Test COROS VERTIX 2S : renouvelée mais pas plus chère
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Fidèle à sa ligne de conduite, COROS poursuit le renouvellement de sa gamme avec une VERTIX 2S, en remplacement de la VERTIX 2 et en attendant la VERTIX 3.
La VERTIX 2S est à voir comme une nouvelle itération de la VERTIX 2, un peu comme Apple a sorti l’iPhone 6S après l’iPhone 6. Et pas comme un modèle réduit de VERTIX 2, comme la Fenix 7S par rapport à la Fenix 7. C’est une démarche inédite, les marques préférant habituellement renouveler leurs modèles et éventuellement en profiter pour augmenter leur prix. Ici, rien de tout ça. COROS l’annonce honnêtement : les fonctionnalités restent les mêmes, on a juste changé quelques capteurs. Et le prix reste le même.
Voilà, c’est dit. Maintenant, qu’est-ce qui se cache sous cette nouvelle VERTIX 2S ?
Test VERTIX 2S : le verdict
Sur le plan sportif, la Vertix 2S est une concurrente sérieuse face aux Fenix, avec une interface qui est restée plus simple. Une montre GPS robuste taillée pour l’outdoor avec de belles perspectives d’évolution à venir.
POUR Cartographie Screen extender Autonomie Profils complets pour ski de rando / escalade | CONTRE Cartographie non routable |
Ce qui est nouveau sur la VERTIX 2S
- Nouveau capteur cardio optique
- Nouvelle antenne GPS
- Nouveaux coloris
- 2 bracelets inclus
- Plus légère (-4 g)
- Légèrement plus épaisse (+0,3 mm)
- Autonomie ajustée
Les nouveautés majeures ajoutées par mises à jour successives depuis la sortie de la VERTIX 2 :
- Alertes turn by turn
- Possibilité de charger un itinéraire et un entrainement programmé en même temps
- Screen extender
- Partenaire virtuel
- Test de technique de foulée
- Test FTP
- Allure d’effort
- Création de profils sportifs perso
- Programmation d’entrainements pour l’escalade
- Variabilité de fréquence cardiaque
- Aperçu santé
- Suivi du stress
- Widget météo
Présentation de la VERTIX 2S
Elle remplace : VERTIX 2
Au-dessus dans la gamme : aucune
En-dessous dans la gamme : APEX 2 Pro
Modèle testé : VERTIX 2S Moon
COROS a abandonné le packaging type caisse d’expédition himalayenne qui allait avec la série des VERTIX (une grosse boite étanche). Ou plutôt, ils l’ont fait évoluer. Ils ont conservé l’aspect de la boite mais en remplaçant le plastique par du carton. On conserve l’esprit, le côté stylé du packaging mais on améliore ainsi la recyclabilité.
A part les 3 nouveaux coloris, rien n’a changé dans le design de la montre. La VERTIX 2S est une grosse montre GPS taillée pour l’outdoor. La lunette présente différentes encoches et marquages, dont ‘COROS’ gravé du côté opposé aux boutons.
La VERTIX 2S est bien plus épaisse que les autres montres GPS : 16 mm, là où la Vantage V3 fait 14,4 mm, la Vertical 13,6 mm et la Fenix 7X 14,9 mm.
Le boitier est annoncé avec une largeur de 50,3 mm, ce qui pourrait laisser penser que la VERTIX 2S est plus petite que la Fenix 7X (51 mm). En réalité, cette mesure n’inclue pas les renforts et les boutons. Or, le bouton central étant une molette, il dépasse largement. En comptant la molette et les renforts qui encadrent le baromètre du côté opposé, la VERTIX 2S fait 56 mm de large.
D’ailleurs, le positionnement de la molette fait que si elle est du côté de la main lorsque vous portez la montre au poignet, on peut déclencher des appuis par inadvertance (lorsqu’on fait des pompes, par exemple). Heureusement, COROS a bien pensé son affaire et dans les réglages, on peut choisir de quel côté on veut les boutons (ça revient à retourner l’écran). On peut aussi choisir dans quel sens on préfère tourner la molette (sens des aiguilles d’une montre pour monter ou pour descendre les listes déroulantes ?).
Sinon, l’interface est simple :
- le bouton du haut sert à allumer le rétro éclairage
- le bouton du bas à annuler / revenir en arrière
- La molette sert à naviguer dans les menus et à valider lorsqu’on appuie dessus
Je vais me répéter mais pour moi, c’est la meilleure combinaison d’interface qui existe actuellement. La molette est assez grosse pour être utilisée avec des gants. On peut activer un retour haptique qui va déclencher une brève vibration à chaque pas de la molette, donnant l’impression qu’on passe 1 cran.
Un appui sur la molette donne accès à une liste qui mélange profils sportifs, entrainements, historique et réglages système. Ca a toujours été comme ça chez COROS. Ca m’a toujours semblé un peu bizarre mais ça a le mérite d’être simple car on a un menu unique. De manière générale, l’interface de COROS est assez facile à appréhender. On a quelques paramétrages depuis l’écran d’accroche GPS, un menu système et on a vite fait le tour.
Un appui long sur le bouton du bas ouvre une boite à outils avec plein de raccourcis divers et variés (boussole, diffusion de FC, aperçu santé, lecteur de musique, etc). Cette liste est personnalisable et est accessible à tout moment pendant une séance de sport ou depuis l’écran d’heure).
L’écran est du type transflectif, tactile, avec une définition de 280 x 280 pixels pour 35 mm de diamètre. Pareil qu’une Fenix 7X. On peut choisir d’utiliser ou non le tactile, puisque toutes les commandes sont réalisables avec les boutons. On peut aussi choisir de le désactiver complètement ou bien le conserver pour la cartographie.
Il y a aussi un verrouillage automatique qui verrouille les boutons et le tactile. Cette option est réglable indépendamment pour les séances de sport ou pour l’aspect montre de tous les jours.
