Test Polar Grit X2 (non Pro) : la montre GPS outdoor mais compacte

Encore plus de contenu sur les réseaux sociaux : Youtube pour les vidéos, Facebook pour les échanges, Instagram pour les tests en cours et Twitter pour les nouvelles des marques. Abonnez-vous.

Vous êtes libre de cliquer ICI pour passer commande chez mon partenaire i-Run quel que soit ce que vous voulez commander. Ca ne vous coûtera pas plus cher, c’est livré en 24h et c’est une bonne façon de supporter le blog.

Polar a renversé son planning en sortant la Grit X2 un an après la Grit X2 Pro, alors que la Grit X Pro était sortie après la Grit X.

Mais il y a un twist supplémentaire : la Grit X2 dispose des mêmes capteurs et des mêmes fonctionnalités que la Grit X2 Pro. Exactement les mêmes… Cette fois, la différence se trouve dans le format de cette montre GPS outdoor de la marque finlandaise.

Là où ça devient très intéressant, c’est lorsqu’on réalise que la Grit X2 est vendue 36% moins chère que la Grit X2 Pro (à leurs sorties). Donc mêmes fonctionnalités et prix réduit = meilleur rapport qualité / prix.

Depuis la sortie de la Grit X2 Pro, Polar a également développé de nouvelles fonctionnalités intéressantes qui sortent en même temps que cette Grit X2, comme le guidage turn by turn pour tous les itinéraires et plus seulement ceux issus de Komoot.

Polar Grit X2 noire

Test Grit X2 : le verdict

Ce qui est nouveau sur la Grit X2 

Je ne vais pas présenter ici ce qui est nouveau sur la Grit X2 mais plutôt ce qui est différent par rapport à la Grit X2 Pro.

• Plus petite (45 mm contre 49)
• Plus légère (62 g contre 79)
• Ecran plus petit (33 mm contre 35,5)
• Etanchéité à 50 m (contre 100 m)
• Autonomie réduite

Après, voici ce qui est nouveau mais a aussi été ajouté par mise à jour sur la Grit X2 Pro :

• Alertes turn by turn pour tous les itinéraires
• Points d’intérêt sur la carte
• Trouver son téléphone
• Nouvelles watchfaces

Présentation de la Grit X2 

Elle remplace : aucune

Au-dessus dans la gamme : Grit X2 Pro

En-dessous dans la gamme : Vantage M3

Modèle testé : Grit X2 brown copper

Visuellement, la Grit X2 conserve un ADN outdoor, notamment au travers des marquages de boussole sur la lunette, sans être agressive. La lunette est d’ailleurs assez fine.

Le coloris de celle que j’ai eu en test est original mais très sympa : le boitier et le bracelet sont couleur chocolat, tandis que toutes les pièces métalliques (lunette, boutons, boucle) sont couleur cuivre. Il faut ajouter à cela quelques touches de rouge sur les marquages de la lunette, 2 boutons et un insert métallique dans un passant qui retient le bracelet. L’ensemble va très bien avec mon bronzage estival.

La première idée derrière la Grit X2 est donc de proposer une montre GPS outdoor avec l’ensemble des fonctionnalités de Polar mais dans un format plus compact. La différence est assez visible :

• Boitier de 45 mm au lieu de 49 (-8%)
• Epaisseur de 12,5mm au lieu de 13,4 (-7%)
• Poids de 62 g au lieu de 79 (-21%)

Ce choix d’un boitier plus petit a 2 conséquences induites : un écran plus petit et une autonomie réduite (voir chapitre sur l’autonomie).

Au niveau de l’écran AMOLED, on passe d’un diamètre de 35,5 mm à 33 mm en conservant le ratio de surface d’affichage par rapport à la surface du boitier. Bon point. La définition suit également, passant de 454 x 454 pixels à 416 x 416.

Plus petite ne veut pas dire plus fragile. La Grit X2 conserve une vitre en saphir, une lunette en acier et la norme de robustesse MIL-STD-810 des matériels de l’armée américaine. L’étanchéité à 50 m n’atteint pas le niveau habituel des montres GPS outdoor (100 m), mais ça n’empêche pas de l’utiliser pour nager en mer (ce que j’ai fait dans la Manche).

Le bracelet est typique de ce que Polar fait depuis quelques années : un bracelet un peu moins flexible que ce que font les autres marques, qui le rend plus difficile à passer dans les passants mais plus résistant à l’usure. Il est joli, avec une finition de surface qui lui donne un aspect tissé. Il y a une zone plus fine et torsadée sur 1 cm au niveau des cornes du boitier. Après, il tient bien en place. Notez qu’il est plus long que ce que je trouve habituellement chez les autres marques. On peut retirer le bracelet grâce à une tirette au dos.

