Test Vantage M3 : les meilleures fonctionnalités de Polar… pour moins cher

Test Vantage M3

Comme ils l’avaient fait pour la Pacer Pro à l’époque, Polar nous rejoue le coup de sortir une montre GPS de milieu de gamme qui récupère la majorité des fonctionnalités de sa montre GPS haut de gamme. La Vantage M3 se pose donc comme une arternative très intéressante à la Vantage V3, avec la même cartographie, le nouveau capteur cardio + ECG et… toutes les fonctionnalités de la Vantage V3. Oui, toutes.

J’avais dit que la Pacer Pro rendait la Vantage M2 obsolète. Cette fois, avec sa puce multi GNSS double fréquence et la cartographie, c’est la Vantage M3 qui rend la Pacer Pro obsolète.

Verdict

La Vantage M3 est en fait le haut de gamme de Polar en termes de fonctionnalités, mais avec quelques détails de hardware qui sont inférieurs à la Vantage V3. Il ne faut absolument pas la considérer comme moins capable.

POUR
Ecran AMOLED lumineux (1500 nits)
Toutes les fonctionnalités sportives de Polar
Rapport fonctionnalités / prix
CONTRE
Peu d’outils outdoor

Ce qui est nouveau sur la Vantage M3

Vantage M3 nouveau

Par souci de cohérence avec la stratégie de Polar, je vais comparer la Vantage M3 à la M2. Mais il ne faut pas oublier les Pacer et Pacer Pro qui sont sorties entre temps sur le même segment.

  • écran AMOLED 1500 nits de 33 mm de diamètre,
  • interface tactile,
  • puce multi GNSS double fréquence,
  • nouveau capteur cardio optique avec oxygénation sanguine (SpO2),
  • capteur pour électrocardiogramme (ECG),
  • altimètre barométrique,
  • capteur de température corporelle,
  • autonomie améliorée (30 h contre 26 en mode GPS seul),
  • 32 Go de mémoire,
  • cartographie,
  • suivi d’itinéraire avec alertes turn by turn,
  • coaching vocal via le smartphone,
  • Hill Splitter,
  • conseils d’alimentation FuelWise,
  • tests de performance (marche, course, vélo),
  • champs de vitesse verticale,
  • puissance en course à pied au poinget,
  • Recevory Pro (test orthostatique),
  • analyse du sommeil SleepWise,
  • personnalisation des watchfaces.

Différences entre Vantage M3 et Vantage V3

C’est uniquement du hardware. La Vantage V3 a :

  • un boitier en aluminium,
  • un écran plus grand (35,5 mm contre 33),
  • plus d’autonomie (43 h contre 30),
  • un écran moins lumineux (1000 nits contre 1500),
  • une meilleure étanchéité (100 m contre 50).

Présentation de la Polar Vantage M3

Vantage M3 présentation

Elle remplace : Vantage M2

Au-dessus dans la gamme : Vantage V3

En-dessous dans la gamme : Ignite 3

Modèle testé : Vantage M3 noire

Visuellement, on ne peut pas dire que la Vantage M3 diffère du design de la M2. En fait, la Vantage M3 pourrait aussi facilement passer pour une Forerunner. C’est le design classique d’une montre GPS de maintenant.

Polar a entendu les critiques sur la bande noire autour de l’écran et elle a été réduite… en élargissant la lunette. En fait, ces critiques étaient peu justifiées. Si on voit moins la bande noire sur une Fenix 7 ou une VERTIX 2S, c’est tout simplement parce que leur lunette est plus large et couvre en partie cette bande noire.

Dans leur design, Polar et Suunto ont opté depuis quelques années pour une lunette minimaliste, qui ressemble plus à un cerclage métallique autour du boitier qu’à une lunette couvrant le pourtour de l’écran. Cette fois, Polar est revenu à un design un peu plus classique avec une lunette plus large.

La lunette affleure l’écran. Ça veut dire que l’écran n’est pas tellement protégé des chocs. Je vous recommande donc fortement d’y ajouter une protection d’écran.

Polar ayant pris à fond le virage de l’AMOLED, la Vantage M3 est donc équipée d’un écran AMOLED tactile de 33 mm de diamètre, avec une définition de 416 x 416 pixels. C’est en ligne avec ce qu’on trouve chez la concurrence pour ce format.

Il a une luminosité de 1500 nits, ce qui est supérieur à ce qu’on trouve sur la Vantage V3 ou n’importe quelle Garmin.

