Test Garmin Vivoactive 6 : montre connectée plus sportive

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De prime abord, on dirait facilement que rien n’a changé entre la Vivoactive 5 et la Vivoactive 6. Mais à y regarder de plus près, c’est sous le capot qu’on trouve les nouvelles fonctionnalités. Et pas des moindres.

Vivoactive a toujours été une série de montres GPS multisports très polyvalentes, avec un peu moins de capacités d’analyses sportives que les Forerunner. Cela dit, la Vivoactive 6 gagne énormément de fonctionnalités sportives (50 nouveaux profils sportifs, métriques de foulée, puissance en course à pied, stratégie PacePro et suivi d’itinéraire). Mais la Vivoactive 6 se positionne un cran en-dessous des Venu 3 / 3S par l’absence de certains capteurs (altimètre barométrique, électrocardiogramme et puce multi GNSS double fréquence).

Avec tout ça, la Vivoactive 6 est une montre GPS qui ne se limite plus à la salle de sport, à un prix attractif dans l’offre Garmin.

Garmin Vivoactive 6 blanche

Test Garmin Vivoactive 6 : le verdict

Ce qui est nouveau sur la Garmin Vivoactive 6 

• Nouvelle interface graphique
• 50 profils sportifs supplémentaires
• Réveil intelligent
• Métriques de foulée (longueur de foulée, oscillation verticale, temps de contact au sol)
• Puissance en course à pied au poignet
• Suggestion quotidienne d’entrainement (marche uniquement)
• PacePro
• Suivi d’itinéraire
• Up ahead
• Ecran plus lumineux
• Jusqu’à 8 champs de donnée par écran
• Mémoire passée de 4 à 8 Go

Présentation de la Garmin Vivoactive 6 

Elle remplace : Vivoactive 5

Au-dessus dans la gamme : Venu 3

En-dessous dans la gamme : Forerunner 165

Modèle testé : Vivoactive 6 Metallic Jasper Green avec bracelet vert sapin

La Vivoactive 6 est une petite montre GPS, avec un boitier de 42 mm de large (la Venu 3S fait 41 mm, 46 mm pour la Venu 3). Il n’y a pas de grand format.

La lunette est en aluminium, avec 2 finitions : mat sur le dessus arrondi et brillant sur le tour extérieur. Elle est de la même couleur que le boitier en plastique et le bouton du bas, tandis que le bouton du haut est dans une autre couleur. On retrouve ces 2 couleurs sur le bracelet et le passant qui retient le bout du bracelet.

Le bracelet en silicone est tout simple, lisse, avec une boucle en plastique. Il est remplaçable facilement en retirant la petite tirette.

Elle pèse 36 g et est étanche à 50 m.

Les boutons sont très fins et donc pas forcément facile à sentir (au sens du toucher). J’ai donc activé le retour haptique qui donne une petite vibration sensée imiter le clic à chaque pression de bouton.

L’écran AMOLED tactile fait 30,5 mm de diamètre, avec une définition de 390 x 390 pixels. Garmin ne donne pas d’indication sur la luminosité de l’écran. En faisant des comparaisons avec d’autres montres, je dirais que c’est 1500 nits (plus lumineux que sur la Forerunner 265).

Avec ça, Garmin a bien amélioré l’interface graphique. Ca fait beaucoup plus moderne. Plus montre connectée. Les widgets sont accessibles vers le bas de la watchface, tandis que les notifications descendent du haut. Vers la droite, on accède aux applications et à la liste des profils sportifs.

En complément du tactile, il y a 2 boutons. Donc l’interface est simple à utiliser : 1 bouton pour valider et 1 bouton pour annuler / revenir en arrière. Mais comme il n’y a pas de molette, on ne peut pas tout faire avec les 2 boutons.

