Les meilleures montres GPS (écran AMOLED) : Epix 2, Epix 2 Pro, Race, Vantage V3, T-Rex Ultra
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Vous recherchez une super montre GPS pour faire du trail, de l’ultra et même n’importe quel autre sport ? Une montre GPS qui fait tout ? Mais vous êtes aussi attiré par la beauté des écrans AMOLED ? Pas de problème, grâce aux progrès de la technologie, ça existe en 2024.
Tout d’abord un mot sur les modèles sélectionnés pour cette comparaison (et ceux que j’ai écartés). L’arrivée en force de l’AMOLED ces dernières années fait que la concurrence est plus large que sur le segment des écrans transflectifs (mon autre comparaison). Avec notamment les dernières Suunto Race et Polar Vantage V3, mais aussi la concurrence des marques asiatiques, dont Amazfit est celle qui monte le plus en puissance dans le domaine du sport. Je voulais restreindre cette comparaison à 5 montres GPS pour que ça reste lisible, donc j’ai dû écarter la Forerunner 965 à regret. La Vantage V3 aurait probablement plus sa place dans une comparaison avec la Forerunner 965. Mais comme c’est actuellement la seule option avec cartographie pour les fans de Polar, je l’ai incluse.
Comme c’est quand même la particularité de la série des Epix 2 Pro que de proposer 3 tailles de boitier dont le grand format (51 mm) permet d’atteindre des autonomies supérieures à bon nombres de montres GPS à écran transflectif, j’ai retenu cette version Epix 2 Pro – 51 mm. Les autres déclinaisons (42 et 47 mm) possèdent les mêmes fonctionnalités, avec un écran plus petit et une autonomie réduite.
Comparaison du design et du hardware
Dans cette comparaison, ces 5 montres GPS ont un boitier de taille moyenne à gros. Le gros boitier de l’Epix 2 Pro – 51 mm n’est pas la norme, puisque c’est la seule qui fait 51 mm. Je vous rappelle que dans cette série, il y a 2 versions plus petites (en 42 et 47 mm) qui partagent les mêmes fonctionnalités mais avec une autonomie plus faible et un écran plus petit.
Je dois faire une remarque sur la T-Rex Ultra qui, même si Amazfit annonce officiellement un boitier de 47 mm de diamètre, a en fait une largeur réelle de 51 mm si l’on inclut les différents renforts qui débordent du boitier.
La Vantage V3 conserve une orientation running / triathlon et pas forcément outdoor. Evidemment, la différence est marquée en termes de robustesse : une étanchéité à 50 m classique pour les montres de triathlon et absence de saphir. Prévoyez une protection d’écran, car l’écran bombé est très exposé au risque de rayure.
L’utilisation de saphir (inrayable) est de série sur la Suunto Race mais pour les Epix et Epix Pro, il faut bien choisir une version Sapphire pour en bénéficier. La T-Rex Ultra, malgré son look de baroudeuse et sa résistance validée par la norme MIL-STD-810 des matériels de l’armée américaine, est dépourvue de saphir.
Le titane est aussi considéré comme un matériaux premium et donc limité à la Race Titanium et aux Epix 2 Sapphire et Epix 2 Pro Sapphire. Je vous rappelle tout de même que le titane n’est pas plus résistant aux rayures, il ne fait qu’alléger le poids de la montre.
Le boitier de la Vantage V3 est en aluminium, ce qui lui permet d’être plus légère que toutes ses concurrentes. Après, on trouve les formats moyens utilisant du titane (Suunto Race et Epix 2 Sapphire). Pour les autres, on passe dans la plage de 80 à 100 g.
Il y a très peu de différences au niveau des écrans AMOLED. L’Epix 2 est plus petite et intègre donc un écran de taille moyenne. On note ensuite que le design la Vantage V3 et de la Race leur permet d’embarquer un écran comparativement plus grand que l’Epix 2 Pro – 51 mm et la T-Rex Ultra.Toutes ces montres GPS sont conçues pour un usage sportif en extérieur, elles ont donc toutes un mode d’allumage permanent et leurs écrans AMOLED s’illuminent tous jusqu’à 1000 nits. C’est presque dommage, parce qu’on trouve sur le marché d’autres montres GPS qui ont des écrans plus puissants : 1500 nits pour l’Amazfit Balance et 2000 nits pour l’Apple Watch Ultra 2.
