à 18h en priorité batterie. J’ai fait le test en activant le mode avion (mais on ne pourra utiliser que les cartes enregistrées en mémoire dans ce cas), alors on passe à 50h en priorité précision, ce qui est déjà plus intéressant dans une optique trekking. Si l’on active l’extinction automatique de l’écran, alors l’autonomie passe à 8-9h/25h.
Voici la liste des outils dédiés à l’outdoor :
- Suivi GPS
- Cartographie Google Map et Mapbox, avec la possibilité de télécharger des cartes pour une utilisation sans connexion (4Go de mémoire pour ça)
- Boussole
- Baromètre (tendance météo)
- Altimètre barométrique + GPS
- Heures et direction de lever et coucher du soleil
- Horaires des marées
Il y a 4 applications spécifiques de Casio :
- Outil, qui regroupe les outils outdoor
- Activité, pour l’enregistrement des activités
- Moment Setter (Moment Setter+ sur un smartphone Android), pour configurer les alertes pendant les activités (comme une alerte marée haute sur le profil pêche ou une alerte orage sur le profil randonnée)
- Location memory, pour enregistrer des positions ou des mémos vocaux sur la carte
Les profils d’activités sont au nombre de 5 :
- Randonnée
- Pêche
- Vélo
- Pagaie (sports de rame comme le kayak)
- Ski
C’est tout. Vous avez bien lu, même pas un profil de course à pied. La Casio ProTrek Smart est une montre pour l’aventure, pas le sport. Les outils sont les mêmes que sur la Fenix 5X, mais ils sont utilisés dans une optique différente.
La cartographie
La cartographie fonctionne super bien sur la Protrek Smart. Pour commencer, l’écran tactile rend, à mon goût, la navigation sur les cartes bien plus aisée que sur la Fenix 5X avec des boutons. On a accès à 2 types de cartographie, qui présentent chacun leur avantage :
- Google Map permet d’afficher différents fonds de carte en fonction de ce qui vous intéresse : carte, relief ou vue satellite (c’est simple, c’est les mêmes vues que sur l’appli de votre smartphone ou sur votre ordinateur)
- Mapbox permet d’enregistrer une carte sur la montre pour qu’elle soit accessible tout le temps, même sans connexion
J’ai utilisé les 4 jeux de cartes dans différentes situations et ma préférée est Mapbox. On y trouve des informations essentielles quand on cherche à visualiser le terrain en randonnée : les sentiers et les courbes de niveau.
La carte Relief rend pas mal, mais les cartes Google Map n’ont pas un niveau de détail suffisant. Il y a peu de sentiers en forêt par exemple. La vue satellite peut néanmoins être utile.
Ce qui est perturbant au départ avec les cartes Mapbox, c’est que les sentiers sont tracés en gros traits jaunes, ce qui représenterait une route sur un autre type de carte. Mais une fois qu’on a bien intégré ça, il y a tout ce qu’il faut sur ces cartes pour s’orienter et trouver son chemin.
Les cartes sont téléchargées initialement soit via Wifi, soit via le Bluetooth d’un smartphone. Ce qui veut dire que le téléchargement en direct peut prendre un peu de temps si vous décidez de consulter la carte au fin fond de la campagne. Et même que ça ne fonctionnera pas en plein milieu de la pampa sans couverture réseau. Pensez alors à télécharger la carte Mapbox avant de partir.
Il faut être connecté à un réseau Wifi pour télécharger les cartes Mapbox dans la mémoire de la montre pour les avoir en offline. Astuce si vous n’êtes pas à portée d’un réseau Wifi : activez le partage de connexion de votre smartphone, comme ça votre smartphone est connecté en 3G/4G et la montre se connecte au Wifi généré par votre smartphone. Et ça marche !
Une fois que c’est fait, l’affichage est fluide, aussi bien en déplacement qu’en zoom avant/arrière. J’ai trouvé ça plus réactif que sur la Fenix 5X. Et on peut basculer rapidement d’un type de carte à une autre.