Le boitier fait quant à lui 45 mm de large.

Les boutons afleurent à peine du boitier. L’idée est probablement d’éviter des pressions accidentelles. Quand on porte des gants, c’est impossible de savoir si on appuie bien dessus. D’autant qu’ils n’ont pas de clic franc lorsqu’on appuie dessus. Certains n’apprécieront pas.

Elle est étanche à 50 m, ce qui est classique pour une montre GPS de triathlon.

Le bracelet en silicone est assez épais. Il a en surface un revêtement qui ressemble au dessus d’un meuble en bois brut. Pour l’instant, ça me semble résister assez bien à l’usure. Au niveau de l’articulation avec le boitier, il fait 2 vagues. Cela améliore la flexibilité et je pense que ça contribuera au confort sur certaines tailles de poignet. En revanche, il faudra voir avec le temps si ça ne devient pas un point faible où le bracelet finira par se casser.

La boucle est en métal, avec 2 dents. Le premier passant est fixe (je n’aime pas, en général c’est plus compliqué de faire passer le bracelet dedans). Le second est mobile et tient vraiment bien en place.

Le bracelet est équipé d’un système de remplacement rapide sans outil par tirette.

Le tout pèse 53 g. C’est 4 g de moins que la Vantage V3. Je vous disais que le bracelet est épais, à lui seul, il pèse 1/3 du poids de la montre (18 g).

La Vantage M3 partage les mêmes capteurs que la Vantage V3 :

  • puce multi GNSS double fréquence,
  • nouveau capteur cardio optique avec oxygénation sanguine (SpO2),
  • capteur pour électrocardiogramme (ECG),
  • altimètre barométrique,
  • boussole magnétique,
  • capteur de température corporelle.

Le capteur ECG n’est pas utilisé pour faire de la détection de fibrilation atriale comme sur les Apple Watch. Il est utilisé comme le fait COROS, pour avoir un relevé de variabilité de fréquence cardiaque plus précis qu’avec le capteur cardio optique. Ça permet notamment de se passer de ceinture cardio pour réaliser un test orthostatique.

On peut activer une diffusion de la FC vers d’autres appareils.

On peut ajouter des capteurs externes en Bluetooth :

  • capteurs cardio (ceinture ou brassard cardio optique),
  • capteurs vélo (vitesse, cadence, puissance),
  • Stryd.

L’écran AMOLED rend les couleurs beaucoup plus belles mais l’interface proprement dite n’a pas évolué pour exploiter les capacités de l’écran AMOLED. On retrouve peu ou prou les mêmes widgets que sur la Vantage V2, mais avec des couleurs plus jolies. On pourrait attendre plus de dégradés, de fondus, etc. Ce retard est particulièrement criant sur les watchfaces, qui présentent encore des designs d’il y a plusieurs années et ne sont pas au niveau de ce qu’on trouve désormais sur plein de montres connectées.

Voici la liste des widgets, dont on peut choisir ceux qu’on veut voir :

  • activité quotidienne,
  • résumé de la semaine,
  • Nightly recharge,
  • Boost du sommeil,
  • température nocturne de la 9peau,
  • statut de charge cardiaque,
  • suggestions d’entrainement FitSpark,
  • navigation,
  • lever et coucher du soleil,
  • météo,
  • commandes pour la musique.

En glissant le doigt de haut en bas, on peut faire apparaitre un panneau de configuration avec quelques racourcis (mode avion, lampe torche, alarme, etc).

Du bas vers le haut, on consulte les notifications.

La Vantage M3 dispose des mêmes capacités sportives que la Vantage V3. Plusieurs de ces algorithmes sont des purs produits des recherches de Polar. Ils sont peu connus mais en général très fiables :

  • programmation d’entrainements complexes, y compris à la puissance,
  • puissance en course à pied avec ou sans capteur externe,
  • tests de performance (marche, course, vélo),
  • test fitness (VO2max),
  • test de récupération des jambes,
  • Recovery Pro via des tests orthostatiques ou la VFC du sommeil,
  • Hill Splitter,
  • FuelWise,
  • suggestions quotidiennes FitSpark,
  • segments Strava Live.

La Vantage M3 ne dispose que de peu d’outils outdoor. Ce n’est pas sa vocation. Polar compte sur la Grit X2 Pro pour ça. Donc même si la Vantage M3 embarque une cartographie (la même que la Grit X2 Pro), elle n’a pas d’alerte orage, ni les alertes turn by turn. Polar Flow n’a pas d’outil pour tracer des itinéraires.