Sur ces écrans, on peut afficher jusqu’à :
- 8 champs de données sur les Garmin, avec la possibilité de faire plus avec certaines applications téléchargeables sur Connect IQ
- 4 champs de donnée sur la Vantage V3
- 6 champs de donnée sur la T-Rex Ultra
- 7 champs de données + l’heure sur la Race
C’est dommage, Polar n’a pas encore su exploiter tout le potentiel d’un grand écran AMOLED, comme Garmin à ses débuts avec la Venu.
Pour ce qui est de l’interface par boutons, Garmin, Polar et Amazfit ont tous reconduit leur organisation habituelle à 5 ou 4 boutons. Suunto a adopté le modèle de COROS avec 2 boutons et 1 molette, mais avec des fonctions différentes pour la molette. En enregistrement sportif, la molette est peu exploitée et sert uniquement à zoomer / dézoomer la carto.
Le boitier de l’Epix 2 Pro – 51 mm est équipée d’une lampe torche similaire à celle des smartphones, intégrée dans la tranche du boitier. Elle est réglable en intensité et en couleur (blanc ou rouge). Pour les autres marques, la lampe d’appoint se fait grâce à l’allumage de l’écran.
Comparaison des autonomies
Différents critères vont venir influencer l’autonomie de ces montres GPS. Déjà, notez qu’actuellement, il n’existe aucune montre GPS à écran AMOLED avec recharge solaire. L’autonomie va dépendre énormément des réglages et des fonctions qu’on activera. Dans ce domaine, le mode de fonctionnement de l’écran (extinction automatique ou allumage permanent) va avoir un impact décisif sur l’autonomie.
Pour ce qui est de l’autonomie en enregistrement sportif, si vous recherchez la plus grande autonomie, c’est l’Epix 2 Pro – 51 mm qui délivre la meilleure autonomie de base, avec 82 h.
Après, la Race semble pas trop loin, avec 70 h. Elle n’a pas de mode GPS seul car elle ne fonctionne qu’en multi GNSS. Elle possède un mode dans lequel la puce GPS relève bien 1 point par seconde (comme toutes les autres), sans être alimentée en continu. D’après mes tests, ce réglage vaut quand même le coup car il délivre une précision GPS équivalente au mode GPS seul. Mais il faut préciser que dans ce mode, la cartographie est désactivée. C’est gênant. J’espère que Suunto permettra, dans une mise à jour à venir, de personnaliser ces réglages d’économie d’énergie.
La Vantage V3 et la T-Rex tournent autour de 60 h d’autonomie. Cela dit, dans mon test de la Vantage V3, j’ai noté que les valeurs annoncées par Polar étaient très optimistes, notamment parce que l’utilisation de la cartographie sollicite l’allumage de l’écran qui consomme énormément de batterie. Donc je ne la recommanderais donc pas si vous recherchez une montre GPS à écran AMOLED avec une grosse autonomie.
Si vous cherchez la meilleure précision du mode multi GNSS double fréquence, alors c’est la Suunto Race la meilleure option, qui délivre plus d’autonomie avec l’écran en mode allumage permanent que l’Epix 2 Pro – 51 mm en mode extinction automatique. Polar n’annonce pas d’autonomie en mode double fréquence.
Suunto et Garmin sont 2 marques qui ont développé un gestionnaire de batterie qui permet de préprogrammer différents réglages pour ajuster l’autonomie des différents profils sportifs. C’est bien pratique pour passer d’une configuration type ‘entrainement d’une heure’ à une autre type ‘course ultra trail’. Il suffit de basculer le profil de batterie appliqué au profil sportif ‘trail’. A chaque modification de réglages, l’outil calcule l’impact sur l’autonomie et fait une estimation de l’autonomie qu’on peut espérer en conséquence. Actuellement, la Race ne dispose pas de la possibilité de créer un profil de batterie perso comme sur la Vertical. Ca veut dire qu’il faut se contenter des 3 profils de base, avec le problème que la cartographie est désactivée sur 2 des 3 profils (ceux qui augmentent l’autonomie). J’espère que Suunto permettra, dans une mise à jour à venir, de créer un profil perso comme c’est le cas sur la Vertical.
