Test COROS PACE Pro : AMOLED, carto et beaucoup de puissance

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PacePro, ça vous dit peut-être déjà quelque chose. Mais ça vient de chez Garmin. Notez la différence typographique : l’algorithme de Garmin s’écrit en 1 mot alors que la nouvelle montre GPS de COROS s’écrit en 2 mots, avec PACE en lettres capitales.
L’élément phare de cette PACE Pro, c’est son écran AMOLED. Mais ce n’est pas ‘juste’ une PACE 3 avec un écran AMOLED, puisqu’elle embarque une cartographie comme les APEX et un processeur beaucoup plus puissant que celui de la VERTIX 2S. La PACE Pro est donc une montre GPS qui se veut plus polyvalente, pour tenter de conquérir une base plus large.
Il y a pas mal de choses à découvrir sur cette PACE Pro.
Test COROS PACE Pro : le verdict
La PACE Pro est un mélange de fonctionnalités très réussi à un prix intéressant. Le processeur a gagné en puissance et ça se voit très clairement lorsqu’on manipule la cartographie, notamment sur les zoom/dézoom.
POUR Fluidité de l’interface Cartographie Capacités d’entrainement LiveTrack | CONTRE Vibrations faibles Pas tous les outils outdoor des APEX / VERTIX |
Ce qui est nouveau sur la COROS PACE Pro (par rapport à une PACE 3)
- Plus grosse (boitier de 46 mm contre 42)
- Plus lourde (37 g contre 30 avec le bracelet nylon)
- Bracelet silicone qui s’intègre au boitier
- Ecran AMOLED
- Ecran plus grand (33 mm contre 30,5)
- Bouton molette en métal
- Bouton Back plus grand
- Capteur ECG
- Nouvelle puce GPS
- Processeur 2 fois plus rapide
- 32 Go de mémoire (contre 4 Go)
- Cartographie
- Plus d’autonomie (38 h contre 25 en mode multi GNSS)
Présentation de la PACE Pro
Elle remplace : aucune, c’est la première montre GPS COROS avec un écran AMOLED
Au-dessus dans la gamme : aucune
En-dessous dans la gamme : PACE 3
Modèle testé : PACE Pro noire
La PACE Pro reprend les codes de la série PACE : des montres GPS légères à la recherche de performances sportives. Mais elle est plus grosse : le boitier passe de 42 à 46 mm de large. C’est l’équivalent d’une Race S (45 mm), d’une Forerunner 265 (46 mm), d’une Vantage M3 (47 mm) ou d’une APEX 2 Pro (47 mm). Donc un format moyen, qui devrait convenir au plus grand nombre.
Après, COROS a à peu près tout changé par rapport à la PACE 3 :
- Nouvel écran pour passer à l’AMOLED
- Nouvelle puce GPS
- Capteur cardio optique et ECG de la VERTIX 2S
- Nouveaux boutons
- Nouveau bracelet
Allez, on détaille tout ça dans l’ordre.
Ce qui distingue la PACE Pro de toutes les montres GPS COROS jusque-là, c’est bien évidemment son écran AMOLED. Une première pour la marque. Il s’agit d’un écran AMOLED tactile de 33 mm de diamètre (la taille de l’écran de l’APEX 2 Pro) avec une définition de 416 x 416 pixels (classique pour cette dimension) et une intensité lumineuse qui peut monter à 1500 nits (les Garmin plafonnent à 1000 nits, les Amazfit montent à 1500 nits et il n’y a que les dernières Apple Watch qui peuvent aller jusqu’à 2000 nits).
Comme pour toutes les montres GPS à écran AMOLED maintenant, on peut opter pour une extinction automatique ou l’allumage permanent (gros impact sur l’autonomie), et ce pour les séances de sport et l’utilisation en tant que montre connectée. Par défaut, il est allumé en permanence pendant le sport et en extinction automatique en dehors. Il s’allume alors soit par un mouvement de poignet, soit une pression de bouton. Ca me va bien comme ça.
L’interface graphique n’a pas changé, mais les couleurs sont maintenant plus profondes. C’est l’intérêt des écrans AMOLED (le seul) : proposer une interface plus jolie. COROS a procédé comme Garmin avec les premières Venu ou Polar avec les Vantage V3/M3 : ils ont transposé leur interface graphique vers un écran AMOLED sans encore exploiter à fond les capacités qu’offrent l’AMOLED. Donc pour l’instant, les couleurs sont plus belles, mais le rendu pourrait être encore plus beau si l’interface avait été conçue exprès pour exploiter la meilleure résolution et le plus grand nombre de couleurs pour faire des dégradés ou des designs plus fins. Du côté de Garmin, il avait fallu attendre la Venu 3 pour voir une belle amélioration de l’interface.