L’écran est toujours protégé par une vitre en saphir inrayable.
Les widgets défilent verticalement et on peut les personnaliser depuis l’application :
- Variabilité de fréquence cardiaque
- Charge d’entrainement
- Niveau d’entrainement
- Activité quotidienne (calories, temps de sport, nombre de pas, nombre d’étages)
- Niveau de course
- Fréquence cardiaque
- Sommeil
- Altitude
- Heures du soleil
- Météo
- Notifications
Plus ceux que je n’utilise pas : stress, récupération, pression atmosphérique. On peut masquer ceux qui ne nous intéressent pas et les ranger dans un regroupement des widgets qu’on ne veut pas voir en favoris. L’intérêt, c’est qu’on pourra les consulter si d’aventure ça nous intéresserait un jour pour une raison ou pour une autre.
Lorsqu’on clique sur un widget, on a de 1 à 3 écrans supplémentaires, avec parfois des graphiques (courbe en continu ou histogramme sur les 7 jours de la semaine). Pour se faire, on peut utiliser la molette ou le tactile (l’utilisation du tactile était beaucoup plus restreint à la sortie de la VERTIX 2).
Le boitier est étanche à 100 m, comme à peu près toutes les montres GPS outdoor. La lunette et le fond de boitier sont en titane.
La VERTIX 2S est livrée avec 2 bracelets de 26 mm de large : 1 en silicone et 1 en nylon avec fermeture à scratch. C’est cool. Celui en silicone est équipé d’un système de détache rapide identique aux QuickFit de Garmin, tandis que celui en nylon a simplement des embouts en forme de crochet qui se clipsent autour de la tige. Dans tous les cas, les 2 tiges restent en place sur le boitier de la montre et ce sont les bracelets qu’on retire et remplace.
Le nylon est préférable pour le sport, car il permet de mieux ajuster le serrage autour du poignet, ce qui améliore la fiabilité du capteur cardio optique. Mais en fait, je l’utilise presque tout le temps. Il n’y a que quand je vais dans l’eau que je prends celui en silicone, parce que c’est plus facile de l’essuyer en sortant, alors que le nylon s’imbibe d’eau et est plus long à faire sécher complètement.
COROS a amélioré le bracelet nylon par rapport à ceux des APEX 2 et APEX 2 Pro. Sur ces dernières, je trouvais que les zones de scratch avaient un peu de mal à passer entre le boitier et la tige, ce qui posait problème lorsque je voulais l’ouvrir pour retirer la montre de mon poignet. Là, c’est plus fluide.
Accessoirement, le bracelet en nylon est bien plus léger que le silicone. La VERTIX 2S pèse ainsi 87 g avec le bracelet silicone, soit 1 g de moins que la Fenix 7X Sapphire (titane). Mais avec le bracelet en nylon, elle ne pèse plus que 70 g et devient plus légère que la Grit X2 Pro (79 g), la Vertical (84 g) et la T-Rex Ultra (89 g).
J’ai dit que les capteurs ont évolué. On retrouve la panoplie habituelle d’une montre GPS outdoor, plus des électrodes pour un électrocardiogramme :
- Puce multi GNSS double fréquence (la puce reste la même, c’est l’antenne GPS qui a été changée par rapport à la VERTIX 2)
- Capteur cardio optique + oxygénation sanguine (SpO2)
- Electrocardiogramme (ECG)
- Altimètre barométrique
- Boussole
COROS a adopté la même utilisation du capteur ECG que Polar (ou plutôt Polar a repris l’utilisation de l’ECG par COROS, car c’est arrivé sur les APEX 2 avant que la Vantage V3). C’est-à-dire qu’il n’est utilisé que pour améliorer la mesure de la FC et de la VFC lors de tests et pas dans une optique médicale. Dans le cadre du suivi santé, l’ECG d’une montre peut être utilisé pour détecter la fibrillation atriale. C’est l’optique dans laquelle se sont engagés Apple, Samsung et Garmin. Mais quand on parle de santé, on ne rigole pas et il faut faire valider son capteur par les autorités de santé (ce qui n’est pas encore le cas de celui de Garmin pour l’Europe) et COROS n’a pas encore les moyens ni le temps de se lancer là-dedans. Ils ont donc eu une approche pragmatique en intégrant un capteur ECG qui ne doit pas coûter très cher et en réfléchissant aux utilisations possibles dans un cadre sportif.
La VERTIX 2S possède des connexions Bluetooth et Wifi. Le Bluetooth sert à connecter des capteurs externes (ceinture cardio, capteur de puissance, etc), le smartphone et des casques audio. Le Wifi ne sert pour le moment qu’à télécharger les cartes et les mises à jour. On ne peut pas transférer de musique via Wifi, tout comme on ne peut pas connecter de capteur en ANT+.
La mémoire interne de 32 Go permet de stocker facilement cartographie et morceaux de musique.
Allez, on passe au sport maintenant. La liste de profils sportifs s’est étoffée par rapport à celle de la VERTIX 2 à sa sortie :
- Course à pied, tapis de course, trail, piste d’athlé
- Randonnée, marche, alpinisme
- Escalade extérieure, escalade en salle, escalade de bloc
- Vélo, home trainer
- Natation piscine, eau libre
- Triathlon, multisport
- Cardio avec GPS, cardio sans GPS
- Ski, snowboard, ski de fond, ski de rando
- Musculation
- Speedsurf, windsurf
- Kayak, aviron, rameur, SUP
Et on peut créer des profils perso sur la base de n’importe lequel de ces profils de base. Ca se fait simplement depuis l’application.
Même si j’ai dit en introduction que les fonctionnalités de la VERTIX 2S sont identiques à celles de la VERTIX 2, pas mal de choses ont évolué par rapport à mon test initial de la VERTIX 2, du fait des mises à jour successives.