Les 5 boutons dépassent peu du boitier, ce qui les rendra difficiles à trouver avec des gants, même s’ils ont une texture avec des petits picots. En revanche, leur texture fait qu’on les sent facilement du bout des doigts.

L’interface est complétée par le tactile de l’écran.

Les widgets défilent horizontalement. On peut choisir ceux qu’on veut afficher / masquer mais pas changer leur ordre (ça fait quand même archaïque en 2025).

• Activité quotidienne
• Résumé de la semaine
• Nightly recharge
• Boost du sommeil
• Température de la peau nocturne
• Statut de charge cardiaque
• FitSpark
• Navigation
• Lever et coucher du soleil
• Météo
• Commandes musicales

On peut tirer un panneau de raccourcis de haut en bas. On y trouve le mode avion, le réveil, la lampe torche ou encore la fonctionnalité pour trouver son téléphone.

De bas en haut, on accède aux notifications.

La batterie de capteurs reste identique et conforme à ce qu’on attend d’une montre GPS outdoor, avec quelques petits trucs en plus :

• Puce multi GNSS double fréquence
• Capteur cardio optique avec oxygénation sanguine
• Electrocardiogramme
• Altimètre barométrique
• Boussole
• Capteur de température cutanée

On peut y ajouter des capteurs externes en Bluetooth :

• Capteur cardio (ceinture ou brassard)
• Capteur de puissance en course à pied
• Capteurs vélo (puissance, vitesse, cadence)

La Grit X2 couvre toute la panoplie de profils sportifs de Polar (une bonne centaine), avec la natation en eau libre et le triathlon. Tous ces profils sont personnalisables au niveau des écrans de donnée et de quelques fonctionnalités particulières (comme le fait de marquer un tour manuel en tapant sur l’écran de la montre).

Avec ça, la Grit X2 exploite toutes les fonctionnalités sportives de Polar pour l’entrainement :

• Alertes
• Contre la montre (distance et chrono cible)
• Intervalles depuis la montre
• Programmation d’une séance d’entrainement complexe depuis Polar Flow
• Suggestion d’entrainements quotidiens FitSpark
• Segments Strava live
• Plans d’entrainement personnalisés pour certaines courses

FitSpark est l’algorithme de suggestions quotidiennes d’entrainement de Polar. Il propose chaque jour entre 4 et 6 séances, soit de cardio (qu’on peut réaliser avec n’importe quel profil sportif), soit de renforcement musculaire, soit d’étirements. C’est adaptatif, c’est-à-dire qu’il prend en compte le niveau sportif, votre historique d’entrainement et la qualité de la récupération de la nuit pour moduler la difficulté des séances proposées.

Le suivi de la charge d’entrainement se fait via un widget de statut de charge cardiaque (qu’on pourrait appeler statut d’entrainement) sur la montre. Polar Flow offre néanmoins bien plus de possibilités d’analyse, ajoutant la charge musculaire et le RPE (Rating of Perceived Exertion).

La Grit X2 propose beaucoup de protocoles de tests guidés :

• Test orthostatique
• Test de récupération de jambes
• Oxygénation sanguine (SpO2)
• Electrocardiogramme (ECG)
• Test de performance (marche)
• Test de performance (course)
• Test de performance (vélo)
• Test fitness

L’objectif de plusieurs de ces tests est de déterminer le VO2max, la FC max et la FC seuil.

Je précise que les électrodes de l’ECG sont utilisées pour améliorer la fiabilité des mesures de FC et VFC dans le cadre des différents algorithmes de test développés par Polar et pas pour déceler un problème cardiaque comme le font Apple et Garmin.

La récupération peut être suivie de 2 manières, avec Recovery Pro (nécessite de réaliser au moins 3 tests orthostatiques par semaine), ou via la variabilité de fréquence cardiaque de Nighlty Recharge (moins contraignant car inclus dans le suivi du sommeil).

Après, la Grit X2 embarque encore quelques algorithmes maison comme FuelWise pour les alertes de nutrition intelligentes qui s’adaptent en fonction de la consommation de calories, ou HillSplitter pour la détection automatique et l’ajustement de l’affichage des montées et descentes.

Comme toute bonne montre GPS outdoor de 2025, la Grit X2 dispose de 32 Go de mémoire et embarque une cartographie. Cette cartographie est constituée de 2 volets :

• Le fond de carte de base de l’Europe et des Etats-Unis est enregistré en sortie d’usine
• La couche topographique doit être téléchargée manuellement pour chaque pays

Polar a enrichi sa cartographie avec quelques noms de ville et des points d’intérêt.