On fait défiler les widgets verticalement avec la molette :
- Activité quotidienne
- Niveau de course
- Charge d’entrainement
- Niveau d’entrainement
- Fréquence cardiaque
- VFC
- Temps de sommeil
- Altitude
- Mouvement du soleil
- Pression atmosphérique
- Météo
- Notifications
- Ceux que je n’utilise pas : récupération, stress, forme à vélo
En appuyant sur la molette, on accède à un peu tout : les profils sportifs, les entrainements et les réglages système.
Si on maintien le bouton du bas appuyé, on ouvre la boite à outils qui contient plein de raccourcis comme le chronomètre, le bilan de santé, la diffusion de FC, etc.
Tout ça (les widgets, les profils sportifs et les raccourcis) est personnalisable depuis l’application. On peut changer l’ordre, ajouter ou supprimer des éléments.
La PACE Pro embarque une nouvelle puce GPS qui ne propose plus que 2 modes : multi GNSS ou multi GNSS double fréquence. COROS met donc l’accent sur la précision et ne propose plus de mode GPS seul qui apporte pourtant un surplus d’autonomie. Suunto, sur ses dernières montres GPS, ne propose plus non plus de mode GPS seul. Mais ils proposent un mode multi GNSS éco qui arrive à des autonomies équivalentes.
Ce qui m’a surpris, c’est de ne pas retrouver non plus de mode automatique comme sur le DURA. Garmin et Amazfit ont également développé un mode automatique qui bascule d’un mode à l’autre (simple ou double fréquence) et c’est curieux de voir que COROS qui a développé cet algorithme pour le DURA ne le généralise pas à tous ses appareils. Peut-être qu’il n’y a pas assez de différence d’autonomie entre les 2 modes pour rendre un mode intermédiaire intéressant.
Le capteur cardio n’est pas nouveau en soi, mais ce n’est pas le même que sur la PACE 3. COROS a intégré celui de la VERTIX 2S, qui combine cardio, oxygénation sanguine et électro cardiogramme.
Ce qui nous amène aux boutons. Parce que pour faire un électrocardiogramme, il faut 2 électrodes. Les plaques de métal qui entourent le capteur cardio optique en constituent une et l’autre, c’est… le bouton molette. Donc il fallait pour cela remplacer la molette en plastique de la PACE 3 par une molette en métal. Cette molette en métal a des rainures plus profondes que la molette en plastique de la PACE 3 et ça donne beaucoup plus d’accroche.
D’ailleurs, COROS a repris l’interface à 2 boutons dont 1 molette de la PACE 3 et pas celle à 3 boutons des APEX et VERTIX. Le bouton du bas a été agrandi pour être plus facile à manipuler et reste en plastique.
C’est une interface on ne peut plus simple : on se déplace dans les menus avec la molette, on appuie sur la molette pour valider et le bouton du bas sert à annuler ou revenir en arrière. On peut tout faire avec les boutons ; on peut presque tout faire avec le tactile, mais pas tout (par exemple, on ne peut pas ouvrir la liste des profils sportifs avec le tactile).
A l’intérieur du boitier, on trouve 32 Go de mémoire (assez pour stocker beaucoup de cartographie et de musique) et un processeur 2 fois plus performant que celui de la PACE 3, qui permet un zoom sur la carte 3 fois plus rapide que sur l’APEX 2 Pro. Et croyez-moi, c’est réactif.
La batterie de capteur est complétée par :
- Un alti baro
- Une boussole électronique
La PACE Pro est disponible soit avec un bracelet silicone, soit avec un bracelet nylon à scratch. Et si vous voulez, vous pouvez en prendre 2 et les échanger facilement et sans outil.
J’ai le bracelet en silicone et je le trouve beau. Il est très aéré, bicolore avec un genre de motif en ‘S’ dans le sens de la longueur.
Le premier jour, je ne le trouvais pas très confortable. Il est certes très élastique mais le système de fixation épouse la forme du boitier. Ca fait que la partie de fixation du bracelet est rigide et ne tourne pas autour de l’axe comme sur la majorité des montres. Et je dois avoir une forme ou une largeur de poignet qui s’emboite mal avec la forme de la PACE Pro et de son bracelet. Aujourd’hui, je me suis habitué et ça ne me dérange plus du tout.