Pour ce qui est des outils d’entrainement, COROS n’a plus rien à envier aux marques historiques de montres GPS et propose :
- Programmation d’entrainements de course à pied, vélo, natation, musculation et escalade depuis l’appli
- Programmation d’une séance de fractionné depuis la montre
- Alertes : distance, allure, cadence, FC, puissance, nutrition
- Détection de la FC seuil
- Métriques de course à pied : cadence, longueur de foulée et temps de contact au sol, oscillations verticales, équilibre gauche / droite avec le Coros POD 2
- Puissance de course à pied au poignet (sans aucun capteur additionnel) ou avec Stryd
- Algorithmes physiologiques de charge d’entrainement, récupération, prédicteur de temps de course, training effect aérobie et anaérobie, VO2max
- Tests de niveau de course, test de technique de foulée, test FTP
- Partenaire virtuel
- Synchronisation automatique vers Strava, TrainingPeaks et autres
La VERTIX 2S ne serait pas une montre GPS outdoor complète sans cartographie. A l’achat, aucune carte n’est présente dans la mémoire de la montre, mais on peut les télécharger depuis le site COROS. On peut ainsi télécharger la carte de France, puis ajouter les cartes spécifiques pour ses vacances. Ou alors, si on ne veut pas s’embêter, on télécharge d’un coup toute la carte de l’Europe et ça fait déjà de quoi faire.
En complément, la VERTIX 2S peut faire de la navigation en suivi d’itinéraire avec alertes turn by turn.
Divers outils outdoor sont aussi présents :
- Heures du soleil
- Graphique de pression atmosphérique
- Boussole
- Acclimatation à l’altitude (SpO2 + conseil au-dessus de 2500m)
Le suivi d’activité quotidienne est constitué des métriques suivantes, accessibles depuis les widgets de la montre et sur l’application :
- Calories brûlées
- Minutes intensives
- Nombre de pas
- Nombre d’étages
- Fréquence cardiaque : instantanée, min, max, moy
- Variabilité de fréquence cardiaque (VFC)
- Sommeil
Ca a peu évolué depuis plusieurs années. On voit que COROS cible le marché des sportifs et ne cherche pas à l’éparpiller sur le segment des montres connectées, santé, lifestyle, etc. Mais on voit qu’ils peuvent être réactifs quand ils sentent une évolution technique. Ils ont ainsi ajouté rapidement la mesure de la VFC pendant le sommeil quand ça a commencé à se généraliser sur toutes les montres GPS.
L’aspect montre connectée de la VERTIX 2S a quelque peu évolué, mais reste là aussi centré sur l’essentiel :
- Smart notifications
- Lecteur de musique mp3
- Télécommande pour GoPro
Télécharger le manuel utilisateur
Autonomie
L’autonomie a toujours été un point fort de toutes les montres GPS COROS. Néanmoins, avec les nouveaux capteurs et les nouvelles fonctionnalités, les performances ont été un peu réduites.
Autonomie | |
---|---|
GPS seul | 118 h (32 h avec musique) |
Multi GNSS | 73 h (27 h avec musique) |
Multi GNSS double fréquence | 43 h (22 h avec musique) |
Usage quotidien | 40 jours |
Avec une autonomie max de 118 h en enregistrement GPS, la VERTIX 2S a tout de même une excellente autonomie de base. En fait, elle n’est battue que par les Vertical et quelques Garmin si l’apport de la recharge solaire est suffisant (Enduro 2 à 110 + 40 h et Fenix 7X/7X Pro à 89 + 33 h).
Ces chiffres sont conservateurs et je n’ai eu aucun problème à les atteindre en mode GPS seul et en mode multi GNSS double fréquence sur mes différentes sorties.
Un petit détail que je trouve intéressant, c’est la disparition du mode Ultramax, qui prolongeait l’autonomie jusqu’à 240 h moyennant une dégradation de la précision GPS. Personnellement, je n’ai jamais beaucoup parlé de ces modes Ultramax ou UltraTrack chez Garmin parce qu’ils engendrent trop d’erreurs GPS pour être réellement utilisables. Et donc, je trouve la réaction de COROS intéressante : ‘on avait un truc qui ne fonctionnait pas très bien ou qui pouvait vous induire en erreur, donc on l’a supprimé’.
L’autonomie globale est encore meilleure et permet d’arriver à 40 jours. Alors là, bien sûr, c’est avec smart notifications, suivi quotidien (cardio, sommeil), mais sans sport (le GPS consomme beaucoup) et sans suivi du stress (qui consomme 1,5% de batterie par jour).
COROS n’a pas de gestionnaire de batterie qui permettrait de préprogrammer des réglages en fonction de l’autonomie voulue. Par contre, un raccourci dans la boite à outils donne des statistiques sur la consommation d’énergie :
- Charge restante (en %)
- Autonomie estimée en mode montre / en mode GPS
- Durée depuis la dernière charge
- Histogramme de la consommation jour par jour
Exemple, actuellement, ma VERTIX 2S est chargée à 90% et elle estime pouvoir durer 26 jours ou 109 h en enregistrement GPS.
Si on appuie sur la molette, on accède à un histogramme qui représente le pourcentage de batterie perdu chaque jour. Depuis le début de ce test, j’ai consommé entre 2 et 6% de batterie chaque jour.
La VERTIX 2S se recharge avec un câble propriétaire COROS dont l’autre extrémité se termine par un connecteur USB. La recharge est assez longue, pas loin de 2 h.
COROS VERTIX 2S Moon | ||
COROS VERTIX 2S Space |
Champs de donnée
Utilisation sportive de base (essentiellement running)
Les réglages des profils sportifs se font pour partie depuis l’application et pour partie depuis la montre. Dans l’application, on peut personnaliser :
- Jusqu’à 6 écrans de 2 à 8 champs de donnée
- Les alertes (distance, allure, cadence, FC, nutrition, puissance)
- La fonction du bouton du bas (appui court, appui long)
- Couleur du fond des écrans de donnée (noir ou blanc)
- Mode nuit auto (déclenche le rétro éclairage entre le crépuscule et l’aube)
- Noms de donnée (icônes ou textes)
Cette dernière option provient de la mise à jour d’avril 2024 et introduit les icônes pour chaque champ de donnée, ce qui permet d’augmenter la taille de police d’écriture pour les chiffres.