J’ai trouvé quelques modifications moins bien qu’avant. Pour commencer, certains choix ne peuvent se faire qu’avec le tactile et pas les boutons. Exemple quand on affiche une notification. On peut appuyer sur le bouton Start pour ouvrir un panneau qui affiche ‘effacer’ (pour supprimer cette notification). Sauf que ce ‘Effacer’ est positionné à mi-hauteur de l’écran, c’est-à-dire pas en face du bouton du haut. Donc on ne peut pas supprimer la notification en appuyant une 2^e fois sur le bouton pour valider. On est obligé de le faire avec le tactile.

Autre exemple : on peut ouvrir le menu de commandes par un appui long sur le bouton du haut. Depuis son apparition, ce menu de commandes a toujours été présenté de manière circulaire. Là, sur la Vivoactive 6, ce menu de commandes est constitué de 6 raccourcis disposés en 2 colonnes de 3. Ben je préférais la présentation circulaire. Sur un écran rond, ça me semble plus logique et surtout on peut y placer plus d’icônes.

Encore un exemple : lorsqu’on reçoit un appel, on peut décrocher ou raccrocher. La petite croix rouge est en haut de l’écran (en face du bouton pour valider) et la coche verte en bas de l’écran (en face du bouton pour annuler). Il n’y a que moins qui trouve ça illogique ?

Du côté des capteurs, c’est mitigé :

• La puce GPS est bien multi GNSS (GPS, GLONASS, Galileo et Beidou), mais dépourvue du mode double fréquence (le plus précis)
• Elle embarque le capteur cardio optique de dernière génération, qui mesure la fréquence cardiaque et l’oxygénation sanguine mais sans les électrodes de l’ECG
• Garmin a ajouté une boussole mais toujours pas d’altimètre barométrique

Garmin a tellement de montres GPS dans sa gamme qu’il faut trouver (imposer) des différences qui peuvent se faire sur les composants et / ou les fonctionnalités. Concernant les composants, ces choix sont quand même difficiles à expliquer. Je pense que la Vivoactive 6 sera la seule montre GPS sortie en 2025 à être dépourvue d’un alti baro et d’une puce multi GNSS double fréquence.

A côté de ça, la Vivoactive 6 embarque également :

• Une connexion Bluetooth
• Une connexion ANT+
• Une connexion Wifi

La liste de profils sportifs a été agrandie, incluant plus de sports dérivatifs et de sports collectifs, parfait pour s’adapter aux activités occasionnelles pendant les vacances :

• Course, trail, course sur piste, tapis de course, course virtuelle, piste en intérieur, course à obstacles
• Vélo, vélo en salle, vélo de route, vélo à main, vélo à main d’intérieur, cyclocross, gravel, vélotaf, tour de vélo, VTT, VTT électrique, vélo électrique
• Natation en piscine, en eau libre
• Musculation
• Randonnée, marche, marche en intérieur, alpinisme
• Cardio, HIIT, corde à sauter
• Mobilité, méditation, pilates, yoga
• Tennis, pickleball, padel, tennis sur plateforme, squash, racquetball, badminton, tennis de table
• Vélo elliptique, stepper
• Aviron, rameur, kayak, stand up paddle
• Raquette à neige, ski, snowboard, patinage sur glace, ski de fond classique, skating
• Disc golf, ultimate
• Hockey sur glace, sur gazon
• Moto, quad, motoneige, motocross, overlanding
• Football, foot américain, lacrosse, rugby, cricket, softball, baseball, basketball, volleyball
• Boxe, MMA
• Tir à l’arc, golf, jeux, autre
• Roller
• Tuba
• Equitation

C’est quand même ironique d’avoir inclus des profils Trail et Alpinisme sans mettre d’altimètre…

A la première utilisation, on peut choisir des profils sportifs favoris et en épingler quelques-uns. Moi, j’ai épinglé le profil vélotaf car je l’utilise tous les jours pour aller au boulot. Techniquement, j’ai épinglé le profil ‘bike commute’. Quelques profils n’ont pas été traduits. On trouve souvent des erreurs de traduction sur les montres GPS chinoises, c’est plus inhabituel sur une Garmin.