Les bracelets nylons de la PACE Pro ont une sorte de camouflage urbain gris / noir qui rend bien. On peut aussi y mettre ceux de l’APEX 2 Pro. Faites juste attention à la largeur du bracelet pour ne pas vous tromper.
COROS a également changé la boucle, qui est maintenant symétrique et complétée par un passant. C’est le même système que Polar a utilisé pendant longtemps sur ses bracelets. Ca a l’avantage d’être très sécurisé (moins de risque de perdre la montre) mais je trouve que c’est plus difficile à mettre.
Avec le bracelet silicone, la PACE Pro pèse 49 g. Comparez ça aux 52 g de l’APEX 2 Pro, 60 g de la Race S, 46 g de la Venu 3, 47 g de la Forerunner 265.
Alors avec le bracelet en nylon, elle ne pèse carrément que 37 g ! Il n’y a pas plus léger sur le marché (pour ce format).
On retrouve la cohérence de l’appellation ‘PACE’ au niveau des profils sportifs, avec un éventail multisports mais pas outdoor :
- Course à pied, tapis de course, trail, piste d’athlé
- Rando, marche
- Vélo, gravel, VTT, eVTT, home trainer
- Natation en eau libre, en piscine
- Rameur, canoë, kayak
- Muscu
- Cardio avec et sans GPS, corde à sauter, escaliers
- Ski, snowboard, ski de fond
- Triathlon, multisports
- Plus la possibilité de créer des profils perso
Avec ces profils sportifs, la PACE Pro partage un maximum de capacités de la PACE 3, avec toutes les mises à jour qu’elle a reçu depuis sa sortie :
- Programmation d’entrainements (course à pied, vélo, natation, musculation)
- Programmes d’entrainement
- Segments Strava live
- Allure d’effort
- Puissance en course à pied (au poignet ou avec Stryd)
- Charge d’entrainement
- 2 plateformes d’analyse (application et site web Training hub)
- Tests de condition physique (niveau de course, technique de course, FTP)
- Partenaire virtuel
- Screen extender (vers l’écran du smartphone)
- LiveTrack et partage en groupe
- Alertes SOS
- Suivi du matériel dans l’appli (chaussures et vélo)
Mais pour être ‘Pro’, il fallait un peu plus que ça (et plus que juste un écran AMOLED). Le ‘Pro’, c’est donc la cartographie, qui vient compléter le suivi d’itinéraire avec alertes turn by turn.
C’est la même cartographie que les APEX 2 et VERTIX 2S, avec un rendu plus fin (meilleure résolution de l’écran) et des couleurs plus contrastées.
On zoome avec la molette et on déplace la carte avec le tactile.
Le suivi quotidien reste le même :
- Sommeil (durée, phases et qualité)
- FC
- Variabilité de fréquence cardiaque
- Calories
- Nombres de pas
- Nombre d’étages
- Minutes actives
- Stress
- Bilan de santé
Pareil pour les fonctionnalités connectées :
- Smart notifications
- Lecteur de musique (mp3 uniquement)
- Météo
- Commande GoPro et Insta360
La qualité de l’AMOLED permet plus de possibilités sur le design des watchfaces. Ce qu’il manque maintenant, c’est de pouvoir choisir la couleur qu’on veut.
Télécharger le manuel utilisateur
Autonomie
Extinction auto | Always on | |
---|---|---|
Multi GNSS | 38 h | 28 h |
Multi GNSS double fréquence | 31 h | 23 h |
Usage quotidien | 20 jours | 6 jours |
La PACE Pro affiche des performances similaires à la Race S (40 h / 30 h) et la Fenix 8 format 47 mm (38 h / 35 h). Il y a mieux, mais sur des montres GPS plus grosses (Race, Fenix 8 – 51 mm, T-Rex 3, Vantage V3).
Et si on compare ça à l’APEX 2 Pro avec son écran transflectif :
- 41 h en multi GNSS
- 24 h en multi GNSS double fréquence
Donc avec la technologie actuelle, un écran AMOLED commence à devenir compétitif face à un écran transflectif. L’APEX 2 Pro permet quand même une plus grande autonomie avec son mode GPS seul : 66 h.
Bon ça, ce sont des autonomies annoncées avec l’écran en extinction automatique. Si on active l’allumage permanent, ça réduit l’autonomie de 25%.
Quels que soient les modes utilisés (écran et puce GNSS), mes relevés tombent toujours autour de ces nombres annoncés.