Et depuis la montre, pendant l’accroche GPS, on peut activer :
- Fractionné simple
- Partenaire virtuel
- Itinéraire
- Alertes (les mêmes que depuis l’appli)
- Pause automatique
Et pour les entrainements complexes alors ? On les programme dans l’application et après, COROS a son mode de fonctionnement propre. Il ne faut pas choisir un profil sportif puis charger un entrainement mais l’inverse : on choisit Séances dans le menu (les séances qu’on a programmées personnellement) ou Plan d’entr (les séances des plans d’entrainement). Le profil sportif est sélectionné automatiquement en conformité avec l’entrainement choisi. On peut changer de profil mais en restant dans le même type de sport. Par exemple, pour un entrainement de course à pied, on a le choix entre les profils Course, Piste ou Tapis.
Et juste en dessous, dans cette liste, on trouve aussi les tests de condition physique. Pour la course à pied, il y en a 2 :
- Niveau de course, un test d’effort pour évaluer le VO2max
- Test de technique de course, nécessite un POD 1 ou 2 positionné à la taille, pour déterminer des métriques de foulée comme le temps de contact au sol, la longueur de foulée, l’équilibre gauche / droite.
Si vous vous entrainez à la puissance, vous aurez le choix entre utiliser un capteur Stryd ou utiliser l’algorithme de calcul de la puissance au poignet, sans capteur extérieur. L’important, c’est de ne pas comparer les résultats de l’un et de l’autre mais de toujours utiliser la même méthode.
Sachez que COROS a décidé de ne plus travailler sur l’amélioration de son algorithme de calcul de puissance. A la place, ils prônent l’allure d’effort. C’est une métrique propre à COROS qui est un peu plus complexe que l’allure ajustée à la pente qu’on trouve sur d’autres plateformes puisqu’elle prend aussi en compte la technique de course. C’est l’allure sur le plat à laquelle il faudrait que vous courriez pour produire le même effort que celui que vous êtes en train de produire maintenant dans du dénivelé (peut-être en montée ou peut-être en descente). C’est une donnée qui est plus facile à manipuler que des watts.
Depuis une mise à jour de début 2024, on peut charger en même temps un entrainement programmé et un itinéraire. Bon, ça va faire beaucoup d’alertes tout ça mais c’est possible.
Il y a 4 profils pour la course à pied : course, trail, piste et tapis. Au-delà des différents réglages qu’on peut appliquer à chaque profil, ils ont aussi chacun leurs spécificités.
- Piste intègre un algorithme spécial qui va détecter les tours sur une piste d’athlétisme et s’en servir pour calculer la distance. C’est beaucoup plus précis que le GPS.
- Course et piste sont les 2 seuls profils sportifs qui alimentent tous les algorithmes d’Evolab. Les autres activités sont prises en compte pour certains calculs comme la charge d’entrainement, mais pas tous (par exemple pas pour la performance de course).
- Tapis fonctionne sans GPS. Ca implique qu’il faut avoir effectué un calibrage de l’accéléromètre (ça se fait automatiquement à partir du GPS lors d’une activité en extérieur). La mesure de la distance avec l’accéléromètre est moins fiable qu’avec le GPS.
- Trail permet d’activer (ou pas) le calcul de la distance 3D.
L’accroche GPS est rapide, l’initialisation du capteur cardio optique est en revanche assez longue.
Dans la dernière mise à jour, COROS a fait évoluer l’interface graphique avec pour objectif d’augmenter la taille d’écriture des champs de donnée, notamment en supprimant le nom des champs de donnée pour les remplacer par des icônes. Bon, c’est un peu plus compliqué que ça, parce que dès que vous activez le rétro éclairage (par un mouvement de poignet) ou appuyez sur un bouton, l’affichage rebascule pendant quelques secondes sur l’ancienne formule en affichant le nom de chaque champ de donnée.
Si ça ne vous plait pas ainsi, vous pouvez revenir à l’ancien affichage dans Système / écrans d’activité. C’est là aussi qu’on peut choisir la couleur du fond d’écran de données (noir ou blanc), le mode nuit automatique (active le rétro éclairage après le coucher du soleil) ou la réception des notifications pendant le sport.
Pendant la séance, on peut utiliser indifféremment la molette ou l’écran tactile pour faire défiler les écrans de haut en bas ou de bas en haut. Le bouton du bas permet de marquer un tour manuel.
Pour éviter tout arrêt intempestif, l’enregistrement d’une activité se fait par un appui long (3s) sur la molette. Les données de résumé sont affichées à l’écran de la montre, transférées vers l’application COROS, le site COROS training hub, puis vers n’importe quelle application que vous avez couplée (Strava, TrainingPeaks, Nolio, etc).
Après ça, différents algorithmes vont être mis à jour : charge d’entrainement, niveau d’entrainement, durée de récupération.
Les widgets de charge d’entrainement et de niveau d’entrainement peuvent sembler faire doublon. En fait, le premier affiche uniquement la charge d’entrainement de la semaine. Ce que je trouve dommage, c’est qu’il ne s’agit pas des 7 derniers jours mais de la semaine qui commence le lundi. Donc vous pouvez faire un super gros trail le week-end et ce score affichera… ‘0’ le lendemain. Mais je sais que certains préfère planifier leur semaine d’entrainement comme ça. Bon, ça donne quand même un objectif de volume à atteindre dans la semaine (mais sans prendre en compte la fatigue du passé).
Le second est plus classique et compare l’impact de la charge (charge des 7 derniers jours) avec la condition physique (charge des 40 derniers jours) avec pour objectif de ne pas charger trop vite pour ne pas foncer direct à la blessure.