Avec ses capteurs, la Vantage M3 mesure encore plus de données en continu : nombre de pas, distance, étages gravis, fréquence cardiaque, calories brûlées, heures en mouvement / debout / assis, phases de sommeil, fréquence respiratoire, température cutanée, etc. La force de Polar dans ce domaine, c’est la présentation des données dans Polar Flow qui est très claire.

Avec Nightly recharge et Boost du sommeil, Polar dispose des algorithmes les plus avancés pour l’analyse du sommeil, de la récupération et la traduction sur les niveaux d’énergie de la journée à venir. C’est intéressant, d’autant que c’est rare d’avoir un algorithme qui ne se contente pas d’analyser la nuit passée mais va chercher à en déduire un ressenti sur la journée à venir.

Après, il y a quelques petits points qui méritent des explications, comme les limites de l’ECG ou de la prise de la température cutanée. Je développerai tout ça dans la section de suivi quotidien ci-dessous.

Il y a aussi le guide Serene pour faire des exercices de relaxation par la respiration.

Les fonctionnalités connectées de Polar restent au niveau de ce que propose Suunto :

  • quelques watchfaces personnalisables,
  • Smart notifications,
  • contrôle de lecteur média du smartphone,
  • météo.

Télécharger le manuel utilisateur

Mises à jour

Autonomie

Autonomie
GPS seul38 h
Multi GNSS double fréquence30 h
GPS éco70 h
Usage quotidien7 jours

Les performances de la Vantage M3 peuvent paraître alignées avec celles de la concurrence dans la même gamme de prix (PACE Pro, Race S). Mais il y a un mais…

Ces performances annoncées par Polar sont relevées avec le mode d’extinction automatique de l’écran, qui est activé par défaut sur tous les profils sportifs. Or, les concurrents comme Garmin ou Suunto ont adopté un fonctionnement always on par défaut. Dans le cas de la Vantage M3, si on active le mode always on, on ampute 30 % de son autonomie. Et là, c’est plus pareil. Ça donne plutôt :

  • 20 h en multi GNSS double fréquence,
  • 25 h en GPS seul.

Cela reste supérieur à la Forerunner 265 mais inférieur à la PACE Pro et la Race S.

La vision de Polar sur les réglages GPS et d’économie d’énergie n’est pas pratique :

  • la fréquence de relevé de points GPS (1 seconde, 1 minute, 2 minutes) est une option de chaque profil sportif,
  • le choix du mode GPS seul ou multi GNSS double fréquence est un réglage qu’on trouve dans les paramètres généraux.

Premièrement, autant vous dire que les options d’économie d’énergie d’un point toutes les 1 ou 2 minutes vont donner une trace GPS avec une précision abominable.

Deuxièmement, le fait que le choix du mode de fonctionnement de la puce GPS (qui va influencer la précision et l’autonomie) se fasse dans les paramètres généraux veut dire qu’il s’applique à tous les profils avec le GPS actif. Or, quand on maîtrise les réglages de sa montre GPS, on peut, comme moi, opter pour le mode GPS seul sur les trajets de vélotaf (suffisamment précis pour cette activité) et multi GNSS double fréquence pour le trail. Tel que c’est organisé par Polar, il faudrait que je change de mode à chaque fois que je change d’activité.

Sinon, on a 2 autres leviers pour ajuster l’autonomie :

  • allumage intermittant ou permanent de l’écran,
  • activation ou désactivation du capteur cardio optique.

L’autre point que j’ai remarqué, c’est que la Vantage M3 consomme beaucoup de batterie dans son fonctionnement quotidien : environ 4 % la nuit et 9-10 % la journée (alors que j’utilise l’extinction automatique de l’écran).

Quand on cumule les 2, une journée avec 1 séance d’une heure de course à pied avec écran always on et GNSS double fréquence consomme dans les 18 %. Ça veut dire qu’un gros sportif ne pourra pas partir 1 semaine en vacances sans prendre le câble de recharge.

Lorsqu’on retourne le boitier, outre le capteur cardio, l’ECG et le connecteur pour le câble de recharge, on remarque de petites vis enfoncées dans les pattes qui servent à fixer les tiges du bracelet. Ces vis maintiennent en place la lunette. Pourquoi ? Pour permettre de remplacer la batterie. Yes, une première depuis 11 ans que je fais des tests pour le blog Montre Cardio GPS ! Vous ne pourrez toutefois pas le faire vous-même. Le remplacement de la batterie se fera dans les usines Polar, via le SAV. Mais c’est une bonne nouvelle.