J’ai mis les autonomies annoncées par les marques en utilisation montre connectées, mais c’est uniquement à but informatif, parce que ça dépend énormément des fonctionnalités de suivi en continu qui sont activées et aussi de l’utilisation de l’écran AMOLED (qui divise facilement l’autonomie par 2 ou 3 selon les marques). Mais grosso modo, l’Epix 2 Pro – 51 mm et la T-Rex Ultra nécessiteront d’être rechargées bien moins souvent que les autres. Quant à l’Epix 2 et la Vantage V3, 6 jours d’autonomie en mode always on, ça veut dire qu’il faut compter les recharger tous les 4 jours dès que vous ferez un peu de sport avec GPS.
Garmin Epix 2 Pro Sapphire – 51mm | ||
Garmin Epix 2 Sapphire | ||
Polar Vantage V3 noire | ||
Amazfit T-Rex Ultra | ||
Suunto Race Titanium |
Comparaison des capteurs
Le mode multi GNSS double fréquence (plus précis) s’est généralisé sur ces montres GPS de dernière génération. Attention toutefois, car il n’est présent que sur la version Sapphire de l’Epix 2.
Je rappelle aussi que Suunto a des modes GPS différents des autres marques. La Race ne propose pas de mode GPS seul. Le mode de base est en fait un mode multi GNSS, qui peut être associé à une alimentation intermittente de la puce GPS en mode ‘éco’. Suunto a probablement considéré que l’autonomie de la Race était suffisante, préférant adopter un mode de base en multi GNSS afin d’améliorer la précision.
Garmin et Amazfit ont été plus loin que leurs concurrents en développant un algorithme qui va basculer automatiquement d’un mode à l’autre en fonction de la qualité du signal reçu (appelé SatIQ chez Garmin). Si je ne suis pas spécifiquement en train de tester la précision d’une montre GPS Garmin, c’est le mode que j’utilise par défaut. Il permet d’optimiser le rapport entre précision GPS et autonomie.
Les capteurs cardio optiques sont tous différents (pour moi, c’est avec les Garmin que j’ai les meilleurs résultats de fiabilité) et intègrent tous la mesure de l’oxygénation sanguine. C’est pas forcément encore très utile (sauf si vous montez au-dessus de 2000 m ; aucun n’est associé à un algorithme de détection d’apnées du sommeil).
Garmin et Polar ont également intégré des électrodes au dos de leur dernière montres GPS pour servir d’électrocardiogramme. Mais attention à bien comprendre de quoi on parle. Celui de Garmin est en cours de certification par les autorités médicales pour faire ce que fait Apple, c’est-à-dire la détection de la fibrillation atriale. L’ECG est certes actif aux Etats-Unis mais toujours pas en France. Donc ça devrait arriver un jour par simple mise à jour mais personne ne peut vous dire quand. De son côté, l’ECG de la Vantage V3 est bien actif, mais sa fiabilité n’a pas été certifié par des autorités médicales. Il sert donc plus en tant que capteur plus précis que le cardio optique pour mesurer notamment la variation de fréquence cardiaque lors de différents tests.
La Race intègre en plus un profondimètre, qui détecte automatiquement l’immersion et relève alors la profondeur. Il est utilisé sur les 2 profils d’apnée.
Garmin a introduit discrètement la mesure de la température corporelle. Pour l’instant, cette donnée n’est accessible que dans Garmin Connect et pas sur un widget de la montre. Elle présente les variations quotidiennes par rapport à une température de base. Ca ne va pas plus loin. A l’avenir, on peut imaginer des algorithmes qui détecteront la fièvre ou l’ovulation. Polar présente cette même donnée directement sur la montre, mais ne va pas plus loin non plus.
Comparaison des fonctionnalités sportives
Globalement, ces montres GPS couvrent toutes les pratiques sportives. De base, elles ne proposent pas toutes le même nombre de profils sportifs :
- Environ 150 pour Amazfit
- Une centaine pour Suunto et Polar
- Une cinquantaine pour Garmin
Mais dans tous les cas, on a la possibilité de créer des profils sportifs perso, soit pour créer des profils qui n’existent pas (la luge, par exemple), soit pour créer plusieurs copies du même profil sur lesquelles vous ajusterez les réglages différemment (1 profil pour les fractionnés, 1 profil pour les sorties longues, 1 profil pour les courses officielles, 1 profil pour les ultras).
Parmi tout ça, certains profils se distinguent par des algorithmes bien spécifiques, conçus soit pour améliorer la précision, soit pour apporter une fonctionnalité spécifique au sport en question.