Autres sports
La VERTIX 2S couvre pas mal de profils sportifs et si ça ne suffit pas, on peut créer des profils sportifs perso depuis l’application (par exemple pour créer un profil Vélotaf à partir du profil Vélo). Il y a aussi un profil Triathlon et un profil Multisport qui permettent d’enchainer plusieurs profils sur la même activité sportive (max 5).
Une fois qu’on a lancé l’enregistrement d’une activité sportive, on peut activer l’extension d’écran en ouvrant l’application COROS et en cliquant sur l’icône en haut à gauche de l’onglet Progression (le logo du sport, entouré par des flèches qui tournent).
C’est un truc tout nouveau et exclusif à COROS qui permet d’utiliser l’écran de son smartphone comme un écran additionnel. C’est un peu différent de l’affichage étendu de Garmin. Dans le cas de Garmin, déjà, il faut 2 appareils Garmin (1 montre et 1 compteur) et le compteur affiche une recopie de l’écran de la montre.
L’idée de COROS est différente : les données proviennent bien de la montre mais il s’agit d’apporter des fonctionnalités supplémentaires au travers de l’écran d’un smartphone. Il y a 2 modes, un pour les profils de sport d’extérieur et un pour l’intérieur.
- Pour les sports d’extérieur, l’écran du smartphone affiche la carte, l’éventuel itinéraire à suivre et 3 données dans un bandeau en bas. On peut changer le fond de carte pour afficher une image satellite si on veut.
- Pour les sports d’intérieur, l’écran affiche jusqu’à 10 champs de donnée personnalisables.
Alors à quoi ça peut servir ?
Premièrement, à éviter d’acheter un compteur vélo. Achetez une fixation pour smartphone, croisez les doigts pour ne pas exploser votre smartphone en tombant et c’est parti, vous avez maintenant un grand écran pour faire de la navigation.
Autre idée, pour voir les données d’exercice pendant que vous faites du rameur (hé oui !), ou du crossfit, du yoga, de l’escalade sur bloc, etc.
Les montres COROS ont toujours eu un algorithme performant pour le comptage automatique des longueurs en natation. Le profil natation en piscine dispose d’un écran de repos, en plus des écrans de données lorsqu’on nage. Par défaut, il affiche : temps de récupération, durée du dernier tour, FC, nombre de pauses.
Sur l’appli COROS, on peut programmer des entrainements de vélo, natation et musculation de la même manière qu’on le fait pour de la course à pied. Pour la muscu, on s’appuie sur une base de 200 exercices. On peut filtrer cette liste en utilisant différents critères pour trouver l’exercice qu’on cherche par :
- Partie du corps sollicitée
- Muscle sollicité
- Equipement utilisé (barre, haltère, corde, bandes, kettlebell, etc). Il y a même des exercices avec hangboard (pour l’escalade)
Au début d’une séance de muscu, on choisit si on veut faire une séance libre ou si on veut suivre un entrainement programmé. La montre va compter le nombre de répétitions et il suffira d’une pression de bouton pour passer à l’exercice suivant. En fin de séance, on visualise le résultat sur la carte de chaleur des muscles sollicités (en noir, orange ou rouge).
Outdoor
A l’achat, aucune cartographie n’est chargée dans la mémoire de la VERTIX 2S. On peut le faire de 2 manières :
- La manière simple, c’est de le faire depuis l’application. On clique sur l’icône de montre en haut à gauche, on va sur le gestionnaire de cartes, on sélectionne les rectangles de carte qu’on veut télécharger (7 pour couvrir toute la France) et on lance le téléchargement soit par Bluetooth, soit par Wifi.
- La manière laborieuse, c’est de se rendre sur le site de COROS et de lancer le téléchargement pour une région entière (genre toute l’Europe). Attention, il y a 2 couches de carte à télécharger, paysage et topo. Ensuite, il faudra copier-coller ces fichiers dans la mémoire de la montre. Voilà le tuto.
Lors de la première séance avec un profil sportif, vous pourriez être surpris par l’absence d’écran de carte. Si vous avez lancé un suivi d’itinéraire, l’écran de carte sera ajouté comme premier écran, avant l’écran de profil d’altitude, suivi des écrans de donnée. Mais si vous voulez juste l’écran affichant la carte sans avoir chargé un itinéraire, il y aura une manip’ à faire : appui long sur le bouton du bas pour ouvrir la boite à outils, sélectionnez carte. Ca ajoute l’écran de carte.
Dans cette boite à outils se trouve quelques raccourcis qui peuvent être utiles pendant une séance :
- Boussole
- Diffusion de FC
- Métronome
- Lecteur de musique
On a 3 configurations possibles pour la cartographie. En fait non, 4 si on considère que l’absence de carto est une configuration possible de la carto…
- Carte standard : présente les routes (rouge pour les plus grosses routes, jaune, blanc), les rivières, et 3 niveaux de vert pour toutes les étendues vertes (champ, forêt)
- Carte topo : alors celle-ci est vraiment bizarre. Elle présente les couleurs vertes du fond de carte, les courbes de niveau mais pas les routes et chemins. Les courbes de niveau apparaissent en 2 largeurs de trait, gras pour les centaines et fines pour les dizaines (ça dépend du niveau de zoom aussi)
- Carte hybride : la superposition de la carte standard et de la carte topo, celle où il y a tout dessus
- Et puis il y a l’option ‘pas de carte’. Je me suis demandé à quoi ça pouvait bien servir de proposer ce choix et j’ai trouvé : si vous voulez faire du suivi d’itinéraire simple sur fond uni
Ce choix se situant dans le menu système, il s’applique à tous les profils sportifs. On ne peut pas choisir un type de carte pour un sport et un autre pour un autre sport (par exemple la carte standard pour le vélo de route et la carte hybride pour le trail).