Polar Vantage M3 Bouton commander i-run

Champs de donnée

Vantage M3 champ donnée

On est toujours limité à 4 champs de donnée par écran. Polar n’a pas fait évoluer son interface malgré un écran AMOLED plus grand que ses anciens écrans transflectifs. Donc les inscriptions sont relativement petites.

Utilisation sportive de base (essentiellement running)

Vantage M3 running

Lorsqu’on s’apprète à lancer l’enregistrement d’une séance de sport, l’écran d’accroche GPS est tout à fait clair. Des icônes en haut affichent l’état du capteur cardio (optique ou externe), de la recherche GNSS, des autres capteurs externes et du smartphone. Tant que l’un est rouge, attendez. Lorsque tout est vert ou bleu, allez-y. Le vert indique qu’un capteur de la montre est OK. Le bleu indique qu’un capteur externe est OK. Le smartphone sera donc toujours en bleu et le capteur cardio sera en vert pour le capteur cardio optique et en bleu pour une ceinture cardio. C’est clair.

Au-dessus de ça, on a la prédiction de l’autonomie, tenant compte de la charge de la batterie et des réglages du profil sportif.

La roue crantée permet d’accéder rapidement à quelques options et réglages :

  • allumage de l’écran (permanent ou extinction auto),
  • réglages d’économie d’énergie,
  • partage de FC,
  • suggestions d’entrainement,
  • favoris (les entrainements programmés),
  • contre la montre,
  • chrono d’intervalles simples,
  • compte à rebours,
  • itinéraires,
  • retour au point de départ.

Les 1500 nits de l’écran AMOLED sont largement suffisants pour qu’il soit lisible dans toutes les conditions. Le réglage automatique de la luminosité de l’écran joue très bien son rôle. C’est flagrant quand on passe de l’intérieur d’un bâtiment à l’extérieur.

On peut activer l’allumage permanent de l’écran soit pour la séance qu’on s’apprête à débuter, soit pour toutes les séances du même type (c’est-à-dire qu’on peut paramétrer l’écran always on pour un sport et l’extinction automatique pour un autre sport).

Il s’agit d’un vrai allumage permanent, sans réduction d’intensité lumineuse au bout de quelques secondes. Le capteur de luminosité ambiante peut en revanche ajuster la luminosité de l’écran (réduire s’il fait plus sombre dehors ou augmenter s’il y a plus de soleil).

La réactivité de l’interface a été améliorée. Fini les écrans qui laguent lorsqu’on les faisait défiler avec le doigt sur les premières Vantage.

La Vantage M3 dispose des capacités pour contenter tous les sportifs, qu’ils soient occasionnels ou des athlètes à la recherche de performance, qu’ils pratiquement la course à pied, le triathlon ou n’importe quel sport basé sur une performance cardio.

Récemment, Polar a ajouté des champs de vitesse verticale, qui manquaient aux traileurs.

Il manque à Polar des métriques spécifiques à des sports moins communs, comme les coups de rame en rameur, le comptage des répétitions en musculation, un mode ski de randonnée, etc.

Pour les entrainements, plusieurs possibilités existent :

  • programmer soi-même des séances d’entrainement, simples directement sur la montre ou complexes depuis Polar Flow,
  • créer un plan d’entrainement personnalisé depuis Polar Flow,
  • suivre les suggestions quotidiennes de FitSpark.

FitSpark fait entre 3 et 5 recommandations chaque jour, en fonction de vos capacités physiques et de votre récupération depuis la veille. C’est complètement adaptatif, c’est-à-dire qu’il ne vous recommandera pas la même séance d’un jour sur l’autre, ni même le matin au réveil que le soir après un footing. Les propositions peuvent être des séances cardio (à réaliser avec n’importe quel profil sportif, course, vélo, rameur, etc), de renforcement musculaire ou d’étirements. C’est de l’entrainement de fond, ça ne cible pas une course ou une distance particulière.

Dans Polar Flow, on peut aussi bien programmer une saison complète avec des séances d’entrainement basées sur la puissance que de télécharger un programme personnalisé pour préparer une course de 5 km.

Il existe une limite de mémoire. On peut charger jusqu’à 100 éléments dans la Vantage M3. Un entrainement, un segment Strava et un itinéraire comptant chacun comme 1 élément.