Dans la continuité des changements opérés sur les Fenix 8, l’interface diffère un peu des vieilles Garmin. Quand on appuie sur le bouton du haut, on n’arrive pas tout de suite sur la liste des profils sportifs. Le premier clic ouvre la liste des applications où l’on trouve aussi bien des réglages (le changement de watchface), que des fonctions (compte à rebours), que des applications (Garmin Messenger, Garmin Pay), que des widgets (météo). Bref, tout ça se personnalise à votre goût.

Le haut de l’écran est occupé par un bandeau où l’on trouve un profil épinglé (en accès rapide) et un icône sur lequel appuyer pour accéder à la liste des profils sportifs favoris. Tout en bas de cette seconde liste, on accède à la liste complète de profils sportifs. Bref, tout ça aussi se configure.

Il est loin le temps des Vivoactive que je recommandais plutôt pour du suivi de l’activité quotidienne et des entrainements en salle. Aujourd’hui, avec la programmation des entrainements complexes, Garmin coach et le suivi d’itinéraire, la Vivoactive 6 peut faire beaucoup plus.

• Fractionné depuis la montre
• Programmation d’entrainements complexes
• Alarmes (FC, course / marche, allure, temps, distance, puissance, calories, cadence)
• Tours automatiques ou manuels
• Cibles (distance, chrono, allure)
• Stratégie PacePro
• Garmin coach (course, vélo, musculation)

On dirait presque une Forerunner. On peut maintenant programmer des alertes et des entrainements à la puissance, faire des séances de piste avec le profil de Course sur piste qui améliore la précision de la distance au mètre près, voir le training effect en fin de séance et programmer une stratégie de course PacePro.

La différence entre Forerunner et Vivoactive se situe aujourd’hui plutôt dans les algorithmes d’analyse, comme le statut d’entrainement ou le score de préparation à l’entrainement.

Quelque part, j’ai du mal à comprendre la stratégie de Garmin sur le sujet. Perso, je définirais la cible de la Vivoactive 6 comme des sportifs dont la course et le vélo ne sont pas les principales activités sportives. Donc ça reste des adeptes de la salle, de sport collectif ou qui font un peu de tout et qui pratiquent la course à pied de temps en temps. Je doute que ces gens-là s’entrainent à la puissance en course à pied et s’intéressent à leur temps de contact au sol. Ca ne leur servira à rien. Par contre, ils vont courir 1 ou 2 fois dans la semaine et s’inscriront peut-être un jour à un marathon. Pour eux, il faut plutôt des fonctionnalités de conseil, de guide. PacePro c’est bien, mais j’aurais aussi inclus les suggestions quotidiennes d’entrainement. A quoi ça rime de mettre sur la même montre la puissance en course à pied et de limiter les suggestions quotidiennes à la marche ?

Avec le suivi d’itinéraire, Garmin a inclus l’écran Up ahead pour visualiser les POI en mode roadbook, mais pas ClimbPro, ni les alertes turn by turn.

La Vivoactive 6 fait déjà beaucoup dans le suivi santé : coach de sommeil, body battery, respiration, cycle menstruel, etc. Mais l’absence d’altimètre barométrique lui empêche de faire un truc très basique : compter le nombre d’étages gravis.

La nouveauté, dans le domaine, c’est le réveil intelligent. Un réveil synchronisé avec le suivi du sommeil qui doit ajuster l’heure de l’alarme pour nous réveiller dans une phase de sommeil léger et pas en plein milieu d’un cycle de sommeil.

Sinon, elle suit beaucoup de choses en continu :

• FC, VFC, SpO2
• Body battery
• Nombre de pas, minutes d’intensité
• Fréquence respiratoire
• Stress

Plus des alertes qu’on peut activer en cas d’inactivité prolongée ou de niveau de stress élevé.