Le plus ancien, c’est le triathlon, pour enchainer les 3 disciplines. Récemment, Garmin a ajouté la détection automatique des transitions. Plus besoin d’appuyer sur Lap pour passer à la phase suivante.
Même chose pour le ski de randonnée. L’algorithme de Garmin permet de gérer manuellement ou automatiquement les montées, les descentes et les transitions pour marquer des tours en vue de l’analyse des données après la sortie. Chez Suunto, Polar et Amazfit, le profil ski de rando ne diffère pas d’un profil de course à pied ou de vélo.
Garmin et Amazfit ont également des profils spécifiques pour :
- Les séances sur piste d’athlétisme, avec un algorithme qui améliore significativement la précision de la mesure de la distance
- Les séances de musculation, avec le comptage automatique des répétitions et l’implémentation d’une carte de chaleur des muscles sollicités
Ce que j’apprécie chez Garmin, c’est l’immense choix d’options et de personnalisation. On peut facilement configurer la montre pour faire ou voir exactement ce qu’on veut. Le revers de la médaille, c’est que ça implique une certaine complexité, qui pourrait dépasser certains.
Toutes les marques permettent de programmer des séances d’entrainement complexe. Garmin et Polar proposent en plus des plans d’entrainement personnalisés depuis leur application. Garmin propose aussi des plans d’entrainement adaptatifs Garmin coach, dans lesquels les objectifs des séances vont être ajustés en fonction des séances réalisées les semaines précédentes.
Garmin, Polar et Amazfit font aussi des suggestions quotidiennes d’entrainement. C’est géré par FitSpark chez Polar, qui propose des séances de cardio, de renforcement musculaire et d’étirements. C’est Zepp coach qui gère ça pour Amazfit. Chez Garmin, ces suggestions peuvent se faire soit dans le cadre d’un entrainement foncier, soit orientées vers une course inscrite au calendrier de Garmin Connect, avec des objectifs de cardio, d’allure ou de puissance.
Polar est la marque qui propose le plus de tests de performance et de récupération : test orthostatique, test de récupération de jambes, tests de performance (marche, course et vélo), test fitness. Suunto a également développé de nombreux tests disponibles depuis sa plateforme SuuntoPlus Store : test FTP, test Cooper, économie de course, dérive cardiaque, seuil lactique.
Pour ce qui est des métriques disponibles pour les objectifs d’entrainement, il n’y a que la T-Rex Ultra qui n’est pas compatible avec le capteur de puissance Stryd. Les autres proposent aussi la puissance au poignet en course à pied (même si ce n’est pas équivalent, notamment pour ce qui est de la précision) et l’allure ajustée à la pente.
Les Garmin ont la particularité de calculer la puissance en ski de fond lorsqu’elles sont couplées à une ceinture cardio HRM-Pro ou HRM-Pro Plus.
Pour le suivi de l’entrainement et de la performance, toutes les marques se basent sur des données de charge d’entrainement semblables. Polar est quand même la marque qui va le plus loin dans l’analyse de ce type de données, en dissociant et superposant la charge cardio, la charge musculaire (tirée des données de puissance) et la charge ressentie. Garmin a une approche peut-être plus synthétique avec le statut d’entrainement, qui évite d’avoir à analyser de multiples courbes. Polar a une version très simpliste du statut d’entrainement, alors que Garmin intègre plus de variables, en combinant VO2max, charge et VFC. Suunto a ajouté récemment ces données des algorithmes de TrainingPeaks directement sur la montre, mais c’est éparpillé sur plusieurs widgets, je trouve que c’est moins synthétique.
Toutes les marques, à l’exception d’Amazfit, ont incorporé à leur panoplie la mesure de la variabilité de fréquence cardiaque pour mesurer la récupération. Polar le fait depuis longtemps avec une analyse de la récupération poussée avec Nighlty Recharge, qui découple les données de sommeil et les données de récupération. Garmin a été plus loin, en l’intégrant dans un score de préparation à l’entrainement qui évolue de manière dynamique en permanence. Chez Amazfit, c’est disponible sur la Balance, donc on peut imaginer que ça arrivera un jour sur la T-Rex Ultra.
Garmin suit également l’acclimatation à l’altitude et à la chaleur, et intègre ces facteurs dans les prédicteurs de temps de course.