Le câble de recharge a disparu ! Mais la PACE Pro n’est pas pour autant passée à la recharge par induction. Le raisonnement de COROS est le suivant : il faut un smartphone pour utiliser la PACE Pro ; tous les smartphones ont maintenant un câble de recharge USB-C ; donc on va fournir simplement un adaptateur USB-C, avec un système pour le monter en porte-clés. Pas con, sauf si vous avez un vieux smartphone dont le câble n’est pas USB-C.
Le truc surprenant, c’est que cet adaptateur n’est pas compatible avec les anciennes COROS et les câbles des anciennes COROS ne sont pas compatibles avec la PACE Pro.
COROS PACE Pro |
Champs de donnée
On peut monter jusqu’à 8 champs de donnée par écran.
Utilisation sportive de base (essentiellement running)
L’écran AMOLED est largement assez lumineux pour une utilisation en extérieur. Dans les réglages, on peut choisir entre 3 niveaux de luminosité. Mais on ne peut pas, comme sur les Garmin, opter pour un niveau différent en montre et en sport.
Par défaut, il est configuré en en allumage permanent pour les séances de sport.
Il y a 4 profils pour la course à pied : course, trail, piste et tapis. Au-delà des différents réglages qu’on peut appliquer à chaque profil, ils ont aussi chacun leurs spécificités.
- Piste intègre un algorithme spécial qui va détecter les tours sur une piste d’athlétisme et s’en servir pour calculer la distance. C’est beaucoup plus précis que le GPS.
- Course et Piste sont les 2 seuls profils sportifs qui alimentent tous les algorithmes d’Evolab. Les autres activités sont prises en compte pour certains calculs comme la charge d’entrainement, mais pas tous (par exemple pas pour la performance de course).
- Tapis fonctionne sans GPS. Ca implique qu’il faut avoir effectué un calibrage de l’accéléromètre (ça se fait automatiquement à partir du GPS lors d’une activité en extérieur). La mesure de la distance avec l’accéléromètre est moins fiable qu’avec le GPS.
- Trail permet d’activer (ou pas) le calcul de la distance 3D.
Les réglages des profils sportifs se font pour partie depuis l’application et pour partie depuis la montre. Dans l’application, on peut personnaliser :
- Jusqu’à 6 écrans de 2 à 8 champs de donnée
- Les alertes (distance, allure, cadence, FC, nutrition, puissance)
- La fonction du bouton du bas (appui court, appui long)
- Couleur du fond des écrans de donnée (noir ou blanc)
- Mode nuit auto (déclenche le rétro éclairage entre le crépuscule et l’aube)
- Noms de donnée (choix du label identifiant chaque champ de donnée : icône ou texte ; l’option icône permet d’afficher les chiffres en plus gros)
Et depuis la montre, pendant l’accroche GPS, on peut activer :
- Fractionné simple
- Course ciblée (partenaire virtuel ou objectif de distance ou objectif de durée)
- Itinéraire
- Alertes (tour auto, allure, cadence, FC, nutrition, puissance)
- Segments Strava
- Pause automatique
Les séances d’entrainement complexe se programment depuis l’application. On peut réaliser un entrainement de course à pied avec n’importe quel profil de course (Course, Piste, Tapis ou Trail). Pour un entrainement de vélo, on aura le choix de différents profils vélo. On peut aussi s’inscrire à un programme d’entrainement, qui ajoutera les séances automatiquement au calendrier d’entrainement.
La PACE Pro propose aussi des tests de condition physique. Pour la course à pied, il y en a 2 :
- Niveau de course, un test d’effort pour évaluer le VO2max, la FCmax et la FC seuil.
- Test de technique de course, nécessite un POD 1 ou 2 positionné à la taille, pour déterminer des métriques de foulée comme le temps de contact au sol, la longueur de foulée, l’équilibre gauche / droite.
Si vous vous entrainez à la puissance, vous aurez le choix entre utiliser un capteur Stryd ou utiliser l’algorithme de calcul de la puissance au poignet, sans capteur extérieur. L’important, c’est de ne pas comparer les résultats de l’un et de l’autre mais de toujours utiliser la même méthode.
Sachez que COROS a décidé de ne plus travailler sur l’amélioration de son algorithme de calcul de puissance. A la place, ils prônent l’allure d’effort. C’est une métrique propre à COROS qui est un peu plus complexe que l’allure ajustée à la pente qu’on trouve sur d’autres plateformes puisqu’elle prend aussi en compte la technique de course. C’est l’allure sur le plat à laquelle il faudrait que vous courriez pour produire le même effort que celui que vous êtes en train de produire maintenant dans du dénivelé (peut-être en montée ou peut-être en descente). C’est une donnée qui est plus facile à manipuler que des watts, car on continue de parler en min/km.