L’aspect montre connectée n’a pas beaucoup changé. Garmin a doublé la mémoire de 4 à 8 Go. Sinon, on retrouve tout ce que Garmin sait faire :

• Smart notifications
• LiveTrack
• Détection d’accident
• Lecteur de musique (Deezer, Spotify, Amazon Music, YouTube Music, mp3)
• Connect IQ
• Météo
• Calendrier
• Garmin Pay
• Garmin Messenger

Télécharger le manuel utilisateur

Autonomie

	Autonomie Ecran always on	Autonomie Extinction automatique
GPS seul	21 h
Multi GNSS	17 h
Usage quotidien	11 jours	5 jours

La Vivoactive 6 a une autonomie du niveau d’une Venu 3S (21 h), Forerunner 165 (19 h) et Forerunner 265S (24 h). C’est surtout le double d’une Apple Watch SE.

En mode multi GNSS, j’ai plutôt relevé une autonomie autour de 14-15 h.

Il y a un gestionnaire de batterie dans les paramètres, mais ça n’a rien à voir avec ce qu’on trouve sur une Fenix. Sur la Vivoactive 6, il permet simplement de choisir l’affichage de la charge restante (en %), l’estimation de l’autonomie en fonction des réglages (en jours) et d’activer le mode économie d’énergie.

Quant à l’autonomie globale, je dirais qu’on peut tenir 1 semaine en faisant 3 h de sport avec GPS (et presque autant que vous voulez sans GPS). La recharge se fait rapidement. J’attends normalement pas que la batterie soit à 0 pour la recharger et elle se recharge en 1 h.

Elle se recharge avec un câble en à peu près 1 h.

Garmin Vivoactive 6 blanche

Champs de donnée

Malgré la petite taille de l’écran, on peut afficher jusqu’à 8 champs de donnée et différents graphiques. De quoi faire envie aux possesseurs de Forerunner.

Depuis la montre, on ne peut changer que la disposition des écrans. Il faut passer par l’application pour définir les champs de donnée. C’est curieux, c’est la première foi que je vois ça sur une Garmin.

Utilisation sportive de base (essentiellement running)

La Vivoactive 6 propose de nombreux profils sportifs pour la course à pied. Remarquez que c’est assez curieux de proposer un profil Trail sur une montre GPS dépourvue d’altimètre. Je ne parle pas juste d’altimètre barométrique mais d’altimètre tout court. On ne peut afficher ni l’altitude ni le dénivelé sur les écrans de donnée. Mais l’altitude est bien enregistrée à chaque position GPS, ce qui permet d’avoir le dénivelé total en consultant les statistiques de l’activité dans Garmin Connect.

Elle a aussi gagné en technicité, avec des métriques de foulée comme la longueur de foulée, la cadence, le temps de contact au sol et la puissance au poignet. On peut connecter un capteur Stryd, mais il fonctionnera en tant que footpod et pas comme capteur de puissance. Pour s’entrainer à la puissance, il faudra se contenter de la puissance au poignet.

Sauf que jusqu’à maintenant, toutes ces montres GPS étaient équipées d’un altimètre barométrique. Pas la Vivoactive 6. Donc autant vous dire que je ne fais pas trop confiance au calcul de la puissance au poignet sans accessoire (moins réactif qu’avec un footpod) et sans alti baro (bien moins fiable pour les petites variations d’altitude à chaque foulée). Mais bon, je pense que 100% des acheteurs de Vivoactive 6 ne se préoccuperont pas de la puissance en course à pied.