Pour la gestion de la performance sur une course, Garmin a développé 2 algorithmes spécifiques :
- Stamina, qui va suivre le ‘jus’ qu’il reste dans votre jauge. Une aide pour s’approcher le plus possible du seuil lactique sans se cramer
- PacePro, pour être guidé sur une stratégie de course qui intégrera le dénivelé du parcours
Peut-être plus pour le fun, on termine avec les segments Strava live. Chez Garmin, Polar et Suunto, un écran qui permet d’être renseigné sur le début et la fin des segments, ainsi que sur l’avance ou le retard par rapport au KOM. Avec Amazfit, vous pourrez concourir pour les segments Strava en liant votre compte avec Zepp, mais sans avoir d’info en live.
Perso, j’aime bien tracer mes itinéraires moi-même et c’est l’application Suunto ma préférée. Certes, on est obligé de le faire sur l’écran d’un smartphone, parce qu’il n’y a pas de version pour ordinateur. L’outil de création de Suunto offre plein d’informations utiles :
- Une représentation détaillée des chemins
- Différents styles de carte (outdoor, satellite, hiver, risque d’avalanche)
- Le revêtement (route, gravier lisse, terre accidentée)
- Cartes de chaleur des traces GPS pour 14 sports
- Points de départs les plus utilisés
Le seul avantage de Garmin Connect est la possibilité de tracer un itinéraire sur un ordinateur, donc avec un écran plus grand. Mais je lui trouve quelques inconvénients. Le plus gênant, c’est qu’il manque énormément de sentiers sur les fonds de carte. Et L’interface utilisateur sur l’application smartphone est horrible, avec un système point par point qui n’est pas du tout pratique.
Notez que Polar et Amazfit ne permettent pas de créer des itinéraires depuis leur application.
Après, toutes ces marques permettent d’importer un itinéraire GPX. Donc on peut utiliser n’importe quelle application ou site pour créer un itinéraire, transférer ensuite le fichier GPX à l’appli, puis dans la montre.
Dans cette catégorie, le gros morceau dans cette gamme de prix de montres GPS, c’est évidemment la cartographie. Toutes ces montres GPS embarquent une carto, mais elles ne se valent pas. D’un point de vue graphique, ma préférée est celle de la Suunto Race. Polar a organisé sa carto en 2 couches : une couche de base + une couche topo. Le rendu est également très beau. Les cartes TopoActive de Garmin sont très bien pour le vélo mais pour le trail ou la rando, je préfère utiliser MapRando (la carto d’Alexis). On peut donc mettre au crédit de Garmin d’avoir opté pour un système ouvert qui permet d’ajouter des cartes tierces, d’autant que MapRando est gratuite. Par contre, la cartographie d’Amazfit n’est pas du tout au niveau des autres. Le contraste n’est pas très bon et les différentes zones sont très imprécises.
Au-delà de ça, Garmin va plus loin avec la carto, avec les possibilités offertes par le routage. La montre a connaissance des routes et des chemins de la carte et peut s’en servir pour créer des itinéraires pour :
- Créer automatiquement des itinéraires en boucle pour faire une sortie dans un lieu qu’on ne connait pas
- Trouver un itinéraire jusqu’au point de départ
- Trouver un itinéraire jusqu’à un point d’intérêt
- Recalculer un nouvel itinéraire si vous vous êtes écarté de l’itinéraire prévu initialement
Chez Suunto, Polar et Amazfit, il faut considérer que la carte est une image, comme un fond d’écran. Ca vous donne des indications pour trouver votre itinéraire ou confirmer le chemin à prendre à une intersection, mais la montre ne pourra rien faire toute seule.
Il y a une limite supplémentaire dans la gestion de la carte sur la T-Rex Ultra : on ne peut pas stocker dans la mémoire de la montre une zone supérieure à 200 x 240 km. Donc si on voyage, il faut penser à retélécharger la zone correspondante via le Wifi.
Quant à la Suunto Race, on est limité à un dézoom de 2 km à la ronde sur l’écran de la montre.
Garmin et Amazfit ont aussi ajouté un calque des pistes de ski. Ca peut servir l’hiver pour trouver quelle remontée et quelle piste prendre pour retourner à la station. Suunto permet d’afficher les pistes de ski sur l’outil de création d’itinéraire de l’application, mais elles ne sont pas reportées sur la Race.
Un autre calque permet d’afficher les cartes de chaleur directement à l’écran des différentes montres GPS Garmin. Plus le trait est violet et épais, plus le chemin est emprunté. C’est pas forcément très utile en direct (ça sert plus pour créer un itinéraire) et ce n’est pas compatible avec les cartes tierces.