La navigation est complétée par le suivi d’itinéraire GPX, avec les alertes turn by turn. Sur ce point, la Grit X2 est la première montre GPS de Polar qui supporte les alertes turn by turn pour tous les itinéraires et plus seulement ceux tracés avec Komoot. Cette fonctionnalité a depuis été transférée par mise à jour aux Grit X2 Pro et Vantage V3.

Polar n’a toujours pas redéveloppé un outil pour tracer des itinéraires. Ceux de Strava et Komoot sont transférés automatiquement si vous avez un compte payant. Sinon, il faudra transférer les fichiers GPX manuellement.

Le suivi santé / quotidien n’a pas évolué. Polar fait des mesures classiques : nombre de pas, distance, étages gravis, fréquence cardiaque, calories brûlées, temps en mouvement / debout / assis, phases de sommeil, fréquence respiratoire. La Grit X2 a aussi quelques capacités originales, comme le suivi de la température cutanée et des algorithmes les plus avancés pour l’analyse du sommeil, décomposée en 3 volets :

• Sleepwise, pour les phases du sommeil
• Nightly recharge (mesure la VFC), pour la récupération
• Boost du sommeil, pour l’impact de votre nuit de sommeil sur la journée à venir (pics d’énergie et coups de barre liés au cycle circadien)

Après, il y a quelques petits points qui méritent des explications, comme les limites de l’ECG ou de la prise de la température cutanée. Je développerai tout ça dans la section de suivi santé plus bas.

Les fonctionnalités connectées n’ont pas évolué et sont assez succinctes :

• Smart notifications
• Contrôle de lecteur de musique du smartphone
• Météo

Polar a ajouté quelques nouvelles watchfaces.

Télécharger le manuel utilisateur

Autonomie

	Autonomie
GPS seul ou GNSS*	40 h
Multi GNSS double fréquence	30 h
Usage quotidien	7 jours

Techniquement, Polar n’annonce que 2 autonomies en enregistrement GPS :

• 30 h en mode multi GNSS double fréquence
• Jusqu’à 90 h

Ca mérite quelques explications.

La première, c’est que ces autonomies sont annoncées avec un mode extinction automatique de l’écran. C’est pas top pour comparer avec la concurrence parce que la majorité des marques utilisent leurs écrans AMOLED en affichage permanent pendant les séances de sport.

La deuxième, c’est que l’autonomie max s’atteint en réduisant la fréquence de positionnement à 1 relevé de position GPS toutes les 2 minutes. Autant vous dire que ce mode n’est pas utilisable sur des sports comme la course, la rando ou le vélo tant les erreurs sont énormes. Donc je n’ai pas reporté cette valeur dans mon tableau.

J’ai ensuite utilisé le gestionnaire de batterie de la Grit X2 pour calculer l’impact de certains réglages sur l’autonomie :

• Ecran : passer du mode extinction automatique à allumage permanent = -30%
• Précision GPS : passer du mode précision au mode éco = +35%

Donc si on revient au tableau ci-dessus, les 40 h d’autonomie résultent du calcul du gestionnaire de batterie lorsqu’on utilise le réglage ‘GPS éco’ qui doit correspondre, à mon avis, au mode GPS seul ou multi GNSS simple fréquence de la puce.

Si vous voulez activer l’écran always on, alors il faudra retirer 30% aux nombres du tableau.

Dans la réalité, j’ai toujours relevé une autonomie inférieure à ce que Polar annonce :

• 25 h en mode GNSS éco
• 35 h en mode GNSS précision

Si on active l’allumage permanent de l’écran, alors l’autonomie diminue drastiquement :

• 16 h en mode GNSS éco
• 10 h en mode GNSS précision

Au final, la Grit X2 a donc une autonomie plus faible que des concurrentes au même format (Race S), voire même plus petites (Forerunner 265S). Mais en même temps, on voit bien dans les exemples que je viens de citer, que les montres GPS outdoor au format compact comme la Grit X2 sont rares (la Race S n’a pas de saphir et la Forerunner 265 pas de carto).

La Grit X2 ne dispose que de peu d’options d’économie d’énergie : mode GPS, fréquence GPS, mode écran, activation / désactivation du capteur cardio optique.

On peut recharger la Grit X2 pendant une séance de sport sans la stopper. C’est nouveau chez Polar et ça peut permettre de gérer des ultra trail, en rechargeant un petit peu à chaque ravito ou alors carrément pendant une portion de course.

Polar Grit X2 noire

Champs de donnée

Polar n’a toujours pas été plus loin que 4 champs de donnée par écran.

La bonne nouvelle c’est que la vitesse verticale fait partie de ces champs de donnée depuis la sortie de la Grit X2 Pro.