La carto de COROS n’est pas la meilleure qui soit. Moi, je trouve qu’elle manque de contraste dans le choix des couleurs. Les routes et chemins apparaissent par exemple tous en blanc, quelle que soit leur largeur ou leur revêtement (sauf les grandes nationales qui sont en jaune). Le fond de base est un vert clair et les chemins sont entourés d’un liseré vert foncé… Les courbes de niveau apparaissent en bordeaux, avec un trait gras pour les nombres ronds. Néanmoins, le rendu de la carto a été amélioré dernièrement. Les graphismes et notamment les courbes de niveau sont plus fins.
Ca ne me pose pas de problème, mais sachez qu’il n’y a pas le nom des routes, des villages ou des sommets.
La manipulation de la carte est très pratique, avec la molette pour zoomer / dézoomer et le tactile pour se déplacer. Dès qu’on dézoome un peu, qu’il y a beaucoup d’informations à afficher. Le temps de réaction après déplacement de la carte passe vite à 2-3 secondes avant le chargement complet de la carto à l’écran.
Les itinéraires Strava sont synchronisés automatiquement sur l’application COROS. Mais on peut aussi utiliser la méthode manuelle pour tracer un itinéraire depuis l’onglet Explorer de l’appli. On crée l’itinéraire en semi-automatique de points en points ou manuellement. La correction d’un itinéraire se fait de manière assez originale, en passant l’outil gomme avec le doigt sur les portions qu’on veut effacer. On voit le profil d’altitude résultant en bas de l’écran.
On peut transférer jusqu’à 30 itinéraires dans la mémoire de la montre.
En suivi d’itinéraire, l’écran de carto est clair. L’itinéraire est bien visible et des chevrons indiquent dans quel sens aller. COROS a une implémentation très simple du guidage à chaque virage. Une alerte retentit et un encart affiche une flèche indiquant de quel côté tourner.
Par contre, le défaut des COROS reste bien présent : la carto n’est pas stable et ballote pas mal. C’est-à-dire que lorsqu’on court et qu’on met sa montre devant soi pour consulter la carte, il faut attendre une seconde ou deux que la boussole s’oriente et mette la carte dans la bonne position. Par contre après, quand on tourne sa montre à droite ou à gauche, la carte reste bien stable.
Si on s’éloigne de l’itinéraire prévu, une alerte retentit. Ca ne va pas plus loin, puisque la cartographie de COROS n’est pas routable. C’est-à-dire que la montre ne va pas recalculer un nouveau chemin comme le ferait un GPS de voiture. C’est à vous de consulter la carte et de trouver un chemin pour revenir sur votre itinéraire.
Lorsqu’on utilise le suivi d’itinéraire, un écran de profil d’altitude s’ajoute également aux écrans. Il s’agit du profil d’altitude de l’ensemble de parcours. Mais si on clique sur la molette et qu’on la tourne ensuite, on peut zoomer. Au niveau de zoom le plus élevé, on peut afficher le profil d’altitude des 350 prochains mètres. C’est bien car sur un long parcours, ça permettra de zoomer pour voir le profil de la prochaine montée ou prochaine descente. Et pour voir où on se trouve par rapport au départ ou à la fin, il suffit de dézoomer avec la molette.
Sur le widget des heures du soleil, on peut visualiser les éphémérides sur 7 jours. Donc vous pouvez partir en rando (ou en trail pour faire le GR20 en 5 jours) et savoir à quelle heure il fera jour (ou nuit) dans les prochains jours.
La boussole est très jolie. En fait c’est un outil complet ABC (altimètre, baromètre compas) et GPS (coordonnées). L’écran affiche alors :
- Les coordonnées GPS
- La boussole
- L’altitude
- La pression atmosphérique avec une tendance d’évolution
COROS est une des rares marques (avec Garmin) qui proposent de vrais profils spécifiques pour le ski de rando et l’escalade (= qui mesurent autre chose que juste la distance, la durée et le cardio).
Le profil ski de rando permet de basculer entre un mode montée (profil alpinisme) et un mode descente (profil ski). Ca permet d’afficher des infos différentes pour chaque phase mais aussi de pouvoir analyser de manière différenciée les statistiques de chaque phase. Le changement de mode peut se faire soit manuellement avec les boutons, soit automatiquement avec la variation d’altitude. Par contre, ça ne prend pas en compte la phase de transition. A vous de décider si vous voulez que ce temps mort soit pris en compte dans les stats de la phase de montée ou de descente.
COROS est actuellement la marque qui propose le plus de choses pour l’escalade, avec :
- 3 profils sportifs (extérieur avec la prise en compte des phases d’approche, de retour et gestion des multi longueurs ; en salle et bloc)
- 1 mousqueton qui permet d’accrocher la montre (sans le bracelet) à son équipement (pour éviter de la rayer)
- 1 algorithme GPS affiné pour mieux gérer les erreurs GPS en falaise
C’est super pratique à utiliser : l’enregistrement est géré automatiquement avec l’alti baro (détection automatique du départ et du retour au sol). Après la longueur, on sélectionne la cotation et le résultat (réalisée à vue, en flash ou échec). Entre deux longueurs, le chrono compte le temps de repos. Moi, je suis grand, donc quand je lève les bras pour me détendre, ça déclenche le départ d’un enregistrement. Il suffit alors d’appuyer sur le bouton Retour pour ignorer ce faux-départ. En fin de séance, la VERTIX 2S présente les stats de la séance (temps de grimpe, temps de repos, cotation la plus difficile, cotation de chaque voie, etc).
Précision GPS / cardio
Ici, la question est simple : est-ce que les modifications des capteurs de la VERTIX 2S la rendent plus précise que la VERTIX 2 ?
Sur cette première sortie, j’ai envie de dire qu’il n’y a pas photo.