Pour les athlètes, Polar dispose de quelques algorithmes maison qu’on ne trouve pas ailleurs :

  • les tests de performance, qui sont des tests guidés pour mesurer le VO2max, le seuil lactique, le FTP, la FCmax,
  • le test de récupération de jambes, pour tester la récupération musculaire,
  • FuelWise, qui va permettre de préparer ses ravitaillements et d’être alerté au moment de les prendre (pas juste après une certaine durée mais en fonction des calories dépensées pendant l’effort).

Et il va manquer 1 truc : un mode piste d’athlétisme, comme Garmin, COROS et Amazfit, avec un algorithme qui améliore la précision du GPS.

On peut aussi agrémenter ses séances avec des segments Strava. Tous les segments favoris (marqués d’une étoile) sont transférés dans Polar Flow. On peut ensuite faire une sélection qui sera transférée dans la montre. On sera alors prévenu à l’approche du segment et un nouvel écran permettra de gérer son effort jusqu’à la fin du segment.

C’est un petit détail (mais un détail qui pourrait être important pour un fan de Polar de longue date) : on ne peut pas marquer un tour en tapant l’écran de la Vantage M3, comme on peut le faire avec la V3.

La récupération physiologique peut être suivie de 2 manières :

  • en faisant au moins 3 tests orthostatiques par semaine (grâce à l’ECG ou une ceinture cardio),
  • en enregistrant les données cardio pendant la nuit.

Autres sports

Vantage M3 sport

Polar propose plus d’une centaine de profils sportifs. On peut les personnaliser mais il faut le faire depuis Polar Flow (sur le site web ou l’application). On ne peut en mettre que 20 dans la montre.

Pour le vélo, il existe des profils pour la route, le VTT et le home trainer. Avec un profil de vélo, on retrouve les mêmes réglages depuis la montre qu’en course à pied.

L’écran HillSplitter fonctionne aussi à vélo, comme en course à pied.

Il existe aussi un test de performances pour le vélo. C’est le test de FTP guidé. Le protocole du test est différent de celui de course à pied. Déjà, il faut un capteur de puissance. Il faut là encore réaliser le test à plat. Bon en fait, l’idéal, c’est le home trainer. On choisit une durée avant de lancer le test (20, 30 ,40, 60 minutes). L’objectif cette fois est de maintenir la plus haute puissance pendant toute la durée du test.

L’écran Strava Live s’active automatiquement à l’approche d’un segment (nécessite un compte Strava payant et d’avoir identifié des segments favoris). Il est très lisible : distance restante, allure / vitesse et avance ou retard par rapport au KOM.

En natation, la Vantage M3 détecte automatiquement les pauses en fin de série. Elle affiche alors le temps de récupération. Bon point. L’écran est très lisible (en natation, les écrans AMOLED sont vraiment plus lisibles que les transflectifs). Par contre, il n’y a toujours pas moyen d’enregistrer correctement les séries de jambes et d’éducatifs type nage à 1 bras.

Il y a 2 profils triathlon disponibles :

  • un normal (natation en eau libre, vélo, course à pied),
  • un offroad (natation en eau libre, trail, VTT).

Même chose pour le duathlon : un profil classique et un offroad.

Il n’y a pas de profil swimrun, run and bike ou autre.

Au besoin, il existe un profil Multisport, qui permet de changer de sport à la volée. Cette fois, contrairement aux profils de triathlon, la liste des sports enchainés n’est pas programmée à l’avance. On choisit son sport de départ, puis au cours de l’épreuve, on change manuellement de profil sportif. Le compromis c’est que ça fait perdre du temps pendant la course.

Techniquement, les recommandations d’entrainement FitSpark sont utilisables avec presque n’importe quel sport, dans la mesure où elles sont faites sur une base de cardio. Il suffit donc d’avoir un capteur cardio fiable sur le sport en question (ceinture, brassard ou cardio optique de la montre) et on peut réaliser la séance en rameur, vélo, rollers ou n’importe quoi. Par contre, les séances finissent assez rapidement par être toujours les mêmes, pas très variées.

La Vantage M3 ne détecte pas les mouvements et ne compte pas automatiquement les répétitions ou les séries en musculation. Il y a un algorithme d’optimisation des temps de repos qui détecte automatiquement les périodes de repos entre les séries et fait une recommandation sur le bon moment pour repartir sur une nouvelle série. C’est-à-dire qu’au lieu d’attendre par exemple toujours 1 min 30 entre 2 séries, elle va suivre votre FC pour vous indiquer à quel moment elle est revenue à un niveau calme qui vous permettra d’être performant dans votre prochaine série.