Garmin est la seule marque à offrir la possibilité d’afficher 1 ou 2 champs de donnée en surimpression sur la cartographie et c’est bien pratique.
Les autres outils de navigation sont similaires entre Garmin et Suunto. Polar et Amazfit ont moins investit dans ce domaine et ne gèrent pas les points d’intérêt. Les alertes de virage turn by turn se sont aussi développées comme une bonne assistance à la navigation. Garmin a opté pour un système avec plus d’info, qui présente la distance au prochain virage. L’option de Suunto présente quelques inconvénients, notamment le fait de masquer entièrement l’écran (et donc aussi la carte) lorsqu’une alerte retentit et de mélanger les infos concernant le virage actuel avec le prochain (ce qui peut entraîner des confusions). Quant à Polar, c’est une fonctionnalité qui est restreinte aux itinéraires transférés de Komoot et qui nécessite un compte payant.
Garmin se démarque aussi par une nouvelle fonctionnalité actuellement en phase de test bêta : le guidage vocal. En gros, c’est comme pour le GPS de votre voiture, une petite voix vous dit dans votre casque quand et de quel côté tourner.
L’implémentation du suivi d’itinéraire par Polar n’est pas idéale pour faire réellement de la navigation. En effet, l’affichage présente la progression le long de l’itinéraire mais pas la trace GPS réellement enregistrée. Donc si vous vous éloignez de l’itinéraire, vous ne le remarquerez pas et ne saurez pas par où vous êtes passé.
Ca fait longtemps que les montres GPS sont capables d’afficher un profil d’altitude en mode suivi d’itinéraire. Mais Garmin et Amazfit ont développé un algorithme appelé ClimbPro qui va découper l’itinéraires en portions pour n’afficher à l’écran que les données de la montée ou de la descente en cours. C’est bien plus utile pour gérer un effort en montagne.
La Vantage V3 et la Race ont une fonction de détection automatique des dénivelés (appelée HillSplitter chez Polar) qui leur permettent d’afficher à l’écran des données spécifiques à la montée ou la descente en cours. Mais contrairement à ClimbPro, elles ne présentent pas d’information sur ce qui se trouve devant. Elles ne font qu’enregistrer ce qui a déjà été parcouru depuis le bas d’une montée ou le haut d’une descente.
Comparaison des fonctionnalités connectées
Sur ce plan, vous allez voir que Garmin est en avance sur ses concurrents.
Ca commence par les possibilités de lecteur de musique embarqué : mp3, Deezer, Spotify et Amazon Music. Attention quand même à 2 limites :
- Il faut un compte payant sur les plateformes de streaming pour pouvoir synchroniser ses playlists avec sa montre
- La version non Sapphire de l’Epix 2 n’a que 16 Go de mémoire, à partager entre les cartes et la musique
Amazfit a réservé 2,3 Go de mémoire dans la T-Rex Ultra spécifiquement pour la musique.
Garmin se distingue aussi avec le paiement sans contact (attention à bien vérifier que votre banque est compatible avec Garmin Pay, parce que c’est très limité en France).
Connect IQ est la plateforme de téléchargement de Garmin, pour trouver des watchfaces, applications et widgets. Ca offre énormément de possibilités. Cela dit, je trouve que la plateforme a un peu perdu de son utilisé ces dernières années. Au début, ça permettait de compléter les fonctionnalités de sa montre GPS Garmin. Mais au fil du temps, surtout sur Epix, les fonctionnalités développées par Garmin se sont tellement développées que ça ne laisse plus beaucoup de manque… Et le 2e facteur, c’est le fait que de plus en plus d’applications et de watchfaces sont devenues payantes, à l’instar de ce qu’on trouve sur un app store de smartphone.
Dans ce mouvement, Suunto a développé sa propre plateforme de téléchargement, SuuntoPlus Store. On y trouve pour le moment surtout des applications développées par Suunto et encore peu d’applications tierces. C’est aussi limité aux applications sportives qui auraient pu tout aussi bien être intégrées de série à la Race et ne propose pas de watchfaces à télécharger.