Utilisation sportive de base (essentiellement running)

Par défaut, l’extinction automatique de l’écran est activée sur tous les profils sportifs. Je préfère utiliser l’affichage permanent, même si ça consomme plus de batterie. Ca se change dans les paramètres de chaque profil sportif, où l’on peut choisir d’activer l’allumage permanent pour la prochaine séance ou pour toutes les séances avec ce profil sportif. Dans les réglages système, on peut aussi ajuster la luminosité de l’écran (3 niveaux).

Sur l’écran pendant l’accroche GPS, chaque capteur est représenté par un icône, rouge initialement. S’il est bleu, c’est que c’est un capteur externe connecté ; s’il est vert, c’est que c’est un capteur de la montre et qu’il est prêt à fonctionner. Un symbole d’onde indique que la diffusion de FC est activée. Cette représentation est on ne peut plus claire, beaucoup plus claire que chez la majorité des concurrents.

Le smartphone est aussi représenté, au cas où vous souhaiteriez utiliser le coaching vocal de l’appli Polar Flow. La Grit X2 n’étant pas équipée d’un haut-parleur et ne supportant pas les écouteurs Bluetooth, le son sortira du haut-parleur de votre smartphone. Il faudra pour cela laisser tourner l’application Polar Flow sur votre smartphone.

Pendant l’accroche GPS, on peut aussi accéder à quelques derniers réglages ou activer quelques fonctionnalités :

• Allumage de l’écran
• Paramètres d’économie d’énergie (fréquence GPS, cardio optique)
• Partage de FC
• Trouver mon téléphone
• Suggestion d’entrainement : renvoie vers FitSpark
• Favoris (les entrainements)
• Contre la montre
• Chrono d’intervalles : pour faire du fractionné simple
• Compte à rebours
• Itinéraires
• Retour au point de départ

Ca offre plein de possibilités d’entrainement, qu’on peut programmer soi-même sur la montre (fractionné simple), sur Polar Flow (entrainement complexe), en suivant une séance suggérée par FitSpark ou en s’inscrivant à un programme d’entrainement gratuit sur Polar Flow (5 km, 10 km, semi-marathon ou marathon). Polar Flow propose aussi une super interface pour programmer une saison complète, pour périodiser l’entrainement ou se préparer pour enchaîner plusieurs objectifs.

Pour marquer un tour manuel, il suffit de taper sur l’écran. C’est une fonctionnalité qui reste spécifique à Polar.

FitSpark est un outil foncier de suggestions d’entrainement quotidiennes, c’est-à-dire qu’il ne peut pas servir à une préparation physique spécifique pour une course donnée. Mais comme il est adaptatif, il vous proposera toujours des séances adaptées pour votre niveau sportif et la récupération mesurée par Nightly recharge la nuit précédente. L’algo est assez complet et vous proposera des séances de 3 types : cardio (qu’on peut réaliser avec n’importe quel profil sportif, pas seulement la course à pied), renforcement musculaire et étirements. C’est aussi un algo qui s’adapte en direct, c’est-à-dire qu’il peut vous proposer une séance de cardio intense et une longue le matin mais après votre séance de sport, il vous proposera plutôt un footing de récupération ou des étirements.

Avec la Grit X2, on peut utiliser la puissance au poignet (sans capteur externe) ou avec un capteur Stryd.

Deux écrans sont spécifiques au dénivelé. Un écran graphique présente le profil d’altitude du dernier kilomètre, avec 4 champs de donnée en plus : altitude et pente actuelles, d+ et d- totaux. Ensuite, il y a Hill splitter. C’est un écran spécial dénivelé, mais c’est plus que ça. Avec Hill splitter, la montre va détecter automatiquement si vous êtes sur une portion montante, descendante ou plate et afficher des données bornées sur la portion en cours : distance, dénivelé (+ ou -), allure. L’écran affiche aussi le nombre de montées / descentes. C’est donc un super écran pour faire des séances de répétitions en côte. En plus de l’intérêt en direct, ce séquençage des données se retrouvera dans Polar Flow pour une analyse, comme des tours automatiques.

On peut aussi afficher d’autres graphiques, comme la FC sur les 10 dernières minutes.

Si on a chargé un itinéraire à suivre, alors un écran supplémentaire affichera le profil d’altitude avec à gauche la partie déjà parcourue et à droite la partie qu’il reste à parcourir. En haut, la pente et l’altitude ; en bas, le D+ et le D- parcouru et restant à parcourir).