Ce guide travail / repos est également présent sur différents profils sportifs comme HIIT, entrainement en circuit, etc. Je trouve ça vraiment intéressant, surtout pour le crossfit. Et ça montre une fois de plus que Polar est vraiment bon à créer de nouveaux algorithmes sans copier les marques concurrentes.

Outdoor

Vantage M3 outdoor

Je l’ai dit, la Vantage M3 n’a pas été pensée spécifiquement pour un usage outdoor. Mais on peut exploiter sa carto pour faire du trail ou de la rando (c’est pas interdit).

En sortant d’usine la Vantage M3 a la cartographie d’Europe et des Etats-Unis. Mais c’est une carte de base. Elle peut suffire pour courir sur route ou faire du vélo de route.

Pour avoir une cartographie plus détaillée, il faudra ensuite aller sur le site web Polar Flow pour télécharger la carte détaillée du (ou des) pays qui vous intéresse(nt). Le tuto est sur cette page. Ça donne une carte avec des sentiers supplémentaires et qui affiche les courbes de niveau.

On peut accéder aux cartes à différents endroits : depuis le widget outdoor, sur les profils sportifs et éventuellement depuis la watchface si on a paramétré une des complications en ce sens.

Depuis le widget outdoor, on peut aussi calibrer l’altimètre barométrique et la boussole. On peut aussi le faire pendant l’enregistrement d’une activité sportive, depuis l’écran de carte pour la boussole et depuis l’écran d’altitude pour l’altimètre.

La cartographie n’est pas routable. C’est-à-dire que c’est comme une image qu’on pourra consulter pour trouver son chemin mais la montre ne pourra pas, toute seule, recalculer un itinéraire si vous vous êtes éloigné de celui prévu initialement.

On peut ajouter des itinéraires de 3 manières :

  • synchro automatique de Strava,
  • synchro automatique de Komoo,t
  • transfert manuel de fichier GPX.

Lorsqu’on parcourt la liste d’itinéraires en mémoire de la montre, une icône différencie l’origine de l’itinéraire.

L’avantage d’utiliser la méthode Komoot, c’est qu’on aura en plus les alertes turn by turn. Je vous explique.

Pour qu’une montre GPS émette des alertes turn by turn, il faut que ces points particuliers soient enregistrés dans le fichier GPS de l’itinéraire. Lorsque la marque d’une montre GPS a sa propre application pour tracer des itinéraires, c’est l’application qui ajoute les indications pour les alertes de navigation avant de transférer le fichier dans la mémoire de la montre. Mais comme Polar n’a pas, dans Flow, d’outil pour tracer des itinéraires, l’application ne peut pas ajouter d’indications de navigation.

D’où la solution adoptée par Polar : tracez un itinéraire dans Komoot, Komoot ajoute les indications turn by turn tout seul. L’itinéraire est transféré automatiquement sur Polar Flow et vous le transférez dans la montre. Bon, moi, je n’aime pas la mécanique de Komoot pour tracer des itinéraires.

En revanche, si vous tracez un itinéraire sur Strava ou une autre plateforme qui ne permet pas d’ajouter des points de navigation, le fichier créé et transmis sur la Vantage M3 via Polar Flow ne lui permettra pas de produire des alertes turn by turn.

Après, l’écran est clair : l’itinéraire à suivre est en bleu, dans le sens des flèches, la trace GPS est en rouge et la flèche blanche au centre de l’écran indique la position.

Si on a chargé un itinéraire à suivre via Komoot, alors les alertes turn by turn apparaitront quel que soit l’écran affiché. On peut tout à fait être sur l’écran des segments Strava et recevoir l’alerte de virage qui s’affiche en haut de l’écran.

Quand on ajoute un itinéraire à suivre, on peut également consulter le profil d’altitude.

L’écran Hill Splitter fonctionne différemment : il affiche les données sur la portion de terrain qu’on vient de parcourir. Si on vient de faire 200 m de montée, il affichera uniquement les données depuis le bas de la montée. Si on vient de faire 3 km de plat, il affichera les données enregistrées sur ce plat, même si on a fait 5 km depuis le départ. Cela ne nécessite pas de suivre un itinéraire précis.