Lorsqu’elles sont téléchargées en direct depuis le smartphone, les cartes sont gardées en mémoire cache, ce qui fait que la WSD-F20 n’a pas besoin de re-télécharger les parties qu’elle a déjà téléchargées une fois. Je ne sais pas combien de temps la carte est conservée en mémoire cache. Attention donc. Ca veut dire qu’il est tout à fait possible de télécharger une carte via votre téléphone, de partir en rando en montagne en l’utilisant, de bivouaquer et de se retrouver sans carte le lendemain parce qu’elle a été effacée du cache et que votre téléphone n’a plus de couverture réseau (bon OK, c’est un peu le scénario catastrophe mais ça peut arriver).
Malheureusement, on ne peut télécharger et enregistrer en mémoire que la carte Mapbox affichée à l’écran. Il n’y a pas moyen de télécharger toutes les cartes pour couvrir la France par exemple. Il faut se rendre sur la zone qui vous intéresse et l’afficher entièrement à l’écran, quitte à déplacer la carte plusieurs fois. Ca peut être long si vous partez sur la traversée des Alpes par le GR5…
Avec Location memory, on peut placer des points d’intérêt et des mémos vocaux sur la carte, tel le Petit Poucet qui dépose ses miettes de pain. On peut marquer un spot intéressant, un point de vue, etc. Même sans carte affichée, les coordonnées GPS seront enregistrées.
Utilisation en outdoor
J’avoue que j’ai un peu galéré pendant la première semaine de ce test. Pour moi, tester une Fenix 5 Plus sera assez facile, car je connais très bien les fonctionnalités et les menus Garmin. Mais là, combiner le nouveau Wear OS, ses restrictions de fonctionnalités sur un iPhone et les applications spécifiques Casio, ça a rendu les choses plus compliquées que d’habitude. Mais bon, maintenant, bien configurée, je maîtrise la WSD-F20 sur le bout des doigts.
Il y a quand même des trucs à savoir avant de partir. Par exemple, par défaut, la trace parcourue n’est pas dessinée sur la carte. Il faut activer Affichage route dans les paramètres.
Le plus gros reproche que je ferais à l’enregistrement des activités via l’application native Activité, ben c’est qu’elle ne garde rien en mémoire. Les différentes données sont enregistrées et accessibles en direct à l’écran. Mais une fois que vous appuyez sur stop, on revient direct à l’écran d’heure, sans passer par un écran de résumé. Certes on reçoit une notification qui donne un résumé succint de quelques statistiques. Mais les données ne sont enregistrées nulle part, une fois qu’on fait disparaitre la notification, pas moyen de les revoir après. Et pour visualiser le parcours effectué, il faut retourner sur la carte et afficher l’historique des parcours.
Pour une montre qui cherche à s’adresser aux aventuriers avides d’extérieurs et de liberté, je trouve que 2 jours d’autonomie aurait été un minimum. Sinon, ça oblige à réfléchir avant de partir aux différentes options à activer ou désactiver à droite et à gauche dans les menus pour espérer tenir le temps d’un WE de randonnée.
Les outils outdoor de l’application Outils sont super simples à utiliser. Ca reste très pratique de les avoir à portée de main sans même lancer d’enregistrement d’activité. Je pense que c’est de cette façon qu’il faut utiliser la Protrek Smart, sans forcément chercher à enregistrer tout un tas de statistiques sur toutes ses activités, mais en lançant l’outil dont on a besoin (boussole, cartographie ou autre) au moment où l’on en a besoin.
- La boussole permet d’afficher la direction du nord et le cap.
- L’altimètre affiche l’altitude actuelle et le graphique d’altitude des 24 dernières heures.
- Le baromètre affiche la pression atmosphérique, la tendance météo (plutôt soleil ou mauvais temps), ainsi qu’un graphique de pression sur les 24 dernières heures.