Autre élément souvent recherché, le suivi en direct LiveTrack, qui permet à un proche de vous suivre en direct pendant votre sortie. C’est encore, en 2024, une exclusivité de Garmin et Wahoo (avec l’Elemnt Rival). J’ai classé ça dans les fonctions de sécurité, tout comme la possibilité d’envoyer un message SOS à un ou plusieurs contacts d’urgence, soit manuellement, soit en cas de détection d’une chute. Je dois toutefois préciser que Garmin a désactivé cette fonction sur certains profils sportifs, comme le VTT, certainement à cause des faux déclenchements.
Comparaison des prix
Un choix de montre GPS, ça se fait aussi en fonction du budget.
Avec le temps, Garmin a tiré le positionnement tarifaire de ses montres GPS outdoor vers le haut. Et parmi celles-ci, les Epix sont plus chères que les Fenix (écran AMOLED > écran transflectif). Le prix des Epix tourne autour de 1000€. Mais la sortie des Epix 2 Pro a fait baisser significativement le prix de l’Epix 2. Or, pour le moment, l’Epix 2 a récupéré toutes les nouvelles fonctionnalités de l’Epix 2 Pro par mise à jour.
Cela dit, la version Epix 2 Pro – 51 mm sera intéressante pour l’autonomie qu’elle délivre, qui est peu ou prou équivalente à ce qu’on peut trouver sur beaucoup de montres GPS à écran transflectif.
Suunto a opté pour un positionnement tarifaire très agressif, en proposant la Race à écran AMOLED moins chère que la Vertical à écran transflectif (une stratégie marketing inverse de celle de Garmin), aidé par le fait que la Race est fabriquée en Chine et pas en Finlande comme les autres Suunto. C’est certainement le meilleur rapport qualité / prix de cette comparaison.
La T-Rex Ultra est positionnée à peu près au même tarif que la Race et beaucoup plus chère que les autres montres GPS de la série des T-Rex. C’est probablement une stratégie d’Amazfit pour s’éloigner de son image de marque low cost. Mais la T-Rex Ultra a encore pas mal de lacunes face aux concurrentes comme la Race ou l’Epix 2.
Quant à la Vantage V3, je pense qu’elle est à sa juste place.
Pourquoi choisir une Epix 2 ?
Pour profiter de l’ensemble des fonctionnalités de Garmin, avec un écran AMOLED et un tarif raisonnable. D’autant que pour le moment, Garmin déploie les mêmes mises à jour sur les versions Pro et non Pro. Le gros point noir de la version standard est sans nul doute l’absence de mode multi GNSS double fréquence, qui est réservé à la version Sapphire.
Garmin Epix 2 | ||
Garmin Epix 2 Sapphire | ||
Garmin Epix 2 Sapphire |
Pourquoi choisir une Epix 2 Pro ?
Si l’on parle des versions 42 et 47 mm, il n’y a pas de réel intérêt de payer aussi cher par rapport à une Epix 2 juste pour bénéficier d’une lampe torche.
Il en va autrement pour le modèle 51 mm qui permet de gagner en autonomie et d’envisager sereinement bon nombre d’ultras. Au passage, vous profiterez aussi du plus grand écran (utile pour visualiser une plus grande portion de carto).
Pourquoi choisir une Vantage V3 ?
La carto est belle, mais la navigation n’a pas été pensée pour partir à l’aventure. Si l’on ajoute à ça les moindres caractéristiques de robustesse, je dirais que la Vantage V3 reste dans la catégorie des montres GPS de performance et pas les baroudeuses. Son tarif restant abordable, il faut quand même reconnaître qu’elle propose de nettes améliorations dans de nombreux domaines (hardware et software) par rapport aux précédentes montres de la série.
Polar Vantage V3 noire | ||
Polar Vantage V3 grise | ||
Polar Vantage V3 blanche |
Pourquoi choisir une T-Rex Ultra ?
J’ai envie de dire : pour son look de baroudeuse. C’est clairement la montre GPS Amazfit avec le plus de fonctionnalités mais ses capacités sont en-deçà de ce que proposent ses concurrentes, alors que son prix n’est pas aussi intéressant que d’autres montres GPS de la marque (comme les Cheetah).
Pourquoi choisir une Race ?
Pour son rapport qualité / prix de fou. Saphir, cartographie, VFC et autonomie au top pour un prix défiant toute concurrence, de quoi permettre à la marque de regagner les utilisateurs déçus de la transition Ambit / Spartan.
Suunto Race Titanium | ||
Suunto Race |
Bonjour
La mémoire de la race c est pas 16 Go.
Cordialement
Alain Guérard