Précision GPS / cardio

On commence par un passage sur une passerelle. La trace GPS en mode multi GNSS double fréquence est précise.

Plus difficile, une épingle en sous-bois et ça va aussi.

Ici, la Vantage M3 fait aussi bien que la Fenix 8.

Même chose en ville.

En forêt, sur ce single de VTT, les boucles de la PACE Pro se superposent un poil mieux que celles de la Vantage M3.

Même chose ici.

J’ai également testé le mode GPS seul (économie d’énergie dans les paramètres généraux). Là, la trace de la PACE Pro (également en mode GPS seul) est plus précise, car je sais que je suis passé sur cette trajectoire à ce rond-point.

Sans surprise, ça se dégrade en ville (toujours en mode GPS seul)

J’ai trouvé la précision du capteur cardio optique pas dingue, au même niveau que pour mon test de la Vantage V3.

Sur une séance d’intervalles, le capteur cardio optique de la Vantage M3 ne remplacera pas une ceinture cardio.

Suivi quotidien / santé

Vantage M3 suivi quotidien

Le capteur ECG de la Vantage M3 n’est pas homologué pour réaliser des électrocardiogrammes dans une optique médicale. Il est utilisé pour faire les mêmes mesures que le capteur cardio optique (FC et VFC) mais pas pour détecter la fibrillation atriale.

Pour réaliser le test, il suffit de positionner 1 doigt sur le bouton en haut à gauche. Ça donnera, en 30 secondes :

  • FC moyenne,
  • VFC et intervalle R-R.

Mais l’ECG peut aussi être utilisé pour réaliser un test orthostatique qui, s’il est réalisé au moins 3 fois par semaine, donnera des indications de récupération avec l’algorithme Recovery pro. Jusqu’à maintenant, il fallait nécessairement utiliser une ceinture cardio pour réaliser ce test, de préférence au réveil. Désormais, ça reste toujours un peu long (1 min 30 couché ou assis puis 1 min 30 debout), c’est un peu plus simple, mais ça termine régulièrement en échec. Quand ça fonctionne, le test donne :

  • FC repos,
  • VFC repos,
  • FC pic,
  • FC debout,
  • VFC debout.

L’oxygénation sanguine n’est pas mesurée en continu pendant la nuit mais ponctuellement, à la demande, lorsqu’on lance le test.

Polar a une analyse du sommeil qui se rapproche de celle de Whoop, plus développée que ce qu’on trouve sur la majorité des montres GPS d’autres marques.

L’analyse est découpée en 2 volets :

  • l’analyse du sommeil en termes d’heure de coucher, de réveil, de temps passé dans chaque phase,
  • lanalyse de la récupération, basée sur la VFC, la FC repos et la fréquence respiratoire.

Un 2e widget, appelé Boost du sommeil, va analyser le cycle circadien pour vous donner des informations sur les périodes de la journée à venir où vous devriez bénéficier d’un bon niveau d’énergie et ceux où vous pourriez avoir un coup de barre. Pour moi, ce matin, il m’annonçait une période à haut niveau d’énergie de 6 h 30 à 11 h, une 2e de 15 h à 19 h, puis une baisse drastique après 22 h. Mais les 2 périodes de haut niveau d’énergie ne sont pas au top de ce que je peux avoir parfois. En revanche, elles sont plutôt plus étendues que d’habitude.

La température corporelle n’est pas exploitée. Elle est présentée, relativement à la température de base de votre corps (il faut quelques nuits pour que la montre la détermine), mais c’est tout. Aujourd’hui, le widget m’annonce une température inférieure de 1° à la température habituelle. Ça me fait une belle jambe.

Sinon, on a aussi le widget Activité qui donne quelques métriques :

  • progression vers l’objectif d’activité quotidienne,
  • nombre de pas,
  • temps d’activité,
  • calories brûlées.

Montre connectée

Vantage M3 montre connectée

A l’heure actuelle, le choix de watchfaces est encore faible. C’est le plus pauvre de toutes les grandes marques (Garmin, COROS, Suunto, Amazfit, etc). Il n’y a que 4 options.

Pour chaque option, on peut personnaliser :

  • le fond,
  • la couleur,
  • les différentes complications.

Certaines de ces complications servent de raccourcis vers le widget correspondant (altitude, carte, heures du soleil, etc).

La Vantage M3 reçoit toutes les notifications (SMS, appels et alertes). Un point rouge en bas de l’écran signale une notification en attente. A partir de là, on y accède par un glissement de doigt vers le haut.