Depuis peu, on peut aussi réaliser un entrainement en même temps qu’un suivi d’itinéraire.
Les segments Strava sont bien représentés sur la carte, en orange, avec une couronne qui marque l’arrivée.
Il faut aussi mentionner le fait que COROS est une des rares marques de montres GPS à propose un suivi en temps réel LiveTrack qui permet de faire remonter en direct votre parcours et votre position à des gens de votre entourage.
Pendant la séance, on peut utiliser indifféremment la molette ou l’écran tactile pour faire défiler les écrans de haut en bas ou de bas en haut. Le bouton du bas permet de marquer un tour manuel.
Pour éviter tout arrêt intempestif, l’enregistrement d’une activité se fait par un appui long (3s) sur la molette. Les données de résumé sont affichées à l’écran de la montre, transférées vers l’application COROS, le site COROS training hub, puis vers n’importe quelle application que vous avez couplée (Strava, TrainingPeaks, Nolio, etc).
Après ça, différents algorithmes vont être mis à jour avec les données : charge d’entrainement, niveau d’entrainement, durée de récupération.
Les widgets de charge d’entrainement et de niveau d’entrainement peuvent sembler faire doublon. En fait, le premier affiche uniquement la charge d’entrainement de la semaine. Ce que je trouve dommage, c’est qu’il ne s’agit pas des 7 derniers jours mais de la semaine qui commence le lundi. Donc vous pouvez faire un super gros trail le week-end et ce score affichera… ‘0’ le lundi matin. Mais je sais que certains préfère planifier leur semaine d’entrainement comme ça. Bon, ça donne quand même un objectif de volume à atteindre dans la semaine (mais sans prendre en compte la fatigue du passé).
Le second est plus classique et compare l’impact de la charge (charge des 7 derniers jours) avec la condition physique (charge des 40 derniers jours) avec pour objectif de ne pas charger trop vite pour ne pas foncer direct à la blessure.
Je n’utilise pas le widget qui calcule le temps de récupération, parce que c’est un calcul assez théorique. Je préfère utiliser le widget de VFC qui se base sur une mesure et donc est plus fiable.
Autres sports
La PACE Pro couvre pas mal de profils sportifs et si ça ne suffit pas, on peut créer des profils sportifs perso depuis l’application (par exemple pour créer un profil Vélotaf à partir du profil Vélo ou un profil Raquettes à neige à partir du profil Randonnée).
Il y a aussi un profil Triathlon et un profil Multisport qui permettent d’enchainer plusieurs profils sur la même activité sportive. Le profil Multisport peut gérer 10 profils sportifs différents (pour un raid multisports) et on peut activer une boucle infinie qui va permettre de faire du run & bike ou du swimrun.
Une fois qu’on a lancé l’enregistrement d’une activité sportive, on peut activer l’extension d’écran en ouvrant l’application COROS et en cliquant sur l’icône en haut à gauche de l’onglet Progression (le logo du sport, entouré par des flèches qui tournent).
C’est un truc exclusif à COROS qui permet d’utiliser l’écran de son smartphone comme un écran additionnel. C’est un peu différent de l’affichage étendu de Garmin. Dans le cas de Garmin, déjà, il faut 2 appareils Garmin (1 montre et 1 compteur) et le compteur affiche une recopie de l’écran de la montre. L’idée de COROS est différente : les données proviennent bien de la montre mais il s’agit d’apporter des fonctionnalités supplémentaires au travers de l’écran d’un smartphone. Il y a 2 modes, un pour les profils de sport d’extérieur et un pour l’intérieur.
- Pour les sports d’extérieur, l’écran du smartphone affiche la carte, l’éventuel itinéraire à suivre et 3 données dans un bandeau en bas. On peut changer le fond de carte pour afficher une image satellite si on veut.
- Pour les sports d’intérieur, l’écran affiche jusqu’à 10 champs de donnée personnalisables.
Alors à quoi ça peut servir ?
Premièrement, à éviter d’acheter un compteur vélo. Achetez une fixation pour smartphone, croisez les doigts pour ne pas exploser votre smartphone en tombant et c’est parti, vous avez maintenant un grand écran pour faire de la navigation.
Autre idée, pour voir les données d’exercice pendant que vous faites du rameur (hé oui !), ou du crossfit, des abdo ou du gainage, etc.