Mais un capteur cardio optique reste un capteur optique et n’est pas toujours fiable à 100% pendant les séances de sport. Néanmoins, sur cette deuxième sortie, le nouveau capteur cardio optique de la VERTIX 2S est plus réactif dès le début de l’activité (un point qu’on remarque aussi sur la première). Sur le reste de la sortie, c’est quand même plus brouillon.
Sur celle-ci, c’est plus serré parce que le cardio de la VERTIX 2 a bien fonctionné. On retrouve le meilleur démarrage de celui de la VERTIX 2S. Sur la fin, la VERTIX 2 fait un pic à 6 km et rate un creux à 6,5 km, alors que le cardio de la VERTIX 2S a bien fonctionné.
Sur cette prochaine sortie, on remarque sur les quelques pics à forte variation d’intensité que le cardio de la VERTIX 2S a un peu de retard à chaque démarrage.
Sinon, sur des séances sur des appareils en salle (elliptique et home trainer), le suivi est quasi parfait. Ca vient du fait que sur ces appareils, les conditions sont plus faciles pour le capteur : il y a moins de mouvements parasites, pas de vibrations, etc. Et on voit qu’un capteur cardio optique est fiable, même à des intensités assez élevées.
Pour ce qui est de la précision GPS, c’est moins flagrant. Pour rappel, ça reste la même puce GPS que la VERTIX 2, il n’y a que l’antenne GPS qui a été changée (ça joue sur la précision quand même).
Dans ce rond-point, en allant du haut vers le bas, la VERTIX 2S et le DURA ont une meilleur précision que l’Ocean.
Cet autre jour, en allant du bas vers le haut, la trace de la VERTIX 2S est bien plus précise que celle de la VERTIX 2.
Mais c’est pas toujours comme ça. Ici, en ville, la trace de la VERTIX 2S coupe bien plus le virage que la VERTIX 2.
Mais attention, parce que quelques kilomètres plus loin, sur la même sortie, c’est la VERTIX 2 qui coupe le virage. Voilà pourquoi je prends toujours le temps d’étudier et de comparer des traces GPS avant de donner un avis sur la précision d’une montre GPS. Si je voulais, en sélectionnant quelques endroits bien précis, je pourrais tout à fait vous ‘montrer’ qu’une montre est précise ou au contraire vous montrer qu’elle n’est pas précise.
Ici, en forêt, les traces GPS de la VERTIX 2S et du DURA se superposent bien.
Souvent, les demi-tour sont des bonnes occasions pour identifier des défauts de précision. Ici, on voit que la VERTIX 2S fait jeu égal avec l’Epix Pro, alors que la trace de la VERTIX 2 est plus décalée.
Mais ici, la VERTIX 2S gère moins bien l’enchainement de virages, alors que les traces sont bien superposées avant et après.
Au final, je dirais que la VERTIX 2S est un peu plus précise que la VERTIX 2, mais sans surclasser les concurrentes des autres marques.
Pour ce qui est de l’altimètre, je ne sais pas trop quoi penser. C’est toujours difficile d’évaluer précisément un altimètre, parce qu’on ne sait pas vraiment dire quel est l’altimètre de référence. Donc habituellement, je me réfère plusieurs graphiques de plusieurs montres et j’essaie de voir s’il y en a une qui est franchement à côté de la plaque par rapport aux autres.
Sur cette première sortie, c’est curieux de voir que la VERTIX 2 et la VERTIX 2S n’ont pas enregistré le même profil d’altitude, avec une différence de 20% sur le dénivelé total. La VERTIX 2S a enregistré le même d+ que l’Epix Pro (mais ça peut être un coup de chance).
Là, c’est différent. Les 2 VERTIX ont enregistré des altitudes très similaires et la différence est plus marquée avec l’Epix Pro. Mais on est sur une échelle très zoomée. Les différences d’altitude sont de l’ordre de quelques mètres seulement.
Mais plus récemment, la VERTIX 2S et le compteur DURA ont commencé à m’enregistrer des dénivelés largement surévalués. Ici, c’est mon trajet de vélotaf, que j’ai pratiqué plusieurs centaines de fois. Donc je peux vous dire que le dénivelé est beaucoup plus proche de 40 m que de 116…
Suivi quotidien / santé
COROS est une jeune marque et se concentre sur l’amélioration des fonctionnalités sportives. De fait, ça fait un moment qu’il n’y a pas eu d’évolution du côté du suivi de l’activité quotidienne et de la santé. On trouve les métriques suivantes, accessibles depuis les widgets de la montre et sur l’application :
- Calories brûlées
- Minutes intensives
- Nombre de pas
- Nombre d’étages
- Fréquence cardiaque : instantanée, min, max, moy
- Sommeil
- Variabilité de fréquence cardiaque
La VFC est exploitée de la même manière que chez beaucoup de marques : un widget présente le statut de VFC du jour, ainsi que l’évolution sur les 7 derniers jours. Enfin ça, c’est avec le mode automatique d’enregistrement de la VFC pendant le sommeil. Avec la VERTIX 2S, on peut aussi opter pour un relevé manuel de la VFC grâce à l’ECG (Kilian Jornet fait comme ça). Mais dans ce cas-là, le suivi devra se faire aussi de manière manuelle (dans un carnet ou un fichier informatique).
Sinon, sachez que le capteur ECG de COROS n’est pas validé par les autorités médicales. Il ne peut donc pas servir dans un cadre de suivi santé à détecter la fibrillation atriale. Il sert en fait à mesurer la FC et la VFC avec plus de fiabilité que le capteur cardio optique.
On peut l’utiliser pour mesurer la VFC tous les matins ou faire un bilan de santé. Le bilan de santé se lance depuis la boite de commande et va enregistrer en 30s : FC, VFC, stress, fréquence respiratoire et SpO2.