Même si elle ne s’appelle pas Forerunner, elle dispose de certains outils et paramètres accessibles à chaque séance running :

• Entrainement rapide (intervalles, objectifs de distance, temps et/ou allure)
• Entrainements programmés manuellement dans Garmin Connect ou proposés par Garmin coach)
• Entrainements pré-programmés (course/marche, intervalles mixtes, répétitions d’un quart de mile)
• Stratégies PacePro
• Contre-la-montre (pour améliorer votre chrono sur un séance de votre historique)
• Alarmes de FC, allure, puissance, temps, distance, cadence, calories
• Pause automatique
• Tours automatiques et manuels

Il n’y a pas de suggestions quotidiennes d’entrainement de course à pied, ni de vélo. Je reste sur mon avis que c’est dommage. C’est précisément une aide qui serait plus utile aux sportifs utilisant une Vivoactive (et pas une Forerunner), pas très calé en entrainements et qui ne se payeront pas un coach. Je trouve ça bizarre d’y avoir mis PacePro (qui est plus difficile à comprendre et à utiliser), alors qu’il n’y a rien de plus simple que de suivre des suggestions quotidiennes qui sont adaptées à son niveau sportif.

Alors oui, il y a des suggestions d’entrainement de marche. Mais du coup, est-ce que ces gens vont utiliser l’oscillation verticale et la puissance ? Non.

En fin de séance, le résumé affiche beaucoup plus de texte d’analyse et pas simplement une liste de statistiques. Après des données et graphiques classiques de temps, allure, dénivelé, FC, on trouve :

• Un écran des minutes intensives
• Un écran de dépense calorique
• Le bénéfice de l’entrainement
• L’impact sur le body battery
• Le niveau de fitness (VO2max et temps de récupération)

La Vivoactive 6 ne possède qu’un seul widget d’analyse des performances qui présente le VO2max et les estimations de temps de course sur 5 km, 10 km, semi et marathon. C’est la grosse différence avec les Forerunner.

L’ajout du suivi d’itinéraire est un élément clé pour beaucoup de sports outdoor. Ca permet de partir sur des chemins qu’on ne connait pas, que ce soit autour de chez nous ou en vacances. Ce sera surtout utile en course, randonnée, vélo, etc.

Là aussi, Garmin a fait le choix surprenant d’inclure l’écran Up ahead qui affiche les points d’intérêts positionnés sur l’itinéraire mais pas les alertes de navigation turn by turn.

Par défaut, l’écran est en mode allumage permanent lors des activités sportives, avec une réduction de la luminosité au bout de quelques secondes. A puissance maximale, la différence de luminosité est assez notable comparé à la Forerunner 265.

Autres sports

Avec ses 80 profils sportifs, la Vivoactive 6 est capable de vous suivre sur une cinquantaine d’activités sportives (considérant qu’il y a déjà 12 profils pour du cyclisme). J’ai été surpris de ne pas retrouver le profil Fauteuil roulant de la Venu 3 alors que Garmin l’avait vraiment mis en avant dans la communication à la sortie.

Enfin bon, si ce n’était pas assez, on a la possibilité de créer un profil personnalisé. Mais on ne peut pas créer de profil sportif multisport. La Vivoactive 6 ne fera jamais de triathlon, swimrun, etc. Enfin, je dis jamais mais il y a probablement des applications qu’on peut télécharger sur Connect IQ pour contourner cette limitation.

Tout l’enjeu de ces profils sportifs est de pouvoir faire des réglages différents d’un profil à l’autre mais aussi d’avoir des métriques spécifiques (comme les coups de rame en Rameur et le nombre de répétitions en Musculation).

J’ai pensé initialement qu’en l’absence d’altimètre barométrique, la Vivoactive 6 ne détecterait pas les montées et les descentes en ski. Hé bien si, sur ce profil, Garmin a bien utilisé la capacité du GPS à mesurer l’altitude pour afficher le dénivelé négatif et détecter automatiquement les montées et descentes.

Après les suggestions quotidiennes d’entrainement en course à pied et à vélo, Garmin a ajouté des suggestions de marche. Enfin, sur la Vivoactive 6, Garmin n’a mis que les suggestions de marche. Pour la première fois de l’histoire, ça crée une difference entre le profil Marche (qui propose des suggestions) et le profil Rando (qui n’en propose pas). Pendant ma période de test, la Vivoactive 6 m’a donc proposé des séances de 20 à 55 minutes, parfois avec du fractionné, des allures faibles, vives, soutenues ou rapides. Exemple aujourd’hui : séance de 40 minutes avec 3 x 10 minutes à allure vive.