Les montres COROS ont toujours eu un algorithme performant pour le comptage automatique des longueurs en natation. Le profil natation en piscine dispose d’un mode drill (pour enregistrer manuellement les longueurs avec une planche) et d’un écran de repos, en plus des écrans de données lorsqu’on nage. Par défaut, il affiche : temps de récupération, durée du dernier tour, FC, nombre de pauses.
Sur l’appli COROS, on peut programmer des entrainements de vélo, natation et musculation de la même manière qu’on le fait pour de la course à pied. Pour la muscu, on s’appuie sur une base de 200 exercices. On peut filtrer cette liste en utilisant différents critères pour trouver l’exercice qu’on cherche par :
- Partie du corps sollicitée
- Muscle sollicité
- Equipement utilisé (barre, haltère, corde, bandes, kettlebell, etc)
Au début d’une séance de muscu, on choisit si on veut faire une séance libre ou si on veut suivre un entrainement programmé. La montre va compter le nombre de répétitions et il suffira d’une pression de bouton pour passer à l’exercice suivant. En fin de séance, on visualise le résultat sur la carte de chaleur des muscles sollicités (en noir, orange ou rouge).
Outdoor
Même si elle n’est pas une pure montre GPS outdoor, la PACE Pro possède pas mal d’outils de navigation (on peut se dire que ce sont les outils de navigation qui deviendront bientôt standards sur toutes les montres GPS) :
- Boussole
- Enregistrer les coordonnées d’un point GPS
- Suivi d’itinéraire avec alertes turn by turn
- Cartographie
C’est la même cartographie que sur les VERTIX 2S, composée de 2 couches : une couche standard avec les routes et les forêts, une couche topo avec les courbes de niveau. La couche standard est préchargée dans la mémoire en usine. Par contre, il faut aller télécharger la couche topo du pays ou de la zone que vous voulez sur le site COROS. Dans les réglages, on peut choisir d’afficher une couche ou une autre, ou alors une carte hybride qui superpose les 2. Franchement, je ne vois pas d’intérêt de ne pas utiliser la carte hybride.
Ca ne me pose pas de problème, mais sachez qu’il n’y a pas le nom des routes, des villages ou des sommets.
Ce qui est déconcertant au début, c’est que la couleur de base du fond de carte est le noir (et pas blanc comme sur les autres montres GPS COROS). Les forêts sont vertes, les lacs sont bleus mais les champs sont noirs. Je pense que c’est une stratégie pour économiser de la batterie. Noir = pixel éteint = pas de consommation d’énergie.
Les grandes routes sont rouges / oranges / jaunes et les petites routes et les sentiers sont en gris. Ca pourrait être amélioré, parce qu’on ne distingue pas une rue dans un village d’un chemin dans les champs.
La manipulation de la carte est très pratique, avec la molette pour zoomer / dézoomer et le tactile pour se déplacer. En fait, c’est sans hésiter la cartographie la plus fluide de toutes les montres GPS que j’ai testées jusqu’à maintenant. La carte est stable pendant les rotations et les rafraichissement de l’affichage lors des zoom / dézoom et des déplacements est vraiment hyper rapide. J’ai fait une démo sur Instagram.
Les itinéraires Strava sont synchronisés automatiquement sur l’application COROS. On peut aussi utiliser la méthode manuelle pour tracer un itinéraire depuis l’onglet Explorer de l’appli. On crée l’itinéraire en semi-automatique de points en points ou manuellement. La correction d’un itinéraire se fait de manière assez originale, en passant l’outil gomme avec le doigt sur les portions qu’on veut effacer. On voit le profil d’altitude résultant en bas de l’écran. On peut aussi transférer un fichier GPX.
On est limité à 30 itinéraires dans la mémoire de la montre.
En suivi d’itinéraire, l’écran de carto est clair. L’itinéraire est bien visible et des chevrons indiquent dans quel sens aller. COROS a une implémentation très simple du guidage à chaque virage. Une alerte retentit et un encart affiche une flèche indiquant de quel côté tourner. L’autre possibilité, c’est d’intégrer le guidage turn by turn en tant que champ de donnée, sur n’importe quel écran de données.
Si on s’éloigne de l’itinéraire prévu, une alerte retentit. Ca ne va pas plus loin, puisque la cartographie de COROS n’est pas routable. C’est-à-dire que la montre ne va pas recalculer un nouveau chemin comme le ferait un GPS de voiture. C’est à vous de consulter la carte et de trouver un chemin pour revenir sur votre itinéraire.