- L’ensoleillement affiche les heures de lever et coucher du Soleil, ainsi que les positions sur la boussole où se lèvera et se couchera le Soleil (pratique pour tourner la porte de la tente du bon côté pour profiter du lever de Soleil au petit matin).
- Un graphique indique l’évolution de la marée, avec les hauteurs max et min. Attention, il faut choisir un port dans les paramètres, votre position GPS n’est pas utilisée pour cet outil (c’est-à-dire que vous pouvez être à Brest et afficher la marée de San Fransisco si vous avez laissé le réglage par défaut). C’est un peu dommage.
Le baromètre est utilisé pour mesurer la pression atmosphérique pour remplir 2 objectifs :
- Donner une tendance météo, on peut par exemple activer une alerte météo dans le mode randonnée qui nous alertera en cas de brusque dégradation météo (par exemple une chute de plus de 3hPa/h)
- Mesurer plus précisément l’altitude et les dénivelés
Je vous recommande de calibrer l’altimètre barométrique avec les données GPS au départ de chacune de vos sorties sur lesquelles vous voulez avoir une mesure de l’altitude précise.
La cartographie Mapbox est plus détaillée que la carte Garmin TopoActive de la Fenix 5X.
Le seul outil qu’il manque à la Casio Protrek Smart, c’est la navigation, soit par suivi d’itinéraire, soit en rentrant des coordonnées. OK on peut faire beaucoup de choses avec la cartographie, mais le suivi d’itinéraire enregistré à l’avance reste quand même plus rapide à utiliser.
J’ai retrouvé en travaillant sur ce test une application que j’avais déjà présentée dans un tuto : Viewranger. Nativement, on ne peut pas faire de suivi d’itinéraire avec la WSD-F20 et il faut donc passer par Viewranger pour gagner des fonctions de navigation. Le seul hic, c’est que cette application n’est téléchargeable que via un téléphone Android, pas un iPhone.
Chaque profil d’activité a ses quelques particularités. Par exemple, le mode Neige détecte automatiquement les descentes et se met en pause lors des montées. Le mode pêche permet d’enregistrer la position des prises sur la carte.
Moment setter permet de configurer différentes alertes automatiques, par exemple :
- Afficher la carte ou le graphique d’altitude tous les 200m de d+
- Afficher l’altitude ou le graphique d’altitude tous les 1km
- Afficher l’altitude ou le graphique d’altitude lorsqu’on s’arrête
- Afficher le graphique de pression lorsque la pression atmosphérique chute de 1hPa
- Afficher l’heure de coucher de Soleil 1h avant
- Afficher une alerte « faites une pause » au bout d’un certain nombre de pas, de distance ou de dénivelé
- Afficher une alerte « mangez et buvez » à chaque fois que vous avez consommé un certain nombre de calories
Utilisation en sport
Les différents profils sportifs n’offrent en fait pas grand-chose de spécifique dans les données mesurées. Le mode Pagaie ne donne par exemple pas de détail sur le nombre de coups de pagaie. Et il y a bien un profil vélo, mais pas de profil course à pied.
Heureusement, le volet montre connectée nous offre une voie de contournement. Il suffit en effet de télécharger l’application Strava (disponible sur iPhone et Android), de la connecter à son compte et le tour est joué. On a ainsi un profil course à pied et un profil vélo.
Strava ! On est sauvé ? Pas tout à fait…
L’appli n’est absolument pas optimisée pour la WSD-F20. L’écran est grand mais on ne peut afficher que 2 données par page. Et juste la base : temps, distance, allure et allure au tour. En plus, pour une utilisation en course à pied ou en vélo, le problème de la lisibilité de l’écran en plein soleil est vraiment gênant. Ca passe en rando, parce qu’on peut se tourner ou orienter la montre sous un angle différent. Mais sur des sports plus ‘rapides’, c’est pénible, voire même dangereux.