La Vivoactive 6 se dote de quelques fonctionnalités supplémentaires pour la musculation, avec les animations des mouvements d’une séance programmée, les plans personnalisés et adaptatifs Garmin coach pour la muscu et la carte de chaleur des muscles sollicités.

Sinon, on peut faire une séance libre. On passe d’un exercice au suivant avec le bouton du bas. A chaque fois, la montre demande de vérifier / corriger le nombre de mouvements effectués et d’ajouter si nécessaire les poids utilisés. La montre déclenche le chrono de récupération et un appui supplémentaire sur le bouton du bas déclenche la série suivante. A la fin, elle affiche une carte de chaleur des muscles les plus sollicités.

Précision GPS / cardio

Malgré l’absence de mode multi GNSS double fréquence, j’ai trouvé la précision GPS de la Vivoactive 6 très bonne. Sur ce rond-point, je pense que ma trajectoire se rapprochait plus de la trace GPS de la Vivoactive 6 que du DURA (en mode GPS seul).

Ici, la Vivoactive 6 est en mode multi GNSS, alors que la Forerunner et la Fenix sont en mode GPS seul. De nouveau, c’est la trace GPS la plus fidèle.

Même chose un peu plus loin, où l’on retrouve le même schéma : Forerunner 965 trop à l’extérieur, Fenix 8 trop à l’intérieur et Vivoactive 6 sur la trajectoire.

Elle se défend aussi pas mal en mode GPS seul.

On rajoute de la forêt est ça reste bien.

Même chose avec du dénivelé.

Bien que dépourvue d’altimètre barométrique, on peut tirer des profils d’altitude par les données GPS. On ne peut pas les consulter en direct sur la montre mais uniquement après transfert dans l’application Garmin Connect. Mais bon, le résultat laisse franchement à désirer. Sur ce terril, la Vivoactive 6 trouve le même dénivelé que les autres montres GPS munies d’un altimètre barométrique mais on réalise en ergardant les profils d’altitude que c’est uniquement par chance.

Dans la très grande majorité des cas, la Vivoactive 6 surestime franchement le dénivelé.

C’est d’autant plus vrai que le profil est plat (ici entre 20 et 30 mètres d’altitude).

Le suivi de la fréquence cardiaque fonctionne très bien. Ici, il y a un décalage, probablement parce que j’ai dû lancer l’enregistrement avec un peu de retard sur la Vivoactive 6. Mais à part le début et la fin, le suivi est à peu près conforme.

Une autre sortie similaire démontre que la précision ne suffira pas pour faire du fractionné mais sera OK pour une séance d’endurance fondamentale ou de récup’.

Sur home trainer, c’est même encore un peu plus précis.

Cela dit, le capteur cardio optique a bien fonctionné sur moi. C’est souvent le cas avec les petites Garmin, parce qu’elles ballotent moins que les Fenix, plus lourdes.

Là entre, on n’est pas loin du parfait, à l’exception du premier pic, sur lequel la courbe de FC de la Vivoactive 6 met quelques secondes à monter..

Suivi quotidien / santé

Sur la Vivoactive 6, le suivi du sommeil comprend pas moins de 3 widgets, dont l’un est constitué de 6 écrans. Le widget sommeil donne déjà beaucoup d’info :

• Score de sommeil
• Qualité du sommeil
• Heures d’endormissement et de réveil
• Durée du sommeil
• Répartition par phase (profond, léger, paradoxal, éveillé)
• Variation respiratoire

On ajoute à ça le widget de siestes. J’avoue que je ne comprends pas pourquoi les siestes ne sont pas tout simplement intégrées dans le widget Sommeil.

Et le coach de sommeil, qui va vous recommander une durée de sommeil pour la nuit prochaine, en prenant en compte une durée de base calculée d’après votre profil (7 h 50 pour moi), qu’il ajuste en fonction des siestes ou de votre déficit de sommeil. Pour cette nuit, il me recommande de dormir 7 h 20.