La Grit X2 intègre aussi FuelWise, l’algorithme d’alimentation qui se décompose en 3 parties :

• Avant de partir, on peut rentrer la durée et l’intensité prévisionnelles d’une course et il va calculer la quantité de ravitaillements à prendre (nombre d’encas en fonction du nombre de glucides par encas)
• Pendant la course, il déclenche des alertes de manière intelligente pour vous dire à quel moment prendre un ravitaillement (l’intervalle n’est pas régulier mais est calculé en fonction des calories dépensées pendant l’effort)
• En fin de séance (n’importe laquelle), il affiche la répartition de la consommation énergétique par filière (lipide, glucide, protide)

En théorie, c’est un super outil, particulièrement pour de longues sorties de vélo ou de l’ultra trail, qui n’a aucun équivalent chez la concurrence. En pratique, il est handicapé par la faiblesse des notifications par vibrations qui fait qu’on peut facilement rater une alerte de nutrition. C’est dommage.

La charge d’entrainement telle qu’elle est implémentée par Polar se décompose en 3 éléments : charge cardio, charge musculaire, charge ressentie.

La charge cardio, peut être suivie sur la montre et dans Polar Flow. Sur la montre, le widget statut d’entrainement cardio vous donne un indicateur sur la productivité de votre entrainement, selon 4 niveaux : désentrainement, maintien, productif, excessif. Ce statut est calculé en comparant votre charge d’entrainement sur 7 jours (appelée fatigue) à votre charge d’entrainement sur 28 jours (appelée tolérance). Dans la zone ‘excessif’, la montre vous alerte sur le risque de blessure (c’est que vous avez augmenté trop rapidement votre volume d’entrainement par rapport à ce que vous faites d’habitude).

La charge musculaire est tirée de la puissance et peut être suivie dans Polar Flow.

Quant à la charge ressentie, c’est vous qui la renseignez manuellement. L’ennui, c’est qu’il faut aller dans Polar Flow pour l’ajouter à la séance, on ne peut pas le faire directement depuis la montre en fin de séance (comme ça se fait chez Garmin, COROS et Suunto).

Si ça ne vous suffit pas, vous pouvez lancer un test de récupération de jambes, qui consiste à faire des sauts à pieds joints, la montre calculant la détente.

Sur la montre, il y a un autre widget qui présente une synthèse des entrainements de la semaine :

• Histogramme du nombre d’heures d’entrainement par jour
• Heures d’entrainement total
• Répartition des zones cardio (en circulaire, autour de l’écran)

Autres sports

Bien qu’il y ait plus de 100 profils sportifs dans Polar Flow, on est toujours limité à 20 dans la montre. Les autres ne sont pas accessibles. Donc il faut bien y avoir réfléchi avant de partir en vacances, par exemple.

Il y a un profil pour le triathlon, mais pas de profil swimrun ou run & bike. Le profil Multisport permet d’enchainer n’importe quels profils sportifs de la liste de favoris dans la montre. On choisit le profil de départ et ensuite on peut changer à chaque fois qu’on met en pause. Ca ne gère donc pas les transitions et c’est un peu rébarbatif pour du swinrun ou du run & bike.

Au fil du temps, Polar a pris du retard sur les fonctionnalités spécifiques à certains profils sportifs. Les profils d’Escalade, Ski de randonnée, Musculation n’ont rien de particulier. Ce sont des copies d’un profil générique qui permettent certes de personnaliser les réglages mais ne proposent rien d’autre. Polar n’a pas de profil pour la piste d’athlétisme, ne détecte pas les répétitions en musculation, n’enregistre pas les cotations en escalade, ne bascule pas entre montée / descente en ski de rando, etc.

Pour le vélo, il existe des profils pour la route, le VTT et le home trainer. Avec un profil de vélo, on retrouve les mêmes réglages depuis la montre qu’en course à pied. L’écran HillSplitter fonctionne aussi, comme en course à pied.

Il existe un test de performances pour le vélo. C’est le test de FTP guidé. Le protocole du test est différent de celui de course à pied. Déjà, il faut un capteur de puissance. Il faut là encore réaliser le test à plat. Bon en fait, l’idéal, c’est le home trainer. On choisit une durée avant de lancer le test (20, 30 ,40, 60 minutes). L’objectif est ensuite de maintenir la plus haute puissance pendant toute la durée du test.

L’écran Strava Live s’active automatiquement à l’approche d’un segment (nécessite un compte Strava payant et d’avoir identifié des segments favoris). Il est très lisible : distance restante, allure / vitesse et avance ou retard par rapport au KOM.

En natation, la Grit X2 détecte automatiquement les pauses en fin de série. Elle affiche alors le temps de récupération. Bon point. Par contre, il n’y a toujours pas moyen d’enregistrer correctement les séries de jambes et d’éducatifs type nage à 1 bras.