Une fois la synchronisation faite, on retrouve les données de la sortie dans le flux Strava. Aucun problème.
Runkeeper (et sûrement d’autres applications) est aussi disponible sur Android (mais pas iPhone).
Pensez bien à paramétrer la précision GPS sur ‘priorité précision’, sinon l’allure instantanée n’est carrément pas fiable, avec des écarts de 30 à 45s sur l’allure au kilomètre.
Il n’y a pas de capteur cardio optique et on ne peut pas non plus coupler de ceinture cardio, même Bluetooth. Ou plutôt si, on peut coupler une ceinture cardio (j’ai testé la Suunto Smartsensor et la Polar H10 qui sont toutes 2 reconnues), mais il ne se passe rien après. Je pense que la montre ne gère tout simplement pas les données de fréquence cardiaque. C’est d’autant plus dommage que dans l’appli Strava sur la montre, il y a bien une page avec un champ de donnée pour la FC, mais elle indique systématiquement –:–.
Je n’ai pas étudié la qualité des traces GPS de la Protrek Smart, car on ne peut pas les télécharger directement. On peut certes voir les traces dans Strava, mais ces traces résultent d’un transfert de Casio vers Strava, ce ne sont pas les traces directes de la Casio. Or, on sait que Strava a la fâcheuse manie de retravailler les données brutes. Mais la distance mesurée a toujours été semblables à celles d’autres montres GPS utilisées en parallèle et les traces sur Strava ont l’air tout de même assez propres.
Sur le mode ski, la déception vient de l’absence de détection automatique des montées/descentes. Il faut appuyer sur le bouton App au départ de chaque descente pour lancer l’enregistrement et recommencer à la fin pour le stopper pendant la montée.
Tracker d’activité
Dans l’application Outils, on trouve un écran qui donnée un suivi d’activité quotidienne, avec les données suivantes :
- Temps passé à dormir
- Temps passé immobile, à marcher, à courir, en voiture
- Calories dépensées
C’est assez basique et surtout, les données ne sont pas enregistrées pour un suivi sur plus long terme. On peut juste faire de la consultation en direct des données de la journée en cours.
Tout comme pour les activités sportives, si vous voulez faire un suivi de votre activité quotidienne, il faudra coupler la WSD-F20 avec votre compte Google Fit.
Montre connectée
La version 2.0 d’Android Wear a largement amélioré les fonctionnalités. La WSD-F20 reçoit toutes les notifications de votre téléphone (calendrier, email, SMS, Whatsapp, Facebook etc). On glisse le doigt de gauche à droite sur l’écran pour faire disparaitre une notification, ce qui la fait également disparaitre du téléphone. Et on glisse le doigt de bas en haut pour accéder à l’historique des notifications reçues.
L’utilisation d’une montre Wear OS avec un iPhone (ce qui est mon cas) introduit quelques limitations par rapport aux fonctionnalités disponibles avec un téléphone Andoid, même si la compatibilité a été largement améliorée avec Android Wear 2.0. C’est principalement le cas des commandes vocales « OK Google » et du téléchargement de certaines applications qui ne sont du coup pas disponibles dans le Play Store (y compris l’appli Casio Moment Link). La possibilité de répondre aux messages directement depuis la montre ne fonctionne également qu’avec un smartphone Android.
Le Wifi permet d’installer des applications directement sur la montre, sans passer par la liaison Bluetooth d’un téléphone. Et le catalogue d’applications disponibles sur le Play Store est vraiment très fourni. J’ai même testé un jeu sur la montre (Loop, un genre de casse-tête). Dans le menu sur la montre, on peut marquer certaines applications en favorites (par exemple Wear Cast pour écouter des podcasts), histoire de les trouver en tête de liste.