A tout cela, on peut ajouter les métriques mesurées pendant la nuit : FC, SpO2, VFC et variation de la respiration.

La Vivoactive 6 est bien capable de mesurer la variabilité de fréquence cardiaque. En soi, le widget est le même que sur les Forerunner ou les Epix / Fenix. Il faut attendre 21 jours pour que la montre établisse l’intervalle de base, puis le widget présente la moyenne des 3 dernières nuits par rapport à cette base : dans la moyenne, au-dessus ou en-dessous. La différence, c’est que sur les autres montres GPS Garmin plus orientées vers le sport, cette donnée est ensuite intégrée au calcul du statut d’entrainement.

Le réglage du réveil intelligent se fait assez rapidement. On commence par régler l’heure de réveil comme pour une alarme normale. Puis on active la fonction réveil intelligent. A partir de là, la montre va enregistrer le sommeil et doit nous réveiller au meilleur moment dans les 30 minutes qui précèdent l’heure fatidique. Donc pour un réveil fixé à 6 h 30, vous pouvez potentiellement être réveillé à 6 h 03.

Je sais que c’est une fonction qui est recherchée par pas mal de gens. Moi, je suis plus dubitatif. Dans la mesure où la détection des phases de sommeil est ce qu’il y a de moins fiable sur une montre connectée, je ne sais pas s’il est très pertinent d’y associer une fonction de réveil.

L’aperçu santé est toujours présent et mesure, en 2 minutes la FC, le stress, la fréquence respiratoire, la SpO2 et la VFC.

Sinon, tout le reste est toujours présent :

• nombre de pas
• minutes intensives
• calories brûlées
• alertes de fréquence cardiaque anormale (trop élevée ou trop basse)
• oxygénation sanguine (SpO2)
• cycle menstruel (à renseigner manuellement)
• stress
• body battery

Par rapport à la Venu 3, j’ai trouvé quelques petites différences dans le suivi santé. Voilà ce qui n’est pas présent :

• électrocardiogramme
• widget Jetlag
• comptage des étages gravis
• enregistrement de la température cutanée la nuit

On peut activer différentes alarmes : de FC anormale, d’invitation à bouger, d’alerte repos, de décalage horaire, d’objectif.

Move IQ peut enregistrer automatiquement des activités sportives comme la marche, la course ou le vélo, sans que vous ayez lancé un enregistrement par vous-même. Ca peut servir à enregistrer 20 minutes de Vélib, 10 minutes de marche rapide pour aller à l’arrêt de bus, etc. Ou alors vous le désactivez.

Montre connectée

Il reste des différences entre les notifications reçues via un smartphone Android et un iPhone. On ne peut pas répondre à un message via un iPhone. Mais on reçoit les émoticônes.

Le nouveau centre de notifications organise les notifications par application d’origine et non pas chronologiquement. On peut aussi supprimer les notifications, une par une ou toutes d’un coup.

Tous les réglages sont accessibles indifféremment depuis la montre ou l’application. L’avantage de le faire depuis l’appli, c’est que c’est plus pratique avec le grand écran d’un smartphone ; l’intérêt des menus de la montre, c’est de pouvoir le faire n’importe où, à n’importe quel moment (même sur la ligne de départ d’une course).

Le lecteur de musique est toujours le plus complet du marché (Deezer, Spotify, Amazon Music, YouTube Music et mp3). Il suffit de télécharger l’application de streaming que vous utilisez, de connecter un casque ou une enceinte connectée et c’est parti, tout se fait depuis la montre, sans smartphone. Mais ça bouffe beaucoup de batterie.

On retrouve le triptyque des fonctionnalités connectées de sécurité :

• LiveTrack, qui envoie un email avec un lien pour être suivi en direct
• Envoi manuel d’un message SOS
• Détection d’incident avec envoi automatique d’un message SOS

Dans les 3 cas, il faut avoir son smartphone à portée de Bluetooth et sous couverture réseau de l’opérateur.