Lorsqu’on utilise le suivi d’itinéraire, un écran de profil d’altitude s’ajoute également aux écrans. Il s’agit du profil d’altitude de l’ensemble de parcours. Mais si on clique sur la molette et qu’on la tourne ensuite, on peut zoomer. Au niveau de zoom le plus élevé, on peut afficher le profil d’altitude des 350 prochains mètres. C’est bien car sur un long parcours, ça permettra de zoomer pour voir le profil de la prochaine montée ou prochaine descente. Et pour voir où on se trouve par rapport au départ ou à la fin, il suffit de dézoomer avec la molette.
Après, on a 3 widgets qui donnent un graphique d’altitude, un graphique de pression atmosphérique et un widget des heures du soleil.
Le seul truc qui manquerait pour l’outdoor (ou même la vie de tous les jours), c’est que la luminosité de l’écran n’est pas exploitée pour en faire une lampe torche d’appoint.
Précision GPS / cardio
Globalement, la précision GPS de la PACE Pro est bonne. Ici, il trace passe bien sur la passerelle et pas dans l’eau.
En ville, c’est forcément un peu moins bon à cause des immeubles, mais elle s’en sort mieux que la Vantage M3.
Et dans ce rond-point, la PACE Pro fait jeu égal avec l’Instinct 3.
A vélo, la trace de la PACE Pro est aussi bonne que celle de la Fenix 8 et suit parfaitement les chemins empruntés.
En mode multi GNSS double fréquence en ville, la précision GPS est bonne, même sur un demi-tour (erreur d’itinéraire) et autour d’un rond-point.
J’en profite pour vous montrer l’impact de l’environnement sur la précision GPS d’une montre GPS. Voici 2 portions de traces réalisées lors de la même sortie, en raquettes à neige. A gauche, j’étais en forêt, les traces GPS sont très saccadées, imprécises. A droite, dans un alpage, elles sont beaucoup plus lisses et suivent parfaitement les chemins. Et encore, on est en hivers, les arbres n’ont pas de feuilles. Mais c’est la réalité de la géolocalisation par GPS : se simples branches ou feuilles d’arbres suffisent à dégrader la qualité du signal reçu par votre montre GPS.
Plusieurs passages sur un single à VTT permettent de confirmer que la PACE Pro avec son mode multi GNSS de base est plus précise que la Vantage M3 en mode GPS seul.
Sur cette sortie en ski de fond, les traces de la PACE Pro et de la Fenix 8 ne se superposent pas pile poil, mais c’est difficile de dire laquelle est la plus proche de la réalité.
Dans les virages à ski, la trace de la PACE Pro se révèle moins précise que celle de l’Instinct 3. Beaucoup de virages sont coupés.
Sur 2 sorties de ski de rando similaires effectuées à 2 jours d’intervalle, on peut comparer la précision des 2 modes GPS.On voit bien que l’aller et le retour de la trace bleue (multi GNSS double fréquence) se superposent plus que sur la trace orange.
On passe aux profils d’altitude enregistrés par l’altimètre barométrique. Initialement, la PACE Pro enregistrait systématiquement 30% de dénivelé en plus par rapport aux autres appareils que j’utilisais (montre GPS ou compteur vélo). J’avais observé le même problème sur le compteur DURA. Dans les 2 cas, ça a été réglé par une mise à jour.
Sur cette sortie à raquettes à neige, on voit que Garmin lisse plus la courbe d’altitude. Cette de la PACE Pro fait quand même quelques dents de scie un peu bizarre en fin de sortie. Au final, les dénivelés mesurés sont très proches.
Une journée sur les pistes de ski, c’est l’occasion d’enregistrer plusieurs montées / descentes d’un coup. Comme précédemment, et comme toutes mes sorties de ski de randonnée, la PACE Pro a enregistré environ 2% de dénivelé de plus que l’Instinct 3.
Le capteur cardio optique de la PACE Pro fonctionne plutôt bien comparé à une ceinture cardio.
Comme toujours (quelle que soit la marque), c’est lorsqu’on monte dans les tours et qu’on fait du fractionné qu’on met en évidence les limites des capteurs cardio optique. Pour cette fois, la PACE Pro a bien relevé la FCmax atteinte lors de la séance, mais elle a raté plusieurs pics lors des intervalles.