Techniquement, les recommandations d’entrainement FitSpark sont utilisables avec presque n’importe quel profil sportif, dans la mesure où elles sont faites sur une base de cardio. Il suffit donc d’avoir un capteur cardio fiable sur le sport en question (ceinture, brassard ou cardio optique de la montre) et on peut réaliser la séance en rameur, vélo, rollers ou n’importe quoi. Par exemple, aujourd’hui, il me propose 1 séance de cardio moyen de 50 minutes en zone 3, 1 séance de cardio pyramidal jusqu’en zone 5 de 46 min, 1 séance de mobilité dynamique de 23 min et 1 séance de stabilité de 20 min. Pas de séance de musculation, normal puisque j’ai fait une séance de renforcement musculaire hier.

Outdoor

En sortie de boite, la cartographie ne présente que la couche de base, à savoir les zones colorées (forêt, champ, eau, etc) et les routes de l’Europe et des Etats-Unis. Prenez donc le temps d’aller sur le site web Polar Flow pour télécharger la couche topo complémentaire, qui ajoute plus de détails, comme les sentiers, les points d’intérêt et les courbes de niveau. Ca se fait depuis un ordinateur et il faut coller le fichier dans la mémoire de la montre comme sur une clé USB. N’oubliez pas de repasser par le site Polar Flow si vous partez en vacances pour télécharger la carte du pays en question.

La nouvelle version de la carto Polar ajoute le nom des villes (pas les rues) et des points d’intérêt. Comme pour toutes les marques qui font ça, je trouve que c’est généralement inutile. Exemple pendant mes vacances, la carte affiche des symboles pour 2 arrêts de bus et 1 cimetière. Alors OK, si je pars pour une longue sortie de vélo, de course ou une rando itinérante, ça peut éventuellement me servir de savoir que j’ai une chance de pouvoir remplir ma gourde au cimetière. Mais bon, ces POI me seront inutiles dans 99% de mes sorties et pour le 1% où j’aurai besoin de trouver de l’eau, je pense que je sortirai mon portable.

Heureusement, Polar a ajouté la possibilité dans les réglages de sélectionner les points d’intérêt que l’on veut voir et ceux qui ne nous intéressent pas. Ca se fait dans les réglages de chaque profil sportif. C’est bien car ça permet de tout personnaliser en fonction des besoins, mais ça prend un peu de temps. Pour la rando, vous pouvez par exemple conserver les points d’eau, les sommets et les abris, et masquer les stations-service, arrêts de bus, etc.

Sinon, la carte de Polar est belle, lisible et fluide. Le seul reproche que je lui fais c’est que les sentiers et les petites routes sont indistinctement représentés en blanc (les grandes routes en jaune).

Pour ce qui est des itinéraires, ceux de Strava et Komoot sont transférés automatiquement vers Polar Flow, sinon il faut télécharger manuellement les fichiers GPX. Dans ce dernier cas, j’ai été obligé d’utiliser le site web car mon iPhone ne me proposait pas l’application Polar Flow pour ouvrir un fichier GPX envoyé par mail (ce que je fais d’habitude). L’interface est bien faite et un petit logo indique l’origine de chaque itinéraire.

Au moment de partir, on peut démarrer l’itinéraire du début ou en cours de route, de même qu’on peut le faire dans un sens ou dans l’autre.

Sur l’écran de carte, l’itinéraire à suivre est en bleu, avec une flèche indiquant le sens et la trace GPS enregistrée est en rouge.

Et maintenant, le guidage turn by turn est fonctionnel pour tous les itinéraires et plus seulement ceux issus de Komoot. La mauvaise nouvelle, c’est qu’il faut activer ce guidage dans les réglages de l’écran de carte après le lancement de l’activité. Hé oui, il est désactivé par défaut. Perso, j’aurais fait le choix inverse, parce que je suis persuadé qu’il y a plus de gens qui souhaitent le guidage turn by turn que de gens qui préfèrent ne pas l’avoir.

Après, c’est simple et fluide, on reçoit une alerte à l’approche d’un virage et un encart indique la distance avant de bifurquer. On a aussi des alertes de sortie d’itinéraire.

En cours de séance, on peut changer d’itinéraire ou lancer un guidage vers le point de départ, avec 3 options : à vol d’oiseau, en suivant l’itinéraire en sens inverse ou en suivant la trace GPS en sens inverse. Après, un symbole de maison indique le point de départ sur la carte, donc on peut aussi utiliser la carto pour chercher son chemin jusqu’au point de départ (mais la carto n’est pas routable, donc la Grit X2 ne sera pas capable de tracer l’itinéraire toute seule).

On peut aussi lancer la recherche de son téléphone portable si on le perd. Un symbole indique sur la carte la dernière position connue où la Grit X2 était connectée au Bluetooth du téléphone.