C’est presque dommage, parce que la construction de COROS est la meilleure de toutes celles que j’ai testées. Sur les montres d’autres marques, on trouve une électrode au dos du boitier et une dans un bouton. Et ça rend la position de l’ECG inconfortable, car il faut se tordre la main pour poser un doigt sur le bouton sans qu’il touche le poignet. Sur la VERTIX 2S, la 2e électrode est constituée par la lunette. On pose donc simplement 2 doigts sur la lunette et on se détend.
Pour ce qui est des calories, COROS ne prend en compte dans son calcul que les calories dépensées au titre de l’activité physique et pas celles liées au fonctionnement physiologique du corps. Donc ne soyez pas surpris si vous trouvez les nombres un peu petits.
Montre connectée
Chaque version de VERTIX 2S (earth, space, moon) possède sa propre watchface associée. Sur ma VERTIX 2S Moon, on voit la courbure de la Terre en bas, la Lune au milieu, sur fond de ciel étoilé. Cette watchface est animée. Lorsqu’on touche un bouton ou qu’on active le rétro éclairage, on voit passer 2 étoiles filantes et la Terre tourner. Après, c’est pas la qualité graphique d’un écran AMOLED…
Sinon, il y a 4 autres watchfaces dans la montre par défaut et on peut en télécharger tout plein depuis l’application COROS. Les designs se sont bien améliorés par rapport aux premières années. On peut aussi créer sa propre watchface à partir de n’importe quelle photo.
Sur les notifications, après avoir cliqué sur la molette, on peut lire le contenu des messages, en les faisant défiler avec la molette.
On peut configurer 1 raccourcis pour un appui long sur le bouton Light :
- Ne pas déranger
- Boussole
- Oxymètre
- Bilan de santé
- Carte
- Carte des satellites
- Chrono
- Mode nuit
- Musique
- Commande de caméra d’action
- Mouvements du soleil
- Wifi
Il y a un lecteur de musique dans la VERTIX 2S. Mais pour le moment, il est limité à des mp3, qu’on transfère depuis un ordinateur via le câble USB. Ca limite son utilisation. On ne peut pas transférer de playlist depuis des applications de streaming (Deezer & co), ni transférer de morceaux depuis son smartphone en Bluetooth.
Il suffit ensuite de coupler un casque Bluetooth, une enceinte connectée, etc. On utilise le tactile pour les commandes ou la molette pour faire défiler les morceaux. Il n’y a pas de gestion par album ou artiste. Tous les morceaux sont dans une seule et même liste.
En revanche, on ne peut pas se servir de l’écran de lecteur de musique pour contrôler le lecteur média de son smartphone (ce que toutes les autres marques font).
Le widget météo affiche les prévisions pour les 7 jours à venir, avec température, min, max, ressentie, humidité, probabilité de pluie, indice UV, force et direction du vent.
Conclusion du test de la VERTIX 2S
Avec la VERTIX 2S, COROS tente un coup subtil : rester fidèle à sa philosophie de mise à jour des produits existants, tout en jouant un joker avec une nouvelle date de péremption. On peut saluer la stratégie qui reconnait qu’il n’y a pas assez d’évolutions pour appeler cette nouvelle montre VERTIX 3, ainsi que le choix de la vendre au même prix que la VERTIX 2 malgré le renouvellement des capteurs.
Pour la marque, le principal intérêt de la VERTIX 2S est de conquérir ceux qui pourraient penser que la VERTIX 2 est trop vieille parce qu’elle est sortie en 2021. Je trouve l’approche convaincante :
- Les propriétaires de VERTIX 2 n’ont pas de raison de débourser de l’argent pour changer leur montre GPS, puisqu’elle partage les mêmes fonctionnalités que la VERTIX 2S
- Les potentiels nouveaux consommateurs vont pouvoir acheter une VERTIX 2S sortie en 2024 sans craindre l’obsolescence rapide
- La VERTIX 2S est une montre GPS aboutie, qui sort sans bug, puisque le logiciel est éprouvé depuis plusieurs années
- Les 2 montres continueront de recevoir les mêmes mises à jour (la mise à jour d’avril 2024 a aussi été déployée aux VERTIX 1 sorties en 2019)
- COROS sortira une VERTIX 3 lorsque les nouveautés seront suffisamment conséquentes
Aujourd’hui, la VERTIX 2S est la meilleure montre GPS COROS. J’ai bien conscience que je ne la mets pas souvent en avant dans mes comparaisons, parce qu’elle se trouve à un point charnière, en concurrence avec des Fenix 7 / Epix dont le prix a bien baissé depuis leur sortie et les Vertical qui ont plus d’autonomie. Donc je communique souvent sur l’APEX 2 Pro, qui partage beaucoup de points communs avec la VERTIX 2S mais en étant moins chère. Mais ne vous y trompez pas, si vous voulez le top de la marque, avec une énorme autonomie, c’est bien la VERTIX 2S qu’il faut choisir.
Alors aujourd’hui, qu’est-ce qui me ferait choisir une VERTIX 2S plutôt qu’une Garmin ou une Suunto ? Ben ce serait une histoire de compromis. Un compromis entre le prix, la simplicité d’utilisation, la carto, l’autonomie, les fonctions outdoor (notamment ski de rando et escalade).
COROS VERTIX 2S Moon | ||
COROS VERTIX 2S Space | ||
COROS VERTIX 2S Earth |
Je trouve cette approche du « renouvelé » en attendant un modèle de nouvelle génération excellente
le tarif ne change pas, Coros ne propose plus le modèle non renouvelé. C’est clair et ça ne coûte pas plus cher.
Dommage que Suunto n’est pas appliqué cette idée, entre la Race et Race S …
J’envisage sérieusement Coros en remplacement de Garmin pour mes usages.
En même temps la Race est sortie en octobre… Et la S est une variante de taille.
Par ailleurs, on peut presque dire que le prix de la Vertix S est en baisse puisque pour le même prix qu’avant on gagne un bracelet supplémentaire 🙂
Article complet, très long, exhaustif !
Sinon, peu de nouveautés, rien chez Garmin.