Suivi quotidien / santé
Le widget d’activité quotidienne affiche les calories brûlées, le nombre de pas, le nombre d’étages gravis et les minutes d’intensité. COROS ne calcule que les calories brûlées par l’activité physique. Ne soyez donc pas surpris si le nombre est faible. Par exemple maintenant, il est 21 h 40, j’ai fait 40 minutes de natation ce matin et la PACE Pro m’indique que j’ai brûlé 735 kcal. C’est évidement très faible mais c’est parce qu’il faudrait rajouter toutes les calories brûlées par mon corps tout au long de la journée (pour la digestion, pour faire fonctionner le cerveau, etc).
Le widget de fréquence cardiaque affiche un graphique de FC, la FCmax et la FCmin des dernières 24 h.
Le widget sommeil donne les données classiques sur la nuit de sommeil : heures de couché et de réveil, temps passé dans chaque zone et il intègre les siestes.
Et enfin, le widget VFC donne le statut de VFC. La mesure est faite pendant le sommeil avec le capteur cardio optique et elle est ensuite mise en regard d’une plage qui est considérée comme normale. Si vous vous situez en-dessous, c’est orange et c’est généralement un signe de fatigue. Si vous êtes au-dessus, c’est un peu plus compliqué (et plus rare).
On peut aussi mesurer la VFC de manière ponctuelle grâce à l’ECG. On va dans la boite à outils et on lance le bilan de santé. Ca prend 30 secondes et ça donne : FC, VFC, stress, fréquence respiratoire et SpO2. Mais lorsqu’on mesure la VFC de cette manière, il n’y a pas de suivi dans le temps. Il faut faire son propre suivi manuellement.
Le capteur ECG est donc utilisé pour avoir une mesure de la VFC plus fiable que le capteur cardio optique. Mais il n’a pas d’usage médical. C’est-à-dire qu’il ne peut pas servir à détecter une anomalie cardiaque comme la fibrillation atriale comme le font certaines Garmin / Apple Watch.
Montre connectée
Comme sur les autres COROS, on peut choisir de quel côté on veut les boutons. Moi, je porte la PACE Pro au poignet gauche avec les boutons à droite. On peut renverser l’écran, ce qui reviendra à avoir les boutons à gauche.
Même chose pour la molette, on peut choisir le sens de rotation pour faire défiler les menus.
Dans le même menu de réglage, on peut activer ou désactiver les sons et les vibrations. On peut activer un retour haptique, fait donne l’impression de passer des crans lorsqu’on tourne la molette.
On peut changer la watchface. On cherche sur l’appli et après, on peut en mettre 7 dans la mémoire de la montre. Les designs se sont bien améliorés chez COROS.
La PACE Pro reçoit toutes les notifications de votre smartphone. Mais c’est tout. Les photos et les émoticônes ne passent pas et on ne peut pas y répondre.
La PACE Pro, comme les autres montres GPS COROS, embarque un lecteur de musique. Mais il est limité aux mp3. Pas de Deezer ni de Spotify. On charge donc des fichiers mp3 dans la mémoire de la montre en la connectant avec le câble USB à un ordinateur. Ensuite, pour écouter de la musique, il suffit de connecter un casque audio en Bluetooth.
Conclusion du test de la PACE Pro
C’est la seule option à écran AMOLED pour COROS. Ils ont donc opté pour un format moyen, des fonctionnalités et un prix qui puissent plaire au plus grand nombre. Une stratégie différente de Polar qui a fait un all in sur l’AMOLED ou de Garmin qui continue de proposer les 2 options d’écran pour beaucoup de ses séries de montres GPS.
En soi, la PACE Pro est donc une montre GPS super intéressante. Mais la concurrence est rude, parce que COROS arrive en dernier sur ce créneau. Et toutes les marques ont trouvé le point sensible à 400 € : Suunto Race, Polar Vantage M3 et Garmin Forerunner 265. Bon, Garmin joue à part, puisque la Forerunner 265 n’a pas de cartographie mais plus de gadgets (paiement sans contact, lecteur de musique, etc).
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J’espère que ce test sera utile pour faire votre choix. Un test complet, ça demande du temps. J’essaie toujours, dans la mesure du possible (et de mes moyens), de pousser mes tests au maximum et de chercher les moindres petits détails. Je ne suis pas payé pour le faire.
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COROS PACE Pro noire | ||
COROS PACE Pro grise | ||
COROS PACE Pro bleue |
Merci pour ce test j’aurais plus qu’à faire un choix entre elle et une sunto. En tout cas la carto a l’air pas si mal.
Je lis que les vibrations sont faibles, on peut quand même se réveiller avec ? Par rapport a une polar ?
Par contre est ce que elle émet un bip pour les changements de direction ou les entraînements structuré ?
Je trouve que ça me manque sur ma polar