L’écran de boussole permet de verrouiller un azimut. De base, c’est une simple boussole qui est affichée. Mais on peut pointer une direction et verrouiller la boussole. A partir de là, un code couleur blanc/rouge est utilisé pour visualiser la déviation par rapport à la direction visée au départ.

On peut calibrer l’altimètre pendant une activité (si d’aventure vous passiez devant un panneau indiquant l’altitude). C’est à partir de l’écran de dénivelé qu’on peut calibrer manuellement l’altitude. C’est une spécificité Polar : on ne calibre pas l’alti baro avant de partir mais en cours de route.

L’écran AMOLED peut être utilisé comme lampe de secours. Le raccourci se trouve dans le panneau de raccourcis. L’écran s’allume en blanc à pleine puissance, suffisant pour chercher des clés ou un briquet au fond d’un sac.

Enfin, un widget présente les heures d’ensoleillement.

Précision GPS / cardio

Globalement, j’ai trouvé la précision GPS de la Grit X2 bonne. Là, en mode GPS seul.

En forêt, ça va aussi.

Comme pour toutes les montres GPS, on voit que la qualité de la trace GPS est moins bonne sous des arbres (partie du haut) qu’en plein découvert (partie à gauche).

Ici j’ai pris un petit chemin de traverse pour rejoindre le chemin principal et les 2 coudes ressortent bien.

Là, sur la portion centrale, on voit l’aller à gauche et le retour à droite. En haut et en bas, les traces aller et retour se superposent bien.

Ici, j’ai été grimper sur un gros caillou, j’ai fait une pose pour une photo et la trace GPS reste bonne.

Là, c’est probablement l’environnement le plus compliqué. Je me déplaçais de gauche à droite sur la portion du haut (la moins précise) sur un chemin avec une falaise plongeant vers la mer à gauche et une falaise me surplombant à droite. Sur le retour (trace du bas), j’étais sur l’arrête en mode alpinisme, de caillou en caillou, sans chemin. J’avais activé le GNSS double fréquence en prévision et la trace est encore bonne.

En vielle aussi, avec GNSS double fréquence.

J’ai eu l’occasion de tester la précision de la Grit X2 en eau libre. Tout d’abord dans un lac. La trace GPS est un peu erratique tandis que cette de la Forerunner 970 est trop lissée et fait disparaitre certains retours en arrière. Je pense donc que la distance réelle parcourue est entre les 2.

Et si on combine les 2 difficultés (nage en eau libre et falaises) dans cette crique, on voit des erreurs GPS qui aboutissent à gonfler la distance et donc fausser l’allure : 1’37/100, c’est au-dessus de mon niveau.

On passe aux courbes d’altitude. La Grit X2 est dans la moyenne de ce que j’ai relevé avec les autres montres GPS.

Je fais juste un zoom pour vous montrer que Polar a des paliers et une courbe d’altitude moins lissée que la concurrence. Sur des parcours plats, ça évite de cumuler trop d’erreur.

Sur un effort d’intensité moyenne et régulier, le capteur cardio optique de la Grit X2 fonctionne bien. On notera quand même ce retard au démarrage qu’on retrouvera sur toutes les séances.

Si on introduit des variations, ça va de ça (bien) :

A ça (moins bien) :

C’est globalement pas mal et les stats tombent assez juste sur la FC moy et la FC max de la sortie. Mais c’est pas ce qu’on attend d’un capteur auquel on voudrait se fier à 100%.

En fait le suivi est assez bon mais il y a de temps en temps des décrochés et des pics aléatoires et très saccadés.

Et pour une séance de fractionné sur laquelle on monte plus dans les tours, il peut y avoir des erreurs significatives qui vont fausser les algorithmes physiologiques comme la charge d’entrainement ou le VO2 max.

Activité quotidienne

Le capteur ECG de la Grit X2 n’est pas homologué pour réaliser des électrocardiogrammes dans une optique médicale. Même si lorsqu’on l’utilise, on voit bien une courbe défiler à l’écran qui ressemble à un électrocardiogramme. Le but n’est pas de détecter une fibrillation atriale mais uniquement de réaliser des mesures de FC et VFC plus précises ou de se passer de ceinture cardio pour le test orthostatique (à l’usage, c’est quand même bien plus pratique).

Nightly recharge est un widget d’analyse du sommeil en 2 volets :

• Le statut du sommeil (score sur 100) analyse votre nuit au travers de données comme le temps de sommeil, sa continuité, le nombre de cycles de sommeil
• Le statut du système nerveux autonome (score entre -10 et +10) analyse la récupération au travers de la FC repos, la VFC et la fréquence respiratoire

Polar ne présente pas juste les données de la dernière nuit mais les met en regard de la moyenne des 28 dernières nuits pour donner un peu de perspective. J’aime bien ce widget et je trouve qu’il est conforme à mon ressenti.