Le widget de musique permet de contrôler les lecteurs média du smartphone (lecteur de musique, Deezer, Spotify, YouTube) mais il n’y a pas de lecteur intégré à la montre.

Le widget météo a une présentation originale, en cercle. On trouve au centre le temps et la température actuels puis, autour, 12 rayons qui présentent les précisions pour les 12 prochaines heures.

Conclusion

Vantage M3 conclusion

Polar a adopté une stratégie similaire à COROS : construire une gamme de montres GPS qui partagent la même plateforme logicielle et ne se distinguent que par du hardware (taille de boitier, taille d’écran, autonomie, look).

Avec sa puce multi GNSS double fréquence, son alti baro et sa cartographie, la Vantage M3 change réellement de dimension. Pas au point d’aller concurrencer une Fenix 8, mais capable de concurrencer bon nombre de montres GPS Garmin ou d’autres marques. OK, peut-être pas dans le domaine de l’outdoor parce que pour cet usage, il manque toujours à Polar un outil pour tracer des itinéraires directement dans l’application Polar Flow. Mais pour tout le reste…

Néanmoins, la Vantage M3 tombe dans une tranche de prix déjà bien occupée par les Race / Race S, PACE Pro et dans une moindre mesure (sans carto) la Forerunner 265. Et tous les constructeurs ont bien compris que cette tranche de montres GPS de milieu de gamme était cruciale, puisqu’ils ont tous décidé d’y mettre un maximum de fonctionnalités. Au point que la différence entre la Vantage M3 et la Vantage V3 ne saute pas au premier coup d’œil.

Ce qui est sûr, c’est que la force de Polar, c’est son expertise dans le sport et les algorithmes physiologiques. Ils ont inventé la ceinture cardio, ont été les premiers à mesurer la VFC, sont ceux qui fournissent le plus de tests guidés et ont (selon moi), la meilleure application pour analyser ses performances.

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J’espère que ce test sera utile pour faire votre choix. Un test complet, ça demande du temps. J’essaie toujours, dans la mesure du possible (et de mes moyens), de pousser mes tests au maximum et de chercher les moindres petits détails. Je ne suis pas payé pour le faire.

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6 commentaires

  • Guingui

    Merci pour ce contenu de qualité ! Juste une petite question, est-ce qu’un jour le comparateur sera enrichi avec les montres post 2023 stp ?

  • Patrick Louvet

    Test très complet comme d’habitude. Ma Vantage M prend un sacré coup de vieux. Adepte de Polar depuis de très longues années, c’est peut-être la longévité qui fait défaut. Mon ancienne V800 et ma première Vantage M on pris l’eau… Quant à la ceinture cardio pro, je ne préfère pas en parler, même si en terme de confort elle est top.
    Merci pour cet excellent test.

  • JB

    Bonjour,

    Beau test comme d’habitude, mais est-ce que sur la M3 il manque le même réglage que sur ma V3 alors que la Grit X Pro et les Pacer l’ont, à savoir la possibilité de désactiver l’allumage automatique de l’écran en bougeant le poignet ?

    Je trouve très moche et agaçant les écrans qui s’allument non voulu sur un mouvement du bras, en plus cela consomme de la batterie pour rien.
    Malheureusement la V3 n’arrête pas de s’allumer, pour éviter cela il faut la mettre en mode « ne pas déranger » mais du coup on perd quelques fonctions …

  • Walter

    Merci pour ce test très intéressant qui va à l’essentiel (pour plus de détails sur les menus et fonctions je pense qu’on peut relire ou revoir vos tests de la V3 ou la Grit X2 Pro) mais a l’intérêt de préciser certains avantages (qualité des algo physiologiques propres à Polar par ex) et inconvénients (consommation quotidienne et autonomie de la batterie par ex) qu’on ne lit nul par ailleurs.
    Après reste une question : la montre est elle fiable: éventuels crashes en pleine activité, toujours des problèmes de connexion bluetooth, les notifications qui reviennent à la reconnexion, demande fréquente de calibration de la boussole,…?
    A propos on a accès à l’altitude barométrique mais pas à la pression atmosphérique ?

    Enfin c’est vrai qu’on voudrait que Polar enrichisse plus fréquemment les logiciels de ses montres. Pour ma part j’attends une fonction Live Track et détection des chutes (prérequis de ma femme…), voire le paiement sans contact, pour passer chez eux

    Cordialement

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