Casio a essayé d’apporter sa touche personnelle, afin de différencier cette WSD-F20 des autres montres Android Wear. Différentes watchfaces sont proposées nativement par Casio, dont certaines sont dynamiques et font appel à des capteurs outdoor. « Voyageur » utilise la moitié inférieure de l’écran à aiguilles pour afficher la carte, le baromètre, l’altimètre ou la boussole par simple pression tactile. « Lieu » se concentre plus sur les fuseaux horaires ; « Altitude », sur l’altitude ; « Endroit » est rapidement devenue ma préférée, affichant la cartographie en grand sur tout l’écran, le baromètre et la boussole (un clique sur un de ces éléments nous envoie sur l’outil correspondant) ; « Voyage » affiche la carte en fond d’écran et les localisations des 3 prochains rendez-vous du calendrier de votre smartphone ; etc. Ca permet d’adapter sa watchface en fonction de l’environnement dans lequel on évolue, en ayant des informations faciles d’accès, sans avoir à lancer une application particulière.
Ce qui aurait été top, c’est d’avoir la possibilité de créer différents profils dans lesquels on pourrait enregistrer des configurations (écran couleur ou N&B, précision GPS, etc) pour différents types d’usage. Vous allez travailler, utilisez le profil boulot qui active l’écran couleur et les smart notifications. Vous partez en rando à la journée, basculez en 1 clic sur le profil rando. Vous partez pour un WE trekking, changez de profil pour activer toutes les options d’économie d’énergie d’un coup.
Conclusion du test
Dans le monde des montres connectées Android Wear, Casio ne cherche pas réinventer la montre connectée. Mais ils ont quand même créé un OVNI.
La Protrek Smart affiche sa propre personnalité et se démarque par ses fonctionnalités outdoor, même si elle aura quand même du mal à éclipser la Fenix 5X. Quoi qu’il en soit, il est certain que sa taille et ses fonctionnalités bien spécifiques la destinent à quelques aventuriers qui veulent une montre connectée pour les accompagner et surtout pas au marché de masse.
Ce n’est pas un tracker d’activité destiné à enregistrer votre activité physique quotidienne et analyser des statistiques. Mais si vous recherchez une montre connectée à l’épreuve des éléments (et des chutes) qui sera toujours là pour vous donner un coup de main sur vos sorties outdoor, alors la ProTrek Smart WSD-F20 est une sérieuse option.
Vous avez trouvé ce test utile ? Vous souhaitez acheter une Protrek Smart ?
J’espère que vous avez trouvé cet article utile. Je suis un sportif comme vous qui cherche à avoir le plus de détails possibles avant d’acheter un nouveau matériel de sport. Je passe généralement plusieurs heures pour faire ces tests, c’est pas mal de boulot.
Si vous êtes intéressé par l’achat d’une Protrek Smart et que vous passez par un des liens ci-dessous, je toucherai une commission sur votre commande, ce qui contribuera à l’avenir de ce blog (et je vous en remercie).
Si vous avez encore des questions, n’hésitez pas à les poser dans un commentaire. Je prendrai le temps d’y répondre.
WSD-F20 orange | 399€ | ||
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WSD-F20 blanche | 399€ |
Bonjour très actif j aimerais devenir testeur de votre marque .
En attendant de vous lire Belle journne
Bonjour, je viens de lire votre test et je remarque une chose bien differente entre une photo que vous avez prise et ma montre qui est pourtant du même modèle. En effet sur la photo sous « tracker d’activité » on voit que les infos écrites en clair sur fond foncé alors que sur la mienne c’est l’inverse. Sauriez-vous pourquoi ? Cordialement.
Bonjour,
J’ai la chance d’avoir une montre WSD-F20 depuis 3 ans. A ce jour, je suis à la recherche d’un magasin entretien pour le changement de la pile, la batterie et assurer à nouveau l’étanchéité.
J’habite en Seine et Marne (77), à proximité de Coulommiers et je suis à la recherche d’un magasin assurant le S.A.V
D’avance merci de votre aide