Test COROS NOMAD : plus aventurière (mais pas plus chère)

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COROS vient de sortir une nouvelle montre GPS qui ressemble fortement à une Instinct. Après que Garmin a décliné la série Fenix dans un boitier inspiré de G-Shock, COROS décline maintenant une VERTIX dans un boitier de baroudeur et qui s’appelle NOMAD.

En tout cas, l’idée est similaire : un look reconnaissable entre tous, une résistance à toute épreuve, moins de matériaux premium et un prix réduit.

Le nom NOMAD fait quant à lui penser à l’aventure, les bivouacs et c’est précisément ce que COROS cible avec cette montre GPS. Mais les sportifs ne sont pas pour autant oubliés, la NOMAD embarquant tous les outils sportifs en plus des outils de navigation sur cartographie.

	COROS NOMAD
	COROS NOMAD

Test COROS NOMAD : le verdict

Ce qui est nouveau sur la COROS NOMAD

La NOMAD est une nouvelle arrivée dans la gamme de montres GPS COROS. J’aurais pu la comparer à une APEX 2 Pro, parce que plusieurs caractéristiques font que c’est celle dont elle se rapproche le plus (taille de boitier, taille d’écran, autonomie, étanchéité). Mais dans l’usage, je pense qu’elle se rapproche plus de la cible de la VERTIX 2S (l’aventure, la montage, etc). Donc je vais la comparer à la VERTIX 2S.

• Boitier plus petit (48 mm contre 50)
• Boitier plus épais (16,4 mm contre 16)
• Plus légère (61 g contre 87)
• Ecran plus petit (33 mm contre 35,5)
• Pas de saphir
• Nouvelle organisation des boutons
• Bouton Action
• Ajout d’un micro
• Etanche à 50 m
• Détails sur la carte (nom villes, routes, rivières, sommet et points d’intérêt)
• Distinction visuelle entre route et sentier
• 8 modes pour la pêche
• Enregistrement de notes vocales pendant une activité
• Ajout de photos / vidéos dans une activité enregistrée (dans l’appli)
• Visionner une activité en 3D (dans l’appli)
• Lien à partager vers l’activité et les photos associées
• Météo pour 5 localisations

Présentation de la COROS NOMAD 

Elle remplace : aucune

Au-dessus dans la gamme : VERTIX 2S

En-dessous dans la gamme : APEX 2 Pro

Modèle testé : COROS NOMAD brown

Le boitier de la NOMAD reprend la même construction que l’Instinct 3 : un boitier en plastique avec un insert en aluminium placé entre le corps du boitier et la lunette (elle-même en plastique).

J’ai testé la version ‘brown’, qui fait toute de suite penser aux Instinct Tactical. Je la trouve très jolie. Le boitier fait appel à 2 coloris (un brun coyote et noir) et le bracelet est aussi brun coyote sur le dessus et noir sur le dessous. Même ma femme l’a trouvée belle.

C’est une grosse montre GPS sans être une énorme montre GPS. En soi, le boitier n’est pas si large que ça : 48 mm, alors que la VERTIX 2S fait 50 et chez la concurrence, la Vertical et la Grit X2 font 49 et les Fenix 8 vont jusqu’à 51. En revanche, elle est particulièrement épaisse : 16,4 mm, c’est plus gros que la VERTIX 2S, les Fenix 8 (entre 13,8 et 15,4), la Grit X2 Pro (13,8) et la Vertical (13,6). Mais ce n’est pas la plus grosse montre GPS que j’aie jamais testée, le record étant tenu par la G-Shock G-Squad HR avec 20 mm.

La construction essentiellement en plastique la rend assez légère, 61 g avec un bracelet en silicone, à peu près équivalent à une Instinct 3 Solar – 50 mm (59 g).

La NOMAD est étanche à 50 m. Ca permet de nager avec, mais habituellement, les montres GPS outdoor sont étanches à 100 m. La robustesse ne va pas plus loin. L’écran n’est pas couvert par une vitre en saphir et COROS n’a pas recherché la norme MIL-STD-810 (même si je suis persuadé qu’elle passerait les tests). La lunette protège un peu l’écran mais je vous recommande d’ajouter une protection d’écran.

Le bracelet est équipé d’un côté d’un système à tirette qui permet de le remplacer facilement et de l’autre d’un téton pour fixer le bout du bracelet dans un trou (il n’y a plus de passant, comme sur les dernières Suunto).

La NOMAD est équipée d’un écran tactile transflectif (c’est cohérent avec la cible aventurière) de 33 mm de diamètre, avec une définition de 260 x 260 pixels. Ce type d’écran est particulièrement lumineux en plein soleil mais plus terne en condition de faible luminosité. Là, celui de la NOMAD est de nouvelle génération, il y a plus de contraste et de saturation des couleurs, qui fait qu’elle est très agréable à regarder, même en intérieur. Franchement, j’ai vu la différence.