Il y a aussi un autre widget qui présente le Boost du sommeil. Cet algorithme combine l’analyse du sommeil et le système circadien pour faire une projection de votre niveau d’énergie tout au long de la journée à venir. Le graphique est facile à comprendre. Il s’agit d’un histogramme qui va vous indiquer, heure par heure, le niveau d’énergie que vous allez avoir durant votre journée. Moi, généralement, je suis au top le matin, vers 8-9 h, avec un second pic vers 17-20h et après, ça descend fortement jusqu’à 23h, l’heure à laquelle je me couche habituellement. Aujourd’hui, je suis en vacances et les plages sont un peu différentes, avec un gros trou entre 14 et 16 h.

L’algo me suggère aussi une plage d’endormissement, qui sera adaptée chaque jour en fonction de la qualité de la nuit précédente. Aujourd’hui, entre 23 h 40 et 0 h 10. Je peux vous assurer que je serai coucher avant 23 h 40.

L’oxygénation sanguine n’est pas mesurée en continu pendant la nuit mais ponctuellement, à la demande, lorsqu’on lance le test.

Sinon, on a aussi le widget Activité qui donne quelques métriques d’activité quotidienne :

• Progression vers l’objectif d’activité quotidienne
• Nombre de pas
• Temps d’activité
• Calories brûlées

Le widget de température corporelle n’affiche pas la température proprement dite mais la variation de la température par rapport à la température habituelle de votre corps (elle peut être différente d’une personne à une autre). Cette mesure est prise pendant la nuit. Si on ouvre le widget, on peut visualiser sur la montre les valeurs des 7 dernières nuits. Et le reste est accessible dans l’appli.

En soi, ça ne sert actuellement à rien. Vous pouvez à la rigueur confirmer que vous avez de la fièvre si vous êtes malade. Peut-être qu’un jour Polar pourra identifier le cycle d’ovulation pour les femmes.

Montre connectée

La Grit X2 est une montre connectée qui reçoit les notifications d’applications, les SMS et les appels du smartphone avec lequel elle est connectée. On ne peut pas faire de filtrage sur l’origine des notifications. Après réception, un point rouge en bas de l’écran indique qu’il y a des notifications non lues.

On a maintenant le choix parmi 9 watchfaces. Aucune n’est très originale, ce sont différents arrangements des mêmes éléments : l’heure, les données, le fond et la couleur. Je me suis construit une watchface typée outdoor avec l’heure numérique, 4 données (date, météo, boussole, heure du soleil) et 2 raccourcis (lampe, carte). Ces éléments sont interactifs et permettent de lancer une fonctionnalité ou d’accéder à un widget lorsqu’on appuie dessus.

La Grit X2 n’embarque pas de lecteur de musique malgré ses 32 Go de mémoire interne. L’écran de musique permet simplement de contrôler un lecteur média du smartphone (lecteur de musique, YouTube, appli de podcast, etc).

L’écran de présentation de la météo est original mais plutôt efficace. Il est organisé comme un cadran de montre et affiche la tendance du ciel et la température pour les 24 prochaines heures. Si on appuie sur l’écran, on accède à plus de détails comme les prévisions de précipitation, de force du vent, d’humidité puis les prévisions des 3 prochains jours.

Le panneau de raccourcis qu’on tire depuis le haut de l’écran en glissant le doigt est personnalisable. On peut y placer les raccourcis pour le réveil, ne pas déranger, mode avion et la lampe.

Conclusion du test de la Grit X2 

La Grit X2 est la plus aboutie des montres GPS outdoor de Polar avec une offre enfin complète de cartographie et alertes turn by turn.

Elle pourrait intéresser 2 types de clientèle :

• Ceux qui ont des petits poignets et ne veulent pas une montre GPS en format 49 ou 51 mm (je rappelle que la Grit X2 ne perd qu’en autonomie mais pas en fonctionnalités)
• Ceux qui recherchent une montre GPS outdoor à bon rapport fonctionnalités / prix (avec du saphir et une carto, la Grit X2 est à un prix intéressant)

Vous avez trouvé ce test utile ? Soutenez le blog en commandant chez un partenaire.

J’espère que ce test sera utile pour faire votre choix. Un test complet, ça demande du temps. J’essaie toujours, dans la mesure du possible (et de mes moyens), de pousser mes tests au maximum et de chercher les moindres petits détails. Je ne suis pas payé pour le faire.

Si vous êtes intéressé par l’achat de matériel sportif, vous pouvez me soutenir en passant par un des liens ci-dessous. Je toucherai une commission, ce qui contribuera à l’avenir de ce blog (et je vous en remercie).

	Polar Grit X2 noire
	Polar Grit X2 copper