Il existe une demi-douzaine de watchfaces qui exploitent bien les couleurs et la résolution de l’écran AMOLED. Après, on peut en télécharger tout plein depuis Connect IQ (de plus en plus sont payantes) ou alors en créer une à partir de n’importe quelle image.

Garmin propose pas mal de réglages autour de l’écran (luminosité, affichage permanent ou extinction automatique, durée, taille de police, sensibilité, éclairage rouge redshift), avec des configurations différentes en usage courant, pendant une séance de sport et pendant le sommeil.

Le tactile fonctionne super bien et l’interface est super fluide. On peut faire un appui long sur une zone de la watchface pour ouvrir directement le widget en question (par exemple appuyer sur le nombre de pas affiché sur la watchface pour ouvrir le widget de nombre de pas).

On trouve aussi le paiement sans contact Garmin Pay, le téléchargement d’applications depuis Connect IQ, un widget Météo et un pour le calendrier qui affiche tous les événements futurs (contrairement à la Venu 3 qui n’affiche que ceux d’aujourd’hui et de demain).

Le rapport matinal est toujours aussi sympa à consulter au réveil. On y trouve les infos comme l’entrainement du jour, la qualité du sommeil, le statut de VFC, la météo, le calendrier et toujours un petit message ‘motivant’ que je trouve nul mais qu’on ne peut pas supprimer. La nouveauté c’est qu’on peut personnaliser les messages qui s’affichent (c’est-à-dire écrire soi-même jusqu’à 5 messages). Bon, faut tout taper à la main sur le clavier de l’écran de la montre, c’est assez galère.

Conclusion du test de la Garmin Vivoactive 6

Après la Fenix E et l’Instinct E, la Vivoactive 6 aurait pu s’appeler Venu E, parce que c’est la déclinaison moins chère de la Venu 3, avec quelques capteurs et fonctionnalités en moins. Quoi que les versions ‘E’ des Instinct et des Fenix sont plutôt d’anciens modèles rebrandés, ce qui n’est pas le cas de la Vivoactive 6, qui n’est pas une Venu 2 rebrandée.

Ce n’est pas une montre GPS pour faire de l’ultra, ni une smartwatch qui remplacera votre téléphone. C’est plutôt une montre avec un profil d’utilisation équilibré. Sans oublier que la Vivoactive 6 est plus sportive que la Venu 3. Mais elle n’a pas l’ECG pour le suivi santé.

Au final, je trouve que certains choix de Garmin manquent quand même de cohérence. A quel type de sportif s’adresse cette Vivoactive 6 ? Pourquoi augmenter les outils de course à pied avec des choses techniques comme la puissance (plutôt pour les Forerunner et des coureurs déjà expérimentés) mais ne pas y mettre les suggestions d’entrainement (super outil pour les débutants) ? Le suivi d’itinéraire, c’est top pour la rando, mais l’absence d’altimètre sera un problème.

Donc je crois qu’il faut revenir à la première phrase de ma conclusion : la Vivoactive 6 est la montre connectée dont Garmin veut se servir pour rivaliser avec l’Apple Watch SE, en conservant son atout historique dans le domaine de l’analyse sportive.

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J’espère que ce test sera utile pour faire votre choix. Un test complet, ça demande du temps. J’essaie toujours, dans la mesure du possible (et de mes moyens), de pousser mes tests au maximum et de chercher les moindres petits détails. Je ne suis pas payé pour le faire.

Si vous êtes intéressé par l’achat de matériel sportif, vous pouvez me soutenir en passant par un des liens ci-dessous. Je toucherai une commission, ce qui contribuera à l’avenir de ce blog (et je vous en remercie).

	Garmin Vivoactive 6 noire
	Garmin Vivoactive 6 blanche
	Garmin Vivoactive 6 verte
	Garmin Vivoactive 6 rose