En plus, il y a un déclenchement automatique du rétroéclairage dès qu’on touche un bouton ou le tactile pour aider à la lecture.

La configuration des boutons a changé. COROS a conservé la molette et les 2 boutons de la VERTIX mais les a disposés différemment. La molette des VERTIX 2S est grosse et facilement accessible (un atout avec des gants) mais le revers de la médaille, c’est qu’on pouvait facilement déclencher un appui avec le dos de la main (en faisant des pompes, par exemple). COROS a donc résolu ce problème en déplaçant la molette en haut et les 2 autres boutons en bas, de part et d’autre du boitier :

• Molette : se déplacer dans les menus, valider, zoomer/dézoomer
• Back (en bas à droite) : retour, annuler, marquer un tour, ouvrir la boite à outils (appui long)
• Action (en bas à gauche) : rétroéclairage, basculer d’un écran de données à la carto, 1 raccourci personnalisable

Je crois que COROS est arrivé à la meilleure configuration possible des boutons.

Les widgets défilent verticalement :

• VFC
• Charge d’entrainement
• Niveau d’entrainement
• Niveau de course
• Sommeil
• Activité quotidienne (calories, nombre de pas, nombre d’étages, minutes intensives)
• Météo
• Environnement (météo jusqu’à 5 localisations
• Heures du soleil
• Notifications

Plus tous ceux que je n’utilise pas et qui restent accessibles sous ‘plus de données’ : forme à vélo, stress, récupération, calendrier d’entrainement, dernière activité, FC, altitude, pression atmosphérique.

Un appui long sur le bouton du bas ouvre la boite à outils où l’on trouve une vingtaine de raccourcis comme le lecteur de musique, le compte à rebours, le bilan de santé, etc. Tout ça (comme les widgets) est personnalisable.

La NOMAD reprend la batterie de capteurs classiques d’une montre GPS outdoor, avec des électrodes d’ECG et l’ajout d’un micro :

• Puce multi GNSS double fréquence
• Capteur cardio optique + oxygénation sanguine (SpO2)
• Electrodes d’ECG
• Altimètre barométrique
• Boussole
• Micro

Comme sur les autres montres GPS COROS, les électrodes placées autour du capteur cardio optique permettent de réaliser un électrocardiogramme, mais pas au sens médical du terme. Cet électrocardiogramme va donner des résultats plus fiables pour mesurer la FC et la variabilité de FC, mais ne sera pas en mesure de détecter la fibrillation atriale comme sur les Apple Watch ou les Fenix 8.

La nouveauté chez COROS, c’est l’ajout du micro… mais pas de haut-parleur. C’est un truc qui se développe beaucoup sur les montres connectées en ce moment, car ça permet des interactions avec les assistants virtuels et aussi le guidage vocal. Dans le cas de la NOMAD, le micro va permettre d’enregistrer des mémos vocaux dans le journal d’aventure.

En plus des capteurs internes, on peut y coupler des capteurs externes et accessoires en Bluetooth :

• Capteur cardio (ceinture, brassard)
• POD, POD2
• Capteurs de puissance course à pied
• Capteurs vélo (puissance, vitesse, cadence)
• Home trainer connecté
• Casque audio

La NOMAD dispose aussi d’une connexion Wifi et de 32 Go d’espace de stockage.

Voilà tous les profils sportifs de la NOMAD. La nouveauté / particularité chez COROS, c’est les profils pour la pêche. Ce n’est pas la première montre GPS qui vise cette niche, la Suunto Traverse Alpha visait déjà spécifiquement ces adeptes des sorties en nature. Ca permet d’enregistrer des positions, le lieu des prises, etc. Souvent, la pêche est couplée à la chasse, mais COROS n’a pas inclus ce 2^e volet. En revanche, ils y sont allés franco sur la pêche avec 8 profils différents.

• Course, tapis de course, trail, piste d’athlé
• Escalade, escalade en salle, bloc
• Randonnée, marche, alpinisme
• Vélo, home trainer, gravel, VTT
• Natation en piscine, en eau libre
• Triathlon, multisport
• Rameur, aviron, stand up paddle, kayak, windsurfing, speedsurfing
• Cardio avec GPS, cardio sans GPS, corde à sauter, montée d’escalier, vélo elliptique
• Musculation
• Yoga, Pilates
• Boxe
• Badminton, tennis de table, tennis
• Basketball, football
• Ski, snowboard, ski de fond, ski de rando
• Pêche à la mouche, au leurre, sur bateau, de plage, côtière, en mer en kayak, à la mouche en bateau, côtière à la mouche, en surf
• Frisbee, skateboard

En plus de ça, on peut créer des profils perso à partir de n’importe lequel de ces profils, par exemple un profil Luge à partir du profil Ski.

Au tout début, je m’étais demandé si COROS avait orienté la NOMAD vers des adeptes de sorties en nature type randonnée, qui seraient moins sportifs que les aventuriers en montagne optant pour une VERTIX 2S ou les traileurs avec une APEX 2 Pro ou une PACE Pro. Hé bien non, ils ont bien inclus tous les outils d’entrainements qu’on connait de la marque :

• Programmation d’entrainements (course à pied, vélo, natation, musculation et escalade)
• Plans d’entrainement (course, trail, vélo, triathlon)
• Segments Strava live
• Allure d’effort
• Puissance en course à pied (au poignet ou avec Stryd)
• Tours automatiques et manuels
• Charge d’entrainement
• Tests de condition physique (niveau de course, technique de course, FTP)
• Partenaire virtuel
• Métronome

Donc si vous la trouvez à votre goût, vous pourrez utiliser la NOMAD sur les mêmes activités qu’une VERTIX 2S et dans le même but qu’une APEX 2 Pro, du trail au triathlon en passant par le ski de rando et le renforcement musculaire.

A ça, on peut ajouter les fonctionnalités connectées comme le screen extender qui permet d’utiliser l’écran de son smartphone pendant l’enregistrement d’une activité avec sa montre et le LiveTrack qui permet de faire remonter sa position en direct à un proche.

Comme toute bonne montre GPS outdoor, la NOMAD embarque également des capacités de navigation, avec une cartographie retravaillée et un suivi d’itinéraire avec alertes turn by turn vocales.

La carte est un peu plus contrastée et distingue mieux les routes des sentiers. Elle affiche désormais quelques noms de rue et différents points d’intérêt. COROS s’est assuré que ça ne ralentisse pas l’affichage de la carte. Et comme sur la PACE Pro, le zoom et dézoom est hyper fluide.

COROS a travaillé l’aspect ‘expérience’ des aventures enregistrées par la NOMAD. L’idée est de ne plus seulement partager une photo avec des stats dessus mais tout un carnet d’aventure, avec :

• L’enregistrement de notes vocales avec la montre pendant la sortie
• L’enregistrement de positions
• L’ajout de photos et vidéos dans l’application
• La possibilité de partager son expérience en envoyant un lien vers ce carnet d’aventure en 3D

Le suivi quotidien reste le même :

• Sommeil (durée, phases et qualité)
• FC
• Variabilité de fréquence cardiaque
• Calories
• Nombres de pas, nombre d’étages
• Minutes actives
• Stress
• Bilan de santé

La petite nouveauté du côté des fonctionnalités connectées, c’est la météo jusqu’à 5 localisations différentes :

• Smart notifications
• Lecteur de musique (mp3 uniquement)
• Météo sur 5 localisations
• LiveTrack

Télécharger le manuel utilisateur

Autonomie

	Autonomie
Multi GNSS	50 h
Multi GNSS double fréquence	34 h
Usage quotidien	22 jours

Une autonomie de 50 h pour une montre GPS à écran transflectif, c’est pas ouf. L’APEX 2 Pro tient 41 h en mode multi GNSS, 90 h pour la Vertical et 40 h pour l’Instinct 3 – 50 mm (mais avec +40 h grâce à la recharge solaire).

Surtout, c’est l’absence de mode GPS seul qui handicape la NOMAD dès qu’on veut une grosse autonomie. Récemment, COROS a opté pour une puce GNSS qui n’a plus de mode GPS seul. Donc le mode par défaut est multi GNSS, avec un mode GNSS double fréquence qui sera le plus précis.

L’APEX 2 Pro à 41 h en mode multi GNSS tient 66 h en mode GPS seul. Sur l’autonomie max, ça fait 16 h de plus (+32%).

En conditions réelles, j’ai retrouvé exactement les autonomies annoncées par COROS.

Il n’y a pas de câble de recharge dans la boite, juste un petit connecteur sur lequel on branche un câble USB-C (le même que celui de votre smartphone s’il est récent). Ce connecteur se range ensuite dans un porte clé en silicone.

	COROS NOMAD
	COROS NOMAD

Champs de donnée

On peut monter jusqu’à 8 champs de donnée par écran.

Utilisation sportive de base (essentiellement running)

Il y a 4 profils pour la course à pied : course, trail, piste et tapis. Au-delà des différents réglages qu’on peut appliquer à chaque profil, ils ont aussi chacun leurs spécificités :

• Piste intègre un algorithme spécial qui va détecter les tours sur une piste d’athlétisme et s’en servir pour calculer la distance. C’est beaucoup plus précis que le GPS.
• Course et Piste sont les 2 seuls profils sportifs qui alimentent tous les algorithmes d’Evolab. Les autres activités sont prises en compte pour certains calculs comme la charge d’entrainement, mais pas tous (par exemple pas pour la performance de course).
• Tapis fonctionne sans GPS. Ca implique qu’il faut avoir effectué un calibrage de l’accéléromètre (ça se fait automatiquement à partir du GPS lors d’une activité en extérieur). La mesure de la distance avec l’accéléromètre est moins fiable qu’avec le GPS.
• Trail permet d’activer (ou pas) le calcul de la distance 3D.

Les réglages des profils sportifs se font pour partie depuis l’application et pour partie depuis la montre. Dans l’application, on peut personnaliser :

• Jusqu’à 6 écrans de 2 à 8 champs de donnée
• La fonction des 2 boutons (par défaut celui de droite sert à marquer un tour et celui de gauche à basculer sur la carto)
• Les alertes (distance, allure, cadence, FC, nutrition, puissance)

Et depuis la montre, pendant l’accroche GPS, on peut activer :

• Fractionné simple
• Course ciblée (partenaire virtuel ou objectif de distance ou objectif de durée)
• Itinéraire
• Alertes (tour auto, allure, cadence, FC, nutrition, puissance)
• Activer (ou pas) les alertes vocales
• Segments Strava
• Pause automatique
• La fonction des 2 boutons

En plus de ça, dans le menu système de la montre, on peut configurer quelques réglages supplémentaires, qui s’appliqueront à tous les profils sportifs : couleur du fond (blanc ou noir), défilement automatique, accepter ou refuser les notifications pendant les séances de sport, mode nuit automatique, identification des données (texte ou icone) et le mode GNSS.

Les séances d’entrainement complexe se programment depuis l’application. On y trouve une bibliothèque d’entrainements déjà programmés pour la course, le trail, le vélo, la natation, la musculation, l’escalade en salle et le bloc. C’est hyper complet, d’autant que les séances d’entrainement pour la course à pied incluent des séances de renforcement musculaire.

A côté de ça, on peut programmer ses propres séances d’entrainement pour les mêmes sports, avec des objectifs de distance, temps, charge d’entrainement ou jusqu’à appui sur le bouton Lap et des intensités au cardio (FC, %FCmax, %RFC, % seuil FC, allure, % allure seuil, allure d’effort, % allure d’effort, puissance et cadence).

On peut donc s’entrainer au cardio, à la puissance (au poignet ou avec un capteur externe Stryd), à l’allure d’effort ou à l’allure. L’allure d’effort, c’est une métrique qui ressemble à l’allure ajustée à la pente, avec une touche de personnalisation basée sur vos propres données d’entrainement, et que COROS privilégie à la puissance (moi aussi, je trouve ça plus facile à interpréter).

On peut aussi s’inscrire à un programme d’entrainement, qui ajoutera les séances automatiquement au calendrier d’entrainement.

La NOMAD propose 2 tests de condition physique pour la course à pied :

• Niveau de course, un test d’effort pour évaluer le VO2max, la FCmax et la FC seuil.
• Test de technique de course, nécessite un POD 1 ou 2 positionné à la taille, pour déterminer des métriques de foulée comme le temps de contact au sol, la longueur de foulée, l’équilibre gauche / droite et un score sur différentes durées du sprint à l’endurance.

En plus des entrainements classiques, la NOMAD permet de suivre des segments Strava live et de faire du LiveTrack.

Pendant un enregistrement sportif, la molette sert à faire défiler les écrans ou à zoomer / dézoomer sur la carte. Le bouton Action (gauche) sert à basculer entre les écrans de données et la carto (et inversement). A l’usage, je trouve ça super pratique. Dans la configuration habituelle qu’on trouve sur toutes les marques de montres GPS, il faut faire défiler les écrans jusqu’à afficher la carte. Là, on peut se positionner sur n’importe quel écran (peu importe qu’on soit sur le 1^er ou le 3^e) et basculer sur la carte en 1 clic. Dans l’autre sens c’est pareil, on revient à notre écran de données en 1 clic, pas besoin de refaire tout le tour des écrans.

Le bouton de droite sert comme avant à marquer un tour manuel. Il existe une autre option qui est d’enregistrer une position (sauvegarder les coordonnées GPS).

Les vibrations sont très faibles. Vraiment difficiles à sentir pendant un entrainement engagé ou si l’on porte des gants. Je vous recommande donc d’activer les sons en complément.

Si on l’a activé dans les réglages, on peut profiter du coaching audio, soit au travers d’écouteurs connectés, soit via le haut-parleur de son smartphone (tant que l’application COROS est ouverte). C’est là qu’on se demande pourquoi COROS a intégré un micro mais pas de haut-parleur. Au-delà de la petite voix qui parle et qui peut être pénible, ça permet accessoirement d’avoir des alertes sonores moins agressives que les bips.

Après ça, différents algorithmes vont être mis à jour avec les données : charge d’entrainement, niveau d’entrainement, durée de récupération.

Les widgets de charge d’entrainement et de niveau d’entrainement peuvent sembler faire doublon. En fait, le premier présente véritablement la charge d’entrainement. On y trouve la charge d’entrainement des 7 derniers jours et la recommandation de charge hebdomadaire. Sur le 2^e écran, on trouve la répartition par zone cardio (facile, moyen, difficile) et peut être utile pour vérifier qu’on applique bien une répartition conforme au type de programme d’entrainement qu’on veut suivre (notamment si on fait de l’entrainement polarisé).

Le widget de niveau d’entrainement correspond à ce qu’on appellerait statut d’entrainement chez les autres marques. Il compare l’impact de la charge aigüe (7 derniers jours) avec la condition physique (40 derniers jours) et donne une indication sur l’évolution de notre forme physique (actuellement, il m’annonce ‘maintien’).

On peut faire plus d’analyses sur le site web du COROS training hub et notamment partager ses données avec son entraineur. Et si ça ne vous suffit pas, il est possible de configurer des synchronisations automatiques vers Strava, TrainingPeaks, Relive, Final Surge, etc.

Accessoirement, dans l’application COROS, on peut aussi suivre l’utilisation et l’usure de son matériel (chaussures, vélo, etc).

Autres sports

La NOMAD reprend tous les profils sportifs supportés par COROS. Si ça ne suffit pas, on peut créer des profils sportifs perso depuis l’application (par exemple pour créer un profil Vélotaf à partir du profil Vélo ou un profil Raquettes à neige à partir du profil Randonnée).

Il y a aussi 2 profils pour combiner plusieurs disciplines dans la même séance : Triathlon et Multisport. Le premier permet d’enchainer nage (eau libre ou piscine), vélo et course avec des transitions. Le second est personnalisable jusqu’à 10 profils sportifs, avec la possibilité de tourner en boucle à l’infini. Il permet de couvrir les raids multisports mais aussi le swinrun et le run & bike.

Sur l’appli COROS, on peut programmer des entrainements de vélo, natation, musculation et escalade de la même manière qu’on le fait pour de la course à pied. Pour la muscu, on s’appuie sur une base de 200 exercices. On peut filtrer cette liste en utilisant différents critères pour trouver l’exercice qu’on cherche par :

• Partie du corps sollicitée
• Muscle sollicité
• Equipement utilisé (barre, haltère, corde, bandes, kettlebell, etc)

Au début d’une séance de muscu, on choisit si on veut faire une séance libre ou si on veut suivre un entrainement programmé. Si entrainement programmé, la montre va présenter une animation pour chaque exercice. Ensuite, elle va compter le nombre de répétitions et il suffira d’une pression de bouton pour passer à l’exercice suivant. En fin de série, on peut corriger le nombre de répétitions (c’est rarement correct) et saisir le poids utilisé. En fin de séance, on visualise le résultat sur la carte de chaleur des muscles sollicités (en noir, orange ou rouge).

COROS a une spécificité dans l’appairage de la montre et l’application qui permet de répliquer sur l’écran du smartphone des données issues de la montre. Ce screen extender fonctionne pour les activités outdoor (carte + données) et indoor (données). Ca permet d’utiliser l’écran de son smartphone comme un écran additionnel. Ca peut servir comme compteur vélo d’appoint (pour éviter d’en acheter un), on verra la carte, la vitesse et même l’itinéraire à suivre. Ca peut aussi servir en indoor sur des sports pour lesquels il n’est pas pratique de consulter sa montre (rameur) ou parce qu’on ne veut pas l’abimer (escalade).

Les montres COROS ont toujours eu un algorithme performant pour le comptage automatique des longueurs en natation. Le profil natation en piscine dispose d’un mode drill (pour enregistrer manuellement les longueurs avec une planche) et d’un écran de repos, en plus des écrans de données lorsqu’on nage. Par défaut, il affiche : temps de récupération, durée du dernier tour, FC, nombre de pauses.

Outdoor

Le point central de ce domaine, c’est la navigation. La NOMAD embarque s’ensemble des outils de COROS, à savoir une cartographie avec guidage turn by tyrn et alertes vocales, une boussole et l’enregistrement des coordonnées GPS.

Pour commencer, il faut télécharger les cartes. On sélectionne les zones qui nous intéressent depuis l’application et le téléchargement est assez rapide par Wifi. La cartographie a été quelque peu améliorée avec :

• La distinction entre routes et sentiers (pointillés)
• Quelques noms de ville, de rue, de rivière, etc
• Les sommets avec leur altitude
• Divers points d’intérêt

J’ai un usage outdoor des cartes et je suis à l’aise avec la topographie, donc les noms, c’est pas quelque chose que je recherche ou qui m’intéresse. En revanche, la représentation des sentiers, c’est quelque chose qui compte. Avant, une départementale et un sentier étaient représentés par un trait blanc. Maintenant, on peut les distinguer car les sentiers sont représentés en pointillés.

Les points d’intérêts n’apportent rien à mon goût (mais c’est comme ça chez Garmin, Polar et Amazfit aussi). On trouve sur la carte des symboles pour les arrêts de bus, supérettes, parkings, restaurants, etc. Ce n’est pas de ça dont j’ai besoin sur une montre de sport. Si j’ai besoin un jour de ces infos, je sortirai mon smartphone. Pendant une séance de sport, je ne serais pas contre quelques infos comme les points d’eau, les refuges. Il faudrait pouvoir filtrer ça intelligemment ou manuellement comme le propose Polar.

La manipulation de la carte est très pratique. Déjà, on l’affiche facilement par une pression du bouton Action et on la ‘range’ avec ce même bouton. Ensuite on zoome / dézoome la molette et on utilise le tactile pour la déplacer. Le point à souligner, c’est que l’enrichissement de la carto n’engendre pas de ralentissement dans l’affichage de la carte. Elle est aussi fluide que sur la PACE Pro, c’est-à-dire que les zooms sont quasiment instantanés. De ce point de vue, c’est la cartographie la plus réactive du marché.

On peut tracer facilement des itinéraires depuis l’application COROS. Il suffit de pointer du bout du doigt les points par lesquels on veut passer et l’appli crée l’itinéraire d’un point au suivant. On peut aussi importer des fichiers GPX et les itinéraires créés sur Strava sont synchronisés automatiquement vers l’appli COROS.

En suivi d’itinéraire, l’écran de carto est clair. L’itinéraire est bien visible et des chevrons indiquent dans quel sens aller. La nouvelle version graphique du guidage à chaque virage de COROS est très belle. Une alerte retentit et un encart affiche une flèche indiquant de quel côté tourner et le décompte de la distance (de 100 m à 0). On peut aussi intégrer le guidage turn by turn en tant que champ de donnée sur n’importe quel écran de données.

Lorsque c’est activé, on aura en plus le guidage vocal, avec une voix qui peut sortir soit d’un casque connecté en Bluetooth, soit du haut-parleur du smartphone s’il reste connecté en Bluetooth et que l’appli COROS tourne en tâche de fond.

Si on s’éloigne de l’itinéraire prévu, une alerte retentit. Ca ne va pas plus loin, il n’y a pas de reroutage comme sur le compteur DURA. C’est curieux que COROS n’ait pas transféré sur ces montres quelques fonctionnalités qui restent exclusives au DURA, comme le reroutage par Google Maps (ça, je peux comprendre, la NOMAD est orientée vers l’aventure, donc dans des terrains potentiellement sans couverture 4G) ou le mode GNSS automatique qui bascule entre GNSS et GNSS double fréquence en fonction de la qualité des signaux reçus.

Lorsqu’on utilise le suivi d’itinéraire, un écran de profil d’altitude s’ajoute aux écrans de données. Il s’agit du profil d’altitude de l’ensemble de parcours. Mais si on clique sur la molette et qu’on la tourne ensuite, on peut zoomer puis se déplacer avec le tactile. Au niveau de zoom le plus élevé, on peut afficher le profil d’altitude des 350 prochains mètres. C’est bien car sur un long parcours, ça permettra de zoomer pour voir le profil de la prochaine montée ou prochaine descente.

Sinon, petit truc pratique, on peut changer facilement le mode GPS en cours d’activité, sans même mettre sur pause. On ouvre la boite à outils, on va dans le centre de contrôle et on clique sur le symbole de satellite.

Dans les réglages, on peut activer une alerte orage, calibrer l’altimètre barométrique (à partir des données du GPS ou manuellement) et activer un mode altitude dans lequel la montre suit l’oxygénation sanguine au-dessus de 2500 m.

Pour finir, on a 3 widgets qui donnent un graphique d’altitude, un graphique de pression atmosphérique et un widget des heures du soleil.

Journal d’aventure

L’exclusivité de la NOMAD, c’est le concept de journal d’aventure. Ca regroupe plusieurs fonctionnalités disponibles sur la montre ou depuis l’application destinées à augmenter la profondeur du partage d’une aventure :

• Enregistrer une note vocale
• Marquer un point d’intérêt (eau, ravitaillement, danger, refuge, prise de poisson, etc)
• Marquer une position à distance en indiquant l’azimut et la distance
• Ajouter des photos ou vidéos (bientôt)

Après, on va pouvoir consulter ce journal d’aventure dans l’application, avec une visualisation du parcours sur une carte en 3D, les positions et notes vocales enregistrées, ainsi que les photos / vidéos.

Il y a quand même quelques manipulations à faire sur l’appli. Les Points d’intérêt et enregistrement vocaux sont directement intégrés dans l’activité sportive. En revanche, il faut ajouter les photos et vidéos (quand ce sera possible, à la prochaine mise à jour). On ouvre la bibliothèque de photos du smartphone, on sélectionne celles qu’on veut ajouter et elles sont positionnées automatiquement en référence à leur position GPS.

On pourra ensuite créer le journal d’aventure avec un film en 3D (genre comme sur Relive) puis le partager avec des proches en envoyant un lien.

Précision GPS / cardio

J’ai tout d’abord testé la précision GPS de la NOMAD sur mes zones habituelles. Je précise que j’ai utilisé le réglage le plus économe, à savoir multi GNSS. Ca veut dire que sur mes premières captures d’écran, certaines montres (Garmin et Polar) sont en mode GPS seul.

Ici un tout petit écart au niveau du passage sous le pont, mais qui a dû résulté dans une erreur de 1 ou 2 mètres max.

Bonne réception en forêt.

Ensuite, les vacances ont commencé et j’ai pu varier les terrains. Ici, la NOMAD a bien géré le demi-tour sur la droite (les traces aller et retour se superposent bien) et la qualité de la trace ne se dégrade pas vers la gauche lorsque le passe sous les arbres.

Dans les collines de Cornouaille, la trace GPS aurait pu être mauvaise au moment d’escalader sur le sommet de ce gros rocher. Mais ça va.

En bord de falaise, pareil (traces aller-retour bien superposées).

Là, elle est bien propre encore, même avec 1 niveau de zoom supplémentaire.

On passe cette fois sur une sortie plus aérienne, avec un itinéraire aller en haut sur un chemin escarpé en bord de falaise et un itinéraire retour en bas en navigant hors chemin, de caillou en caillou. La trace GPS de la NOMAD donne de bons résultats.

Ensuite, une via ferrata, en mode GNSS double fréquence. Le profil escalade de la NOMAD permet de gérer la marche d’approche, puis de basculer avec le bouton Lap dans un mode escalade qui permet de mieux gérer les erreurs liées aux falaises, puis la marche retour. On voit bien sur la trace GPS du bas, celle en falaise, que celle de la NOMAD est meilleure que l’autre (qui était en double fréquence aussi).

Enfin, une trace de natation en eau libre. Sur la gauche, il y avait un genre de ligne d’eau en travers du lac, donc j’ai toujours fait demi-tour exactement après l’avoir touchée. A droite, je faisais demi-tour au moment où je rencontrais des algues. Je ne peux pas assurer que j’ai toujours pris le même couloir, mais les traces GPS de la NOMAD sont plus regroupées.

Au niveau de l’altimètre, c’est une autre histoire. J’ai vu beaucoup d’erreurs sur toutes mes sorties. Alors des fois c’est marrant, parce que le dénivelé affiché sur la NOMAD tombe à peu près bien par rapport à ce que mesurent les autres montres GPS. Mais quand on regarde les courbes d’altitude précisément, on réalise que c’est juste le hasard qui a bien fait les choses.

Il est quand même important de signaler que j’ai effectué ce test avant la sortie officielle de la NOMAD, donc avec un firmware encore en phase de développement. Il est donc possible que ce problème d’altimètre se résolve bientôt avec une mise à jour.

La NOMAD étant grande et légère, ça la stabilise bien sur le poignet et les résultats du capteur cardio optique sont vraiment bons. Là, elle rate 1 pics et quelques courts creux.

Là, elle rate la moitié d’un pic sur les 5. Je pense que l’impact sur le calcul de charge d’entrainement doit pas être loin d’être négligeable.

Et là c’est parfait.

Suivi quotidien / santé

Le widget d’activité quotidienne affiche les calories brûlées, le nombre de pas, le nombre d’étages gravis et les minutes d’activité. COROS ne calcule que les calories brûlées par l’activité physique. Ne soyez donc pas surpris si le nombre est faible, il faudrait rajouter toutes les calories brûlées par le fonctionnement normal du corps tout au long de la journée (pour la digestion, faire fonctionner le cerveau, etc).

Le widget de fréquence cardiaque affiche un graphique de FC, la FCmax et la FCmin des dernières 24 h.

Le widget sommeil donne les données classiques sur la nuit de sommeil : heures de couché et de réveil, temps passé dans chaque zone et il intègre les siestes. Depuis la boite à outils, on peut aussi programmer une alarme pour la durée d’une sieste.

Et enfin, le widget de variabilité de fréquence cardiaque donne le statut de VFC. La mesure est faite pendant le sommeil avec le capteur cardio optique et elle est ensuite mise en regard d’une plage qui est considérée comme normale. Si vous vous situez en-dessous, c’est orange et c’est généralement un signe de fatigue. Si vous êtes au-dessus, c’est un peu plus compliqué (et plus rare).

La lunette étant en plastique, je n’étais pas sûr que la NOMAD soit capable de réaliser un électrocardiogramme. Mais si, elle utilise pour ça les électrodes situées autour du capteur cardio optique et il faut poser son doigt sur la molette qui est en métal. On va dans la boite à outils et on lance le bilan de santé. Ca prend 30 secondes et ça donne : FC, VFC, stress, fréquence respiratoire et SpO2.  C’est plus précis qu’une mesure avec le capteur cardio optique car l’ECG mesure l’activité électrique du cœur. Mais dans ce cas, la mesure n’est pas enregistrée dans l’application COROS, il faut faire son propre suivi manuellement.

Il n’a pas d’usage médical de l’ECG. C’est-à-dire qu’il ne peut pas servir à détecter une anomalie cardiaque comme la fibrillation atriale comme le font certaines Garmin / Apple Watch.

Montre connectée

J’aime bien la nouvelle watchface (elle me correspond bien). Le bouton en bas à droite fait défiler les informations de météo, heures du soleil, de la lune, pression atmosphérique et d’activité quotidienne. Le software a été en version bêta pendant toute la durée de mon test et donc le choix de watchfaces était encore assez limité.

Comme sur les autres COROS, on peut choisir de quel côté on veut la molette. Moi, je porte la NOMAD au poignet droit avec la molette à droite. On peut renverser l’écran, ce qui reviendra à avoir la molette à gauche. Le retour haptique de la molette (une petite vibration qui donne l’impression qu’on a passé un cran en tournant la molette) est sympa (un truc qu’il manque sur le DURA).

Le truc qui est dommage, c’est qu’on ne puisse pas configurer un raccourci pour le bouton Action en usage général. Il se contente donc d’allumer le rétro éclairage.

La NOMAD reçoit toutes les notifications de votre smartphone. On peut activer quelques filtres comme désactiver les notifications pendant une activité sportive ou désactiver certaines sources de notification (appel, message, email, WhatsApp, Facebook messenger, Facebook, X, Instagram).

On peut activer le LiveTrack depuis l’application COROS. Ca enverra un email et un SMS à une liste de contact(s) d’urgence, dans lequel un lien renverra vers une page avec le suivi en direct et la position actuelle.

Si besoin, on peut envoyer un message SOS en appuyant pendant 7 secondes sur la molette.

La NOMAD, comme les autres montres GPS COROS, embarque un lecteur de musique. Mais il est limité aux mp3. Pas de Deezer ni de Spotify. On copie / colle donc des fichiers mp3 dans la mémoire de la montre en la connectant à un ordinateur. Ensuite, pour écouter de la musique, il suffit de connecter un casque audio en Bluetooth.

Le widget météo existe toujours mais COROS a ajouté un widget ‘Environnement’. On saisit jusqu’à 5 lieux dans l’application et ça ajoute 1 widget météo pour chaque lieu. La présentation graphique est un peu différente. Le résumé de widget présente la météo et la température min et max pour chacun des 5 jours à venir. Si on clique, on accède à un graphique qui présente les évolutions heure par heure de la température et la pluviométrie. C’est plutôt réussi.

Conclusion du test de la COROS NOMAD 

Je ne suis pas sûr que les nouvelles fonctionnalités pour la pêche et le journal d’aventure emballeront beaucoup de monde. Non, ce qui va faire le succès de la NOMAD, c’est qu’elle est vendue moins chère que la PACE Pro et les Instinct 3 sans restriction de fonctionnalités.

Initialement, lorsque j’ai reçu le book de présentation de la NOMAD et que j’ai vu son prix, j’ai épluché le truc à la recherche de ce que COROS avait enlevé pour atteindre ce prix. La réponse est : pas grand-chose. OK, il n’y a pas de saphir et l’autonomie est un peu moins bonne par rapport à la VERTIX 2S (mais se défend par rapport à l’APEX 2 Pro). Pour le reste, il y a tout.

Je trouve curieux que COROS ait ajouté un micro sans aller jusqu’à ajouter aussi un haut-parleur. Bon, je comprends bien que les fonctionnalités connectées comme les interactions avec l’assistant de son smartphone ne soient pas la priorité de la marque. Amazfit a fait pareil sur la T-Rex 3 et après, sur la Balance 2, ils sont passé au micro + HP. On verra si COROS suit le même mouvement pour la prochaine sortie.

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J’espère que ce test sera utile pour faire votre choix. Un test complet, ça demande du temps. J’essaie toujours, dans la mesure du possible (et de mes moyens), de pousser mes tests au maximum et de chercher les moindres petits détails. Je ne suis pas payé pour